Faërie

Faërie est un titre qui date un peu puisqu’il a été publié pour la première fois en 1989. Mais c’est dans les meilleurs pots qu’on fait les meilleures confitures. Ce roman fantastique en est la preuve.

Phil et Gloria forment une famille recomposée. Gabrielle, issue du premier mariage de Phil ainsi que les jumeaux Sean et Patrick suivent leur parents dans leur nouvelle maison, loin d’Hollywood et son tumulte. La maison est grande, isolée, cernée par la forêt. Phil espère retrouver son inspiration d’écrivain. Les garçons explorent les alentours et rencontrent Jack, un jeune homme étudiant en lettres, qui les met en garde d’ailleurs contre cette nature parfois sauvage et le pont du Troll, réputé pour ses eaux troubles. La famille semble heureuse et s’épanouit au grand air mais dans les bois, la menace rôde. En effet, derrière les feuillages, les faës guettent afin de s’en prendre aux humains…

L’auteur s’attaque ici au folklore irlandais notamment avec le mythe du Petit Peuple, notamment les Faës bien différentes des fées. En effet, elles aiment tourmenter les humains, leur jouer des tours, les faire succomber à la tentation. Ces êtres sans scrupules vont s’en prendre à la famille de Phil, en commençant par les enfants plus réceptifs.

Ne vous attendez pas à plonger dans un univers très dense dès le départ. L’intrigue est lente à dessein. L’auteur installe une atmosphère qui devient de plus en plus sombre et oppressante. Le fantastique vient par petites touches très subtiles. Il fait basculer son lecteur dans la noirceur la plus totale au fil des pages et aucun personnage n’est épargné. L’auteur s’appuie notamment sur des légendes et le folklore irlandais et j’ai adoré m’immerger dans cette ambiance et cette culture, loin de tout cliché. C’était passionnant et prenant.

Faërie est pour moi un excellent roman fantastique que je recommande. J’ai aimé la noirceur qui se dégage de ses pages et le lent basculement dans le fantastique.