Salvation Tome Les portes de la délivrance
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l’avis des lecteurs
Quoi ??? Un nouveau livre de Peter F. Hamilton est sorti en Novembre et il n'y a toujours pas de chronique de ce livre sur le blog ? Mais que fait Chut Maman Lit ! Et bien, j'avoue, les fêtes de fin d'année n'ont pas été propices à la lecture et j'ai donc pris du retard... mais pas d'affolement, voici la chronique de Salvation tome 1 : Les portes de la délivrance, premier tome d'un nouveau cycle de Space Opera dont Peter F. Hamilton est un des gourous. Si vous suivez un peu le blog, vous savez déjà que je suis une grande fan de l'auteur et que je ne peux que vous recommander le lecture de ses cycles l'aube de la nuit et la saga du Commonwealth.
An 2204. Une épave extraterrestre est découverte aux confins de l’espace connu. C’est le directeur de la sécurité Feriton Kayne qui est chargé de former une équipe pour enquêter sur place. La sinistre cargaison transportée par ce vaisseau soulève non seulement des questions déroutantes, mais pourrait annoncer l’extinction imminente de l’humanité tout entière...
Sur Terre, on peut désormais transformer les déserts en jardins et prolonger la vie indéfiniment. La civilisation humaine apparaît invulnérable. Alors lorsque les Olyix – une espèce extraterrestre inconnue – font leur apparition, ils sont accueillis à bras ouverts. Les nouveaux venus ont besoin de carburant afin de poursuivre leur pèlerinage dans la galaxie… en échange, ils partagent leur savoir technologique. Mais les Olyix sont-ils vraiment ce qu’ils proclament être ?
Dans un avenir lointain. À des milliers d’années-lumière de la Terre, Dellian et son clan de soldats génétiquement modifiés suivent un entraînement militaire dans un seul but. Ils doivent affronter et détruire leur vieil adversaire, celui qui a forcé l’humanité à fuir à travers les étoiles et qui la pourchasse toujours…
Où il est question de Space Opera
Tout d'abord, sachez que ce roman n'a rien à voir avec la série Salvation qui passe en ce moment sur Netflix, c'est une simple coïncidence que le livre et la série porte le même nom. Ensuite, ce premier d'un nouveau cycle n'est pas rattaché à la saga du Commonwealth, l'auteur nous propose ici une toute nouvelle série de Space Opera.
Ceci dit, nous voilà projeter sur Terre au XXIIIe siècle... tout lieu de la Terre est maintenant "à un tout petit pas de là". Les portails d'intrication quantique de Connexion permettent à tout un chacun de se déplacer partout sur Terre et même sur les habitats spatiaux et autres planètes terraformées par l'humanité. La révolution des transports a transformé l'Humanité : adieu autoroutes, chemins de fer et autres aéroports, maintenant traverser l’atlantique ne vous prendra pas plus d'une demi-heure. De même, plus de problème d'énergie, celle-ci est directement puisée dans une source inépuisable, le soleil. Une société post-pénurie où l'Humanité a également répondu à la question : sommes-nous seuls dans l'univers ? Les Olyix arrivés dans leur énorme vaisseau arche dans le système solaire en 2144 ont établi des contacts avec les humains dans le but de recharger en énergie leur vaisseau.
Je ne pus m’empêcher de me sentir un peu mal à l'aise à l'approche du portail. Le camp de base de Nkya n'était qu'à un mètre. "Un petit pas de là", comme disait la toute première et célèbre publicité de Connexion. Un pas qui me fait parcourir quatre-vingt-neuf années-lumière.
Passé, Présent, Futur...
Voilà, une brève vue du world building décrit par Peter F. Hamilton pour son nouveau cycle. De là, comme l'auteur aime le faire, nous aurons plusieurs points de vue dans le récit :
Un point de vue actuel. Une équipe triée sur le volet se rend dans le plus grand secret sur une planète tout juste explorée du système Beta Eridati où un navire extraterrestre vient d'être découverte.
Un point de vue quelque part dans le futur de l'Humanité. Juloss est une planète en sursis, c'est là que des groupes d'adolescents sont entrainés dans le but d'affronter l'Ennemi implacable qui traque les humains sur toute les planètes qu'ils ont pu coloniser.
Quelques flashbacks, qui tout en présentant les personnages, mettent en place l'intrigue principale via plusieurs récits à la Hypérion de Dan Simmons.
Toute ressemblance avec des récits connus...
Je n'ai pas pu m’empêcher de penser au célèbre cycle de Dan Simmons en lisant ce premier tome de Salvation. Des personnages triés sur le volet pour une mission capitale pour l'humanité, un vaisseau extraterrestre mystérieux, des personnages parlant de leur histoire... difficile de ne pas faire la comparaison.
Déstructurer des astéroïdes, créer des cylindres de la taille de petits pays à partir de métaux et de roches brutes, emplir ces ilots spaciaux d'air nouveau et d'eau : voilà qui était une performance combinant la somme des connaissances et de l'expérience accumulées par l'homme au cous de son histoire, une victoire contre le plus hostile de tous les milieux, à savoir l'univers, le vide lui-même.
On retrouve, dans ce premier tome, beaucoup de thèmes chers à l'auteur : le transport instantané, une entreprise mondiale surpuissante au-delà des gouvernements, des terroristes écologiques et une humanité divisé : entre culture Utopiale dont les humains sont "augmentés" et des humains "normaux" restaient dans la culture terrestre. Avec ce tome d'introduction (mise en place de l'univers et de l'intrigue principale), Peter F. Hamilton ne sort pas des thèmes qu'il a développé dans le cycle du Commonwealth ou dans son dyptique de La grande route du Nord... donc même si nous ne sommes pas dans l'univers du Commonwealth, le lecteur habitué des récits de l'auteur ne sera pas perdu... et c'est presque un peu dommage. Perso, j'avais envie après Pandore, le vide qui songe et les naufragés du Commonwealth de partir dans un tout autre world-building... j'avoue j'espérais trouver un world-building plus proche de sa saga de l'aube de la nuit... mais ce ne sera pas pour cette fois, sauf grosse surprise dans les prochains tomes.
Au final, Peter F. Hamilton nous propose un récit dans la continuité de sa saga du Commonwealth, même si cette nouvelle série n'y est pas rattaché. Pour les fans de l'auteur, c'est un récit de continuité qui à défaut de créer la surprise, vous permettra de retrouver les thèmes devenus des classiques de l'auteur anglo-saxon. Un rien décevant pour moi même si quelques idées mises en place dans ce premier tome me laisse de l'espoir d'une suite qui sortira des rails du "classique" Space Opera à la Peter Hamilton ! En clair, c'est du bon sans surprise mais vous passerez tout de même un bon moment de lecture.
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