Les grandes et les petites choses
  • Date de parution 18/02/2016
  • Poids de l’article 250 gr
  • ISBN-13 9782843378140
  • Editeur ANNE CARRIERE
  • Format 204 x 139 mm
  • Edition Grand format
Romans français Biographies, Mémoires

Les grandes et les petites choses

3.48 / 5 (48 notes des lecteurs Babelio)

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  • Date de parution 18/02/2016
  • Poids de l’article 250 gr
  • ISBN-13 9782843378140
  • Editeur ANNE CARRIERE
  • Format 204 x 139 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Où?

Le roman se déroule principalement à Paris, dans une petite maison du quartier Pelleport dans le 20e, mais également à Bezons et à Font-Romeu, sans oublier l’évocation des origines, en Gambie, à Diourbel et en Pologne, à Czestochowa et dans les camps de concentration.

Quand?

L’action se situe après les attentats du RER B à Saint-Michel, en 1995 et les années suivantes.

Ce que j’en pense

***

Nina Gary, le nom de la narratrice de ce joli roman, est le pseudonyme choisi par Rachel Khan pour sa carrière d’actrice (elle figure notamment au générique de la série « Dix pour cent »). Mais il ne va pas être question de cinéma ici. Nina va plutôt s’attacher à nous raconter sa vie d’avant. Celle d’une fille qui grandit dans une petite maison du 20e arrondissement à Paris, au sein d’une tribu hétéroclite : «Donc, on vit à trois générations sous le même toit, ce qui est un vrai modèle de développement durable. On est une famille responsable et rassurante parce que, chez nous, on trouve toujours plus vieux que soi, ou plus petit, ou plus blanc, ou plus noir. Excepté pour ceux qui sont aux extrémités, comme mon père qui est le plus noir, ou comme Yoram qui a la peau et les cheveux blancs et qui est aussi le plus vieux. Mon frère et moi, on est bien planqués au milieu.»

À l’âge où il faut se construire un avenir, elle choisit d’explorer le passé, de comprendre quel a été la succession de hasards qui ont conduit un Africain depuis sa Gambie natale à croiser une Polonaise, quasi seule rescapée de la famille prise dans les tourments de la solution finale.

«Ma mère m’a faite noire pour que je m’en sorte toujours, pour que ma cachette à moi, ce soit la couleur de ma peau. Mon père m’a faite blanche pour que je n’aie pas à prendre le bateau à fond de cale et que j’aie des papiers en règle. Je n’ose pas leur dire que je n’ai rien à voir avec leurs histoires…»

Les rêves de France métissée et fraternelle de ses parents se heurtent à une réalité beaucoup moins rose. Nina va devoir se confronter au racisme et mettre un terme à ses rêves de devenir danseuse et à l’antisémitisme et oublier sa carrière universitaire. Car si on enseigne le droit à Assas, on y distille aussi un fiel nauséabond.

Fort heureusement, il y a Dorothée, étudiante sportive qui va l’entraîner au stade. Dès le premier entrainement, son potentiel est détecté. Elle choisit alors de s’inscrire dans un club d’athlétisme. Une belle école de la vie : «En athlétisme, ce n’est jamais fini. Il faut toujours faire plus, passer à une autre étape, puis encore à une autre. Il y a la saison d’hiver puis la saison d’été, les championnats départementaux, puis les régionaux, les interrégionaux, les championnats de France, les championnats d’Europe, puis les championnats du monde et les jeux Olympiques.»

Où s’arrêtera Nina ? Elle aurait pu baisser les bras après un épisode traumatisant dans les vestiaires, lorsqu’elle croise des lanceurs de marteau éméchés. Elle aurait aussi pu arrêter les frais après une blessure. Mais les blessures et les bleus à l’âme n’auront pas raison de sa volonté. D’autant qu’elle croise Karim et qu’elle va choisir de l’aimer, histoire d’ajouter un musulman au sein de la tribu.

C’est avec un réel plaisir que l’on suit Nina qui ira même, petit clin d’œil à Olivier Bourdeaut, à se prendre pour Nina Simone et entonner «My Baby Just Cares For Me» tout au long de ce sprint glorieux, sorte de rite de passage.

«Mon père me regarde. « Il y a les grandes et il y a les petites choses » me dit-il doucement, comme à chaque étape décisive de notre vie.»

Quatrième de couverture

11 secondes, c’est le temps qu’il aura fallu à Nina, 18 ans, pour parcourir un 100 mètres et devenir championne de France. Noire, juive, musulmane et blanche, elle peine à trouver ses marques dans une société qui voudrait l’enfermer dans des cases figées. Alors elle court, elle court pour fuir l’injustice, l’Histoire, les grandes et les petites choses de sa vie. Elle choisit la vitesse pour toucher du doigt ce rêve d’équité. Car, si Nina doute beaucoup face au regard des autres, le chronomètre, lui, est infaillible…

Mon avis

Ce roman graphique est adapté du titre éponyme de Rachel Khan qui y raconte ce qu’elle a vécu. Le personnage qui la représente, Nina, est métisse, issue d’une famille où trois générations vivent sous le même toit malgré leurs différences d’origine. Elle aime la danse, réussit bien mais son professeur lui fait comprendre que sa couleur de peau va gêner l’uniformité du ballet….. C’est révoltant !

Elle se met à l’athlétisme, y prend goût et gagne des médailles. Mais Nina a des hauts et des bas, le sport demande beaucoup d’efforts, voire de sacrifices. Elle a besoin qu’on croie en elle, d’être encouragée. Parfois, elle baisse les bras.

Cette bande dessinée aborde de nombreux thèmes. On est dans les années 90, Certains adolescents se cherchent, comme Nina. À cet âge-là, comment être surs de ses choix ? À qui parler de son mal-être, parfois envahissant ? À qui se confier face à un acte violent alors qu’on vous fait comprendre que « pas de vagues » serait souhaitable ?

J’ai été très intéressée par ce récit. J’aurais aimé qu’on parle un peu plus de la famille très atypique. Mais mettre l’histoire de Rachel-Nina en avant est essentiel, il y a encore tant à faire dans certains domaines ! Les dessins sont simples, expressifs, bien colorisés.  Les bulles montrent les difficultés rencontrées par la jeune fille. Son rapport aux autres n’est pas toujours facile, ni naturel. Elle est souvent méfiante, a du mal à faire confiance. On peut la comprendre car elle vit quelques situations délicates.

Une belle découverte qui me donne envie de lire le livre.

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