Série Capitaine Colaprico Carlo Lucarelli
Capitaine Colaprico Albergo Italia
Résumé éditeur-
Vers la fin xixe siècle, dans l'air brûlant du soir à Massaoua, une fille des rues, mi-sorcière mi-putain, séduit un soldat de garde. Peu après, un coffre est volé dans l'entrepôt qu'il surveillait. Un peu plus tard, dans le palace Albergo Italia, un homme est retrouvé pendu : suicide ou meurtre ? C'est un classique problème de chambre close sur lequel vont se pencher le capitaine Piero Colaprico et Ogbà, son adjudant zaptiè, c'est-à-dire carabinier indigène.On retrouve ici l'atmosphère étouffante et hallucinée de la colonie italienne d'Érythrée, telle que Carlo Lucarelli l'avait reconstituée dans La Huitième Vibration, mais sous une forme beaucoup plus brève, recentrée sur ce très pittoresque duo d'enquêteurs, le carabinier à cheval qui n'aime pas le cheval et son adjoint abyssin qui ressemble tant à Sherlock Holmes qu'il cite Conan Doyle sans le savoir, en prononçant des sentences de sagesse africaine ! Colaprico, supérieur tout théorique, aura bien besoin d'Ogbà pour échapper aux pièges de Margherita, l'aventurière rousse, d'une horde d'assassins terrifiants, d'un faux géologue et vrai agent secret qui a connu Rimbaud, avant de découvrir un trafic de faux bons du Trésor dont il faut rechercher les responsabilités si haut qu'à la fin, comme il advient encore dans l'Italie d'aujourd'hui, les vrais coupables ne seront jamais arrêtés.Avec l'habileté consommée du styliste et grand raconteur d'histoires qu'il est, doublé d'un scénariste aguerri, Lucarelli entrelace les scènes aux limites du fantastique, les moments magiques et parfumés, les accents de toute l'Italie et les langues de l'Afrique, pour nous offrir à la fois un très plaisant polar digne des grands ancêtres et un tableau historique aux couleurs puissantes.« À Massaoua quand il fait chaud - et il fait toujours chaud - on peut entendre les rêves des autres. »Lucarelli se révèle une fois de plus comme un véritable écrivain, qui travaille à la limpidité de l'écriture, à l'épaisseur et au sens des personnages, et connaît bien la vie des Érythréens. Paolo Petroni, ANSAIl circule dans ce court roman une légèreté exceptionnelle, une joie de raconter, une sorte de malice heureuse. Ce qui frappe le lecteur, outre les décors vintage et la description minutieuse des personnages, c'est avant tout la fraîcheur d'une écriture pétillante, brillante, profondément subtile.IBSChroniqueur, scénariste et dramaturge italien né à Parme en 1960, Carlo Lucarelli a publié de nombreux romans, romans policiers, thrillers et livres d'enquêtes, dont les best-sellers Misteri d'Italia et Nuovi Misteri d'Italia, enquêtes sur des faits divers non résolus. Il écrit également des scénarios de bd et anime une célèbre émission de télévision sur des affaires non résolues.
Capitaine Colaprico Le temps des hyènes
Résumé éditeur-
Une épidémie de suicides s’empare de la colonie italienne d’Érythrée : le sort des indigènes n’intéresse guère, mais quand on découvre le corps du marquis Sperandio, propriétaire des terres et pionnier enthousiaste, pendu au plus haut sycomore d’Afelba, les autorités s’émeuvent. Aussitôt le capitaine des carabiniers royaux Colaprico et Ogbà, son Sherlock Holmes abyssin, accourent.Nos deux enquêteurs s’égarent dans des fausses pistes à dos de mulet, du port de Massaoua aux hauts plateaux d’Asmara : il faudra bien scruter la terre rouge. Une vieille sorcière, un étrange chien féroce, une princesse noire, d’anciennes amitiés, deux sales types qui cachent bien leur jeu et des métaphores à base de piment viennent épaissir le mystère. Les agioteurs mafieux ne sont pas loin, le temps des hyènes a commencé.Cupidité des colons, hostilité des soldats, racisme crasse font de ce court polar un petit bijou du genre, drôle, efficace et diablement sensuel. Il n’y manque ni le recours aux langues locales de la corne de l'Afrique et de la botte italienne, ni la morale finale comme on l’aime. Une réussite.