Les enquêtes d'Erlendur Sveinsson Tome 10 Hiver arctique
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Actu-du-noir et le polar européens soufflent le chaud et le froid. Après la canicule sicilienne d’un été ardent, voici l’Hiver arctique, cinquième épisode de la saga islandaise d’Arnaldur Indridason.
L’hiver est tombé sur Reykjavik, chacun se calfeutre chez lui. C’est peut-être pour cela que personne n’a rien vu quand Elias, 12 ans, a été tué d’un coup de couteau en bas de chez lui au moment où il rentrait de l’école. La maman du gamin est thaïlandaise, la presse évoque immédiatement la possibilité d’un crime raciste. Pour Erlendur et son équipe, aucune piste n’est privilégiée. Autour de la famille, personne ne comprend, Elias était un petit garçon adorable.
Si l’on prolonge le parallèle climatique avec Camilleri et son Montalbano, je dirais qu’Indridason s’en sort moins bien, au moins pour cet épisode. Je m’explique.
Pour la première fois, je trouve qu’il a du mal à écrire son personnage récurrent. Il se heurte au problème inévitable du genre : Comment en dire assez pour que le roman soit compréhensible pour quelqu’un qui n’a pas lu les épisodes précédents, et ne pas en dire trop pour ne pas agacer les habitués.
En général, les auteurs choisissent de privilégier les fidèles. Donald Westlake était passé maître dans l’art du sous-entendu et du clin d’œil au fan. Les scènes dans le O.J. Bar & Grill de la série Dortmunder en sont une des illustrations les plus parfaites, on comprend tout à demi mot. Andrea Camilleri pour en revenir à lui pratique aussi cet exercice avec brio : pas une explication superflue par exemple dans le dernier roman sur les relations entre Salvo et Livia.
C’est un choix risqué (l’auteur peut perdre un lecteur occasionnel s’il se sent trop « exclu ») mais extrêmement jouissif quand ça marche. Pour la première fois dans la série Erlendur, j’ai très nettement ressenti qu’Indridason faisait le choix inverse. On a donc droit, de nouveau, à de longues explications sur la disparition de son frère, sans que la compréhension de cet événement n’avance d’un poil. Idem sur ses relations avec ses enfants. C’est peut-être subjectif, mais j’ai trouvé que cela alourdissait considérablement la première partie du récit, et ça m’a agacé.
Ensuite, ça décolle, et on retrouve les qualités des épisodes précédents : une intrigue fouillée et méticuleuse qui évite le spectaculaire tout en ménageant quelques surprises ; des personnages, Erlendur en tête, que l’on a plaisir à retrouver ; et la peinture toute en petites touches de la société islandaise. La fin, cinglante et totalement … imprévisible, vient renforcer la noirceur du roman compense heureusement les lourdeurs du début.
Cette peinture qui s’enrichit de roman en roman met cette fois en lumière l’influence d’un climat rude sur l’isolement dans lequel vivent les islandais. Isolement du reste du monde, mais également isolement de chaque cellule familiale. Et comment cela conditionne les réactions, généreuse ou racistes suivant les individus, face à l’arrivée d’étrangers dans une population qui avait jusque là été coupée du monde.
On voit là, d’ailleurs, que c’est en parlant de cas bien particuliers comme celui de l’Islande que l’on touche à la nature humaine la plus universelle. Les réactions xénophobes islandaises ressemblent étrangement à ce que l’on peut voir et entendre un peu partout dans le monde.
Reste maintenant à voir comment Indridason va, à l’avenir, se tirer du piège Erlendur …
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