Le Cherokee
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Le pitch
1954, USA. Sur les hauts plateaux de l’Utah, le shérif Nick Corey découvre une voiture abandonnée. Au même moment, il voit atterrir un avion de chasse, sans aucune lumière. Et sans pilote. L’armée et le FBI sont sur les dents. Quant à Corey, il prend cher : le tueur en série qui a assassiné ses parents réapparaît. Corey se lance à sa poursuite. Entre le western et le polar gore, un roman noir et tendre.
Pourquoi je vous le conseille ?
Pour Nick Corey, le shérif orphelin et solitaire que rien n’arrêtera dans sa quête. Pour l’atmosphère unique, très noire, avec des éclairs de poésie. Pour l’Amérique des « fifties », la reconstitution d’une époque, en proie aux théories complotistes, à la peur du Rouge, aux superstitions de tous horizons y compris cosmiques, au racisme ordinaire. La découverte de tout un univers de déclassés.
POUR NICK COREY. Morgiève a donné à son héros le même nom que le shériff pervers de Jim Thompson dans Pottsville, 1 280 habitants. Clin d’œil et référence sûrement. Mais ce Nick Corey-là n’a rien à voir. Ce Shérif-ci est un orphelin hanté par son enfance brisée par le meurtre de ses parents. C’est un alter ego de l’auteur qui a lui-même perdu très jeune les siens. Un héros taiseux, solitaire, écorché vif, en quête d’amour et rongé par la culpabilité. Et cela le rend bien attachant finalement.
LA PARANOÏA DES ANNÉES 50 AMÉRICAINES. Où on découvre une Amérique en proie aux complots, des flics vraiment pas clairs, des agents du FBI comme s’il en pleuvait, des martiens et des soucoupes volantes, des cadavres à la pelle, des indiens mystiques (cf le titre) … C’est presque une parodie, qui oscille entre le western et le polar bien noir. Mais finalement ça fonctionne et on suit Nick fiévreusement, pas à pas, dans sa course contre la montre, et où la petite dose surnaturelle arrive même à nous faire sourire.
LE STYLE ET L’ATMOSPHÈRE. Certains seront déroutés, voire découragés, à la lecture des premières pages. Une intrigue qui semble improbable, à la limite du pastiche. Un héros comme une caricature du flic hard boiled/dur à cuire typique des polars de l’après-guerre. Mais pour ceux qui iront au-delà de ces apparences, vous découvrirez une belle écriture qui réserve des passages d’une grande poésie.
Encore pas de chance. Alors que Le Cherokee de Richard Morgiève est encensé partout, je suis resté sur ma faim.
1954 quelque part dans l’ouest américain. Nick Corey est peut-être d’origine indienne, a vu ses parents adoptifs massacrés par un tueur en série et a été décoré quand il a été soldat. Il est aujourd’hui shérif de Panguitch, mille habitants au milieu de rien. Une vie calme, jusqu’à ce qu’une nuit il tombe en quelques minutes sur une voiture abandonnée, et sur un chasseur Sabre qui vient d’atterrir là, sans pilote.
Immédiatement, branle-bas de combat, l’armée, les services secrets, le FBI, tout le monde débarque. Et comme si ça ne suffisait pas, il semble qu’un personnage inquiétant rode autour du village. Un personnage qui pourrait bien être le tueur en série qui bien des années auparavant a assassiné les parents de Nick.
Je suis assez d’accord avec pas mal de compliments lus ici et là : Oui c’est ironique, oui les bons mots, les belles phrases, les belles images, et les digressions originales et inattendues fusent. A tel point que l’on peut presque ouvrir le roman au hasard et piocher une citation à reprendre pour montrer le style brillant de l’auteur.
Mon problème est que l’excès de brillant, au lieu de m’attraper et de me donner envie de continuer la lecture a eu l’effet inverse de me faire sortir complètement de l’histoire. Au bout de quelques pages déjà je m’étais désintéressé d’un personnage et d’une histoire qui, si je force le trait, semblaient être là pour donner l’occasion à l’auteur d’enfiler les belles perles.
En résultait une admiration pour l’écriture, un désintérêt pour l’histoire et un manque d’empathie total envers les personnages. Ce qui est quand même un comble quand on rend hommage au grand Jim Thompson.
A cela s’ajoute un autre paradoxe. L’auteur nous offre une magnifique galerie de personnages secondaires, mais pour la plupart, on ne fait que les croiser rapidement, et ils disparaissent ensuite du récit. Alors qu’on ne demandait qu’à vraiment faire leur connaissance.
C’est d’autant plus dommage que la peinture d’une Amérique complètement parano, craignant tout autant les rouges que les martiens, alors que les dangers qui la menacent sont internes, est très réussie.
Brillant sans doute, fort bien écrit, mais, à mon goût, sans émotion, et du coup un peu long. Il me faut de l’émotion et des personnages auxquels m’accrocher pour vraiment apprécier un roman de 500 pages.
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