Paradigma
  • Date de parution 27/02/2019
  • Nombre de pages 383
  • Poids de l’article 500 gr
  • ISBN-13 9782711200252
  • Editeur ARENES
  • Format 221 x 157 mm
  • Edition Grand format
Romans français

Paradigma

3.82 / 5 (17 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Los Angeles, la ville sur la faille. Dans les coulisses de la remise des Oscars, une Marche silencieuse s'organise. Sur les téléphones, les rumeurs et les hashtags ont lancé le mouvement. Dans les rues des grappes d'inconnus venant de partout se rassemblent, dans une ambiance explosive et électrique. Tout est parti de Luna. Mais qui est Luna ? Beverly Hills, les stars, les hackers, les gangs, les flics, les riches... face à des millions d'exclus de la société du spectacle, qui ont décidé de reprendre leur destin en main. Toutes ces énergies convergent vers la déflagration et l'utopie. Un livre total et nécessaire. Et c'est aussi une histoire d'amour, évidemment.

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  • Date de parution 27/02/2019
  • Nombre de pages 383
  • Poids de l’article 500 gr
  • ISBN-13 9782711200252
  • Editeur ARENES
  • Format 221 x 157 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Pia Petersen est danoise, vit entre paris et L.A. et écrit en français rendant, par sa vraiment très belle plume, un grand hommage à la langue de Hugo. Elle fait ici son apparition dans le catalogue de la collection EquinoX et c’est tout sauf une surprise tant le propos développé dans cette très belle fable correspond à ce qu’ Aurélien Masson affectionne tant dans ses productions, la petite lueur dans l’obscurité, la fleur qui éclot dans la décharge, la littérature de lutte, des utopies nécessaires, salvatrices qui donnent peut-être bonne conscience diront certains mais qui permettent aussi à d’autres de tenir encore debout ou de se lever et de lever le poing. L’an dernier dans un court brulot, “un feu dans la plaine”, Thomas Sands avait montré la voie et Pia Petersen cette année la magnifie, la densifie, la rend accessible, identifiable dans ce beau roman très développé, étayé par les recherches, les théories et les écrits de Thomas Kuhn sur le paradigme scientifique, Joël de Rosnay, Malcolm Fereyabend, Malcolm X…tout en montrant de très beaux personnages, héros ordinaires et lanceurs d’alerte.

« Los Angeles, la ville sur la faille. Dans les coulisses de la remise des Oscars, une Marche silencieuse s’organise. Sur les téléphones, les rumeurs et les hashtags ont lancé le mouvement.

Dans les rues, des grappes d’inconnus venant de partout se rassemblent, dans une ambiance explosive et électrique.

Tout est parti de Luna.

Mais qui est Luna ?

Beverly Hills, les stars, les hackers, les gangs, les flics, les riches… face à des millions d’exclus de la société du spectacle, qui ont décidé de reprendre leur destin en main. »

Certains feront certainement le rapprochement avec le mouvement social qui secoue la France depuis quelques mois mettant à jour quelques décennies de foutage de gueule orchestrées par nos dirigeants et autres bouffons penseurs dominants et banquiers mais je m’en garderai bien, ne voulant pas comparer les difficultés d’une grande partie de la population française et le marasme et la déchéance vécus par les déchus de la cité des Anges sur leur bout de trottoir matant leur bout de caniveau comme seul avenir possible.

Une rumeur de marche vers Hollywood relayée par des blogs et quelques personnes “people who care” et “En marche” vers l’affrontement, le mur, l’apocalypse prévisible.”Paradigma » est un très beau roman, douloureux, une fable admirable qui, normalement, vous troublera, vous interrogera.

L’étoffe des romans qui comptent, bravo et merci.

“Il fut un temps où la pauvreté n’était pas considérée comme un crime. Réfléchissez, tous…”


Une découverte pour moi aux éditions des Arènes : Paradigma de Pia Petersen.


Los Angeles, l’usine à rêves et à fantasmes, à la veille de la cérémonie la plus glamour du monde médiatique : les Oscars. Qui risque cette année d’être un peu perturbée.

Sur internet la mystérieuse Luna appelle, sur un blog de plus en plus suivi, tous les homeless de la ville et d’ailleurs à se rassembler lors d’une marche silencieuse pour rendre enfin visibles ces hommes et ces femmes qui ne sont que des chiffres dans les statistiques.

En parallèle, avec un collectif de hackeurs, elle prépare la prise en otage de toutes les données numériques des grandes entreprises et des comptes fédéraux. Le but : constatant que la révolution a déjà eu lieu, qu’il n’y a plus de travail pour tous, et que ce mythe du travail ne sert qu’à faire pression sur tous ceux qui en cherchent, obliger l’état à instaurer une rente universelle qui assure une vie digne à tout le monde.

Bien entendu, ceux qui ont le pouvoir et l’argent ne l’entendent pas de cette oreille.

Voilà un roman qui, s’il n’est pas totalement satisfaisant d’un point de vue romanesque (avis très subjectif) se révèle cependant extrêmement intéressant, voire passionnant.

Ce qui est passionnant ce sont les idées brassées par le récit, au travers des réflexions de Luna. Qui nous mettent le nez dedans.

Un, oui la révolution que certains appellent de leurs vœux a déjà eu lieu, mais pas dans le sens espéré. Il y a déjà des années que toutes les politiques, ou presque, dans tous les pays, ou presque, ont placé l’économie au centre du jeu, reléguant l’humain au rang d’outil et de variable d’ajustement. Ecoutez les discours et les argumentaires … C’est bon ou mauvais pour l’économie, que le discours soit libéral, écologique (où on nous vend des solutions écologiques qui vont créer du travail et donner un avantage … économique à ceux qui seront les pionniers), solidaire (on nous parle bien d’économie solidaire) etc …

Deux nous vivons, combattons, dans l’ancien monde, celui du mythe du travail. C’est terminé, il n’y a plus de travail pour tous, maintenir cette illusion permet de d’exercer une pression insupportable sur ceux qui ont un boulot, et ont forcément peur de le perdre.

Trois, nous acceptons, jusqu’à ce jour, que les pauvres, soient culpabilisés, parce qu’ils sont aidés, assistés comme disent les enflures, parce qu’ils profitent d’une richesse qu’ils ne produisent pas. Alors que, ironie du sort, ceux qui ont accaparé la plus grande partie de la richesse du monde, justement, n’en foutent pas une rame (et oui, que va faire l’inutile qui quitte Airbus pour mériter 37 millions d’euros : il va prendre sa retraite !).

Du coup, quelle autre solution que de profiter de la productivité accrue et des immenses richesses crées pour assurer un minimum de vie digne à chacun, qu’il travaille ou non ?

Donc oui, l’auteur propose une réflexion salutaire.

Autre grande réussite du roman, la description de la marche des pauvres, encadrée par les gangs de LA, dans les quartiers les plus ostensiblement friqués de LA. C’est le morceau de bravoure du roman, il est réussi, ample, spectaculaire, il a du souffle.

Mais c’est aussi là, en lisant cette fin réussie, que je me suis pris à rêver de ce qu’aurait fait le regretté Ayerdhal d’une telle thématique. Comment il nous aurait planté des personnages, la galerie d’originaux, de membres de gangs, de femmes qu’il vaut mieux de pas chercher qu’on aurait découverte. Comme on aurait trouvé jouissif de vivre avec eux le temps de cette marche, de découvrir quelques pans de leur vie, comme on aurait tremblé pour leurs vies, fêté leurs succès, comme on a vibré par exemple avec les personnages de Rainbow Warriors.

Ici, si la scène d’ensemble est impeccable, il m’a manqué ça, cette incarnation des idées, pour que ce roman passionnant mais parfois un peu aride se transforme en livre bouleversant et enthousiasmant.

A lire quand même, malgré ces regrets.

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