La Ballade de Pern Tome 1 Le Vol du dragon

Synopsis

Tout est calme en tous lieux sur la planète Pern. Les terrifiantes incursions des Fils argentés ont cessé depuis des temps immémoriaux. Les habitants ne savent plus pourquoi ils habitent dans des grottes et versent la dîme aux chevaliers-dragons. On ne croit plus aux mythes relatifs à leurs folles chevauchées sur les grands dragons télépathes et à leurs actions d’éclat contre les redoutables Fils, qui anéantissaient toute vie organique. Les dragons deviennent rares dans le ciel de Pern.

Mais le chevalier F’lar, maître du dragon Mnementh, se remet à étudier les vieilles légendes. L’Étoile Rouge se rapproche. Bientôt les Fils se remettront à tomber. Sur Pern il faut organiser la défense, et pour commencer rendre à la race des dragons son antique fécondité. Une nouvelle Reine va naître. Il faut une fille énergique pour la chevaucher. Où trouver celle en qui survit le don ancestral ?

Avis lecture

Un tome 1… dans une intégrale 3 ?!

Non, ce n’est pas une erreur. J’ai en effet choisi de découvrir La Ballade de Pern dans l’ordre d’écriture (Le Vol du dragon est donc le premier roman qu’Anne McCaffrey a écrit dans cet univers), et non dans l’ordre chronologique de l’histoire comme le préconise l’éditeur.

Pourquoi ? Eh bien, parce que l’une de mes plus proches amis – qui tente de me convaincre de me lancer dans cette saga mythique depuis au moins 10 ans ! – estime que c’est préférable et je lui fais entièrement confiance. En outre, c’était également la volonté d’Amandine, ma binôme de lecture (son compte Instagram ici). De votre côté, vous êtes bien entendu libre de faire comme vous l’entendez. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix. 

Enfin, avant de vous livrer mon avis sur ce premier volet, je tiens à remercier les éditions Pocket pour leur confiance et leur patience, car j’ai finalement attendu de recevoir toutes les intégrales en services de presse pour débuter la saga. Heureusement, je ne suis pas déçue…

Des dragons !

La fan d’Eragon que je suis a été comblée rien qu’à l’idée de retrouver dragons et dragonniers dans une toute nouvelle aventure. Le must ? J’ai certes trouvé ce que j’espérais dans Le Vol du dragon, mais plus encore !

La Ballade de Pern, c’est avant tout un worldbuilding construit avec beaucoup de soin par Anne McCaffrey qui s’éloigne sans problème des clichés du genre. Cette fois, pas de fantasy pure, mais de la science-fantasy qui offre une dimension toute particulière à l’histoire. Les dragons trouvent leurs origines dans la nature même de Pern et leurs flammes ne sont pas innées. Quant à leurs capacités… Ah, je ne peux vous en dire plus, mais sachez que j’ai adoré les découvrir !

Une intrigue d’ampleur

Saviez-vous que Le Vol du dragon a été écrit en 1967 ? Oui, cela date un peu. Personnellement, c’est ce que j’appelle de la « vieille fantasy », mais il ne s’agit pas d’une insulte, au contraire. Cela signifie simplement que l’histoire se détache des codes actuels.

Les débuts m’ont ainsi paru déroutants, notamment au niveau de l’écriture, mais je m’y attendais. Dès les premières pages, j’ai compris que je devrais apprivoiser l’univers, relativement dense, avant de pouvoir m’investir pleinement dans ce premier opus, d’autant que les dialogues semblent parfois confus. En vérité, le sous-texte est riche et l’on ne saisit les enjeux que dans la seconde partie.

Une fois celle-ci entamée, l’affaire était dans le sac ! J’étais entraînée, tout comme ma binôme de lecture, dans une suite d’aventures trépidantes qui me poussaient à lire toujours plus vite. Dans le dernier quart, le rythme est effréné, les rebondissements nombreux et le scénario incroyablement bien ficelé. Du grand art !

Un mot sur le duo de héros

Je parle bien des humains, et non des dragons. Car oui, eux aussi ont leur importance, puisque les dragons vivent l’instant présent sans jamais se soucier du lendemain. Grave erreur dans un monde où les Fils (dans le sens « filaments » et non « enfants ») tombent régulièrement sur Pern en ravageant tout sur leur passage ! Hommes et dragons s’allient donc pour survivre…

À la tête de ce combat ancestral, se trouve le chevalier-dragon F’lar. Si ma binôme de lecture ne l’apprécie qu’à moitié, je suis pour ma part sous le charme. Loin d’être parfait, il possède néanmoins un vrai sens de l’honneur qu’il essaie tant bien que mal de respecter. Mais quand la sécurité de Pern est en danger, il n’hésite pas à prendre le commandement, et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde.

A ses côtés évolue Lessa, une jeune femme au caractère bien trempé qui ne doute pas un seul instant de sa valeur. Et qu’est-ce que ça fait du bien ! Oui, c’est une femme, pourtant elle refuse de se faire marcher sur les pieds, sans toutefois s’estimer supérieure aux autres. Bref, c’est ce que j’appelle une héroïne badass !

Voilà donc deux personnages que j’ai retrouvés avec plaisir dans le tome 2, La Quête du dragon car, oui, je l’ai déjà commencé (et presque terminé). Rendez-vous la semaine prochaine pour connaître mon avis !

Ce roman est le premier écrit et publié de la célèbre saga de Science-Fantasy La Ballade de Pern. Ce genre littéraire est mon péché mignon, pourtant je n’aborde que maintenant cette série, la faute à une PAL qui déborde.

Fix-up de 4 longues nouvelles, il m’a permis de découvrir cet univers et constitue une bonne entrée en matière !

Planète Pern, dans un lointain futur : colonisée des siècles ou des millénaires plus tôt, les descendants des premiers arrivants ont oublié leur origine terrienne. Ils ont fondé une société médiévale (grand classique de la Science-Fantasy), avec… des dragons. Tous les deux cents ans, un astéroïde du système planétaire pénètre dans l’atmosphère de Pern (astéroïde dénommé l’Étoile Rouge), et ses « Fils » tombent sur Pern. Ces Fils sont des organismes filaires attirés par les matières organiques, et ils brûlent tout sur leur passage. Seuls les dragons permettent de les détruire, grâce à des pierres qu’ils broient et qui crachent un gaz dévastateur contre les Fils. La société s’est construite autour des dragons et surtout autour de leurs chevaliers-dragons.

Ces chevaliers dragons constituent une caste à part, en partie télépathique (du moins avec leurs dragons). Au fil des siècles leur importance s’est décrue, d’autant plus que la dernière attaque a eu lieu il y a quatre cents ans, et non deux cents ans (on comprendra pourquoi au fil de la lecture). Les Seigneurs, propriétaires de vastes domaines, en sont venus à mépriser les chevaliers et rechignent à donner les dîmes qui leur sont dues. En parallèle, les traditions permettant de lutter contre les Fils se sont perdues, les dragons ont presque disparu, ce monde est déliquescent… Jusqu’au jour où les Fils reviennent, mais Pern n’est plus prête.

Ce tome retrace les prémisses de cette nouvelle attaque, qui promet de durer plusieurs années comme les précédentes.

Lessa est une héritière dépossédée de son Fort et vit comme domestique, utilisant son pouvoir pour saboter celui qui a pris le domaine de sa famille. Démasquée par F’lar à la recherche de la nouvelle Dame du Weyr, destinée à devenir le binôme de la jeune reine-dragon, Lissa va peu à peu prendre ses marques tout en conservant un esprit peu soumis et rebelle aux traditions quand elles ne sont pas justifiées à ses yeux. Les quatre nouvelles présentent des étapes clefs de sa vie et de celle de son dragon-reine, ainsi que la préparation du Fort au prochain passage des Fils. C’est aussi l’occasion de pénétrer cette société médiévale, de découvrir quelques personnages secondaires parfois archétypaux mais dessinant un monde aux relations complexes, entre les seigneurs, les chevaliers-dragons, les artisans, et les différents types de dragons (qui ont une hiérarchie interne).

L’auteure exploite à fond la thématique de la perte des savoirs au fil du temps, les archives incomplètes qui frustrent les personnages (ici F’lar), et elle s’offre le luxe du voyage dans le temps (rapprochant la série de la SF).

Un tome pour la détente, qu’on lit avec plaisir, et qui donne envie de découvrir la suite de la saga. J’ai passé un bon moment (et le tome est relativement court, ce qui aide !), même si la narration est un peu moins maîtrisée que ce qu’on publie aujourd’hui : un peu trop rapide et explicative.

Un mot sur la saga : les romans ont été réunis en intégrale (1 ebook ou 5 tomes en édition poche) sauf La Chute des Fils qu’il faut se procurer en livre d’occasion, et c’est bien dommage pour l’harmonie de la bibliothèque. Le billet de Nevertwhere donne une idée du cycle complet, et comme elle je préfère découvrir une saga dans l’ordre d’écriture (ici différent de l’ordre chronologique), pour mieux suivre le développement de l’univers tel qu’imaginé par l’auteure, l’évolution des thématiques mais aussi l’écriture qui, sans doute, va gagner en maturité au fil du temps. Je précise que je ne liste ci-dessous que les romans de l’auteure, et pas ceux écrits par ses enfants, semble-t-il moins bons.