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Juste à côté de moi
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Quand Susie Pritt est embauchée par la famille Wagner pour peindre une fresque murale pour leur fils disparu, elle comprend vite qu’il ne s’agit pas d’une banale histoire de fugue ou d’un tragique accident. Niels a disparu dans sa chambre. Depuis un an, il ne sort plus, ne parle plus ni à ses parents ni à sa sœur, ne communique plus par aucun moyen. Il est là, juste à côté, mais il vit en dehors du monde.
Hantée par ses propres démons, Susie se donne pour mission de faire revenir le jeune homme. Alors qu’ils s’apprivoisent mutuellement, ces deux êtres blessés par la vie vont s’accompagner à leur façon sur le chemin de la guérison.
Ma lecture
Sophie Carquain n’est pas une inconnue pour moi. J’avais beaucoup aimé Trois filles et leurs mères revenant sur l’enfance de trois écrivaines : Simone de Beauvoir, Marguerite Duras et Colette et de la relation entre chacune avec sa mère et je n’ai pas hésité à prendre son dernier roman dans la pile de livres qui m’étaient proposés lors de la réunion du dernier comité de lecture des bibliothèques.
Avez-vous déjà entendu parlé des hikikomoris au Japon ? C’est sous ce nom que sont désignés les personnes (majoritairement des hommes jeunes) qui s’isolent et ne communiquent plus avec personne, même pas avec leurs familles, cloîtrés dans une pièce et ce pendant, parfois, des années, un phénomène apparut dans les années 1990, curieusement au moment où les communications se sont vues développées par l’arrivée des portables et d’internet. Ce syndrome j’en avais déjà entendu parler et avais vu d’ailleurs un documentaire sur ce sujet, un syndrome très présent au Japon, mais également dans d’autres pays, que l’on pourrait définir comme un refus de la société, une castration orale et physique avec l’extérieur.
Susie Pritt est peintre spécialisée dans les décors d’intérieur. Elle accepte de réaliser une fresque sur trois murs d’une pièce dans un appartement cossu, une fresque représentant une plage paradisiaque avec la présence d’un jeune homme, fresque commandée par les parents de Niels, 18 ans, disparu depuis 13 mois, espérant ainsi le voir réapparaître dans ce décor qui lui correspond et qu’il ne peut qu’aimer et l’attirer. Très vite elle va réaliser qu’elle n’est pas seule dans l’appartement et que Niels, le fils de la famille Wagner n’a pas pris la fuite loin d’eux comme elle le croyait mais qu’il est toujours présent dans les lieux. Il y a des absences qui ne sont pas marquées par la distance géographique mais par l’absence au monde et c’est à travers cette absence que l’autrice bâtit son récit mais également autour de Suzie qui s’est elle-même enfermée après le vide laissé par sa sœur, Esther, fauchée un 13 Novembre 2015 sous les balles au Bataclan. C’est une histoire de deuil, d’absences, et de reconstruction.
Deux absences qui vont rapprocher deux êtres qui n’auraient jamais dû se croiser, qui vont se comprendre dans le repli dans lequel chacun s’est retranché, s’est réfugié et trouver le chemin pour s’apaiser en se donnant une chance de surmonter leur isolement dans lequel ils se sont murés. Qui mieux qu’eux pouvaient comprendre l’isolement dans lequel l’autre s’est enfermé.
Alors disons-le tout de suite je ne suis pas une adepte de ce genre de littérature je veux parler des romans dans lesquels on comprend très vite que les bons sentiments sont légions, que dès le début le chemin qui sera emprunté (d’autant que le terme d’hikikomori est cité sur la couverture, j’aurai préféré le découvrir sans rien savoir à l’avance) mais je dois avouer que l’histoire m’a intéressée au début car elle aborde le thème de ces personnes qui se coupent du monde, un phénomène étrange et que l’on a bien du mal à expliquer et à soigner car le plus souvent les raisons de ce retranchement brutal restent inconnues. L’histoire de chacun des personnages se dévoile peu à peu en laissant une part de mystère qui pousse à continuer, Sophie Carquain nous faisant pénétrer dans deux mondes : celui des hikikomori mais également celui de la peinture avec de nombreux détails dans les deux domaines.
Le parallèle entre les deux absences est bien mené, l’histoire est touchante et je sais qu’elle pourra plaire en bibliothèques en abordant deux sujets qui peuvent intéresser les lecteurs avec une envie de pousser la porte grise de l’appartement, avec une intrigue, des événements traumatisants que nous avons tous en mémoire et qui ne peuvent qu’émouvoir, mais arrivée à la fin, pour ma part, j’ai trouvé une action inutile et équivoque, une fin un peu trop happy-end et rapide voire trop facile et prévisible, pas compris l’évocation de certains personnages comme Dick et Hélène qui n’apportent rien à l’histoire (et d’ailleurs je les avais oubliés quand ils sont cités à la fin), pas cru (et c’est toujours le problème avec ce type de roman) que de tels problèmes allaient se résoudre comme par magie mais c’est un roman et dans un roman on peut tout imaginé et le monde est plus beau. Donc dans le genre plutôt agréable.
PS : j’ai regretté quelques éléments comme la confusion entre psychiatre et psychologue et certaines coquilles qui n’auraient pas dû échapper à la relecture…
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