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Le choix
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l’avis des lecteurs
J’ai eu envie durant le confinement de compléter ma collection « Une heure lumière » dans laquelle il me manquait les numéros du début. Parmi les premiers numéros, se trouvait Le choix de Paul J. McAuley, roman le plus court de la collection. Cette novella fait partie de l’univers Jackaroo de l’auteur. La nouvelle, L’homme, paru dans le Bifrost n°71 se passe aussi dans cet univers. Le roman a remporté le prix Theodore Sturgeon en 2012.
Le récit se situe dans un futur proche marqué par deux événements: le réchauffement climatique qui a entrainé la montée des eaux et des températures, et la venue sur Terre d’extraterrestres ayant apporté sur Terre des nouvelles technologies et des trous de vers rendant les déplacements vers d’autres planètes possibles. Mais cette possibilité n’est pas offerte à tout le monde, loin de là. Lucas et Damian, deux adolescents amis depuis l’enfance vivent en Angleterre. Lucas s’occupe de sa mère, gravement malade tandis que Damian travaille avec son père, éleveur de crevettes. La vie n’est simple pour aucun des deux, ils essayent d’échapper à leur sort: le déclin d’une mère pour Lucas et la maltraitance de son père pour Damian. L’occasion se produit quand les deux amis apprennent qu’un Dragon s’est échoué sur une plage proche de chez eux. Ils décident de s’y rendre à bord d’un petit voilier pour voir l’artefact extraterrestre de leurs yeux.
Le début du roman a de faux airs de Stand by me, adaptation de la nouvelle Le Corps de Stephen King. On y retrouve des adolescents qui veulent aller voir quelque chose d’inhabituel et la même thématique sur le passage à l’âge adulte. Paul J. McAuley insuffle beaucoup d’émotions dans son récit et ses personnages sont très crédibles et attachants. L’histoire est simple, c’est un récit d’aventure, d’amitié dans un monde terriblement dur et qui ne fait pas de cadeaux. Pourtant, c’est une histoire très prenante qui se lit d’une traite, qui donne envie de retrouver cet univers et la plume de l’auteur.
En peu de pages, Paul J. McAuley arrive non seulement à dépeindre un univers crédible, à créer des personnages touchants et à nous faire réfléchir à de nombreux sujets tels que bouleversement écologique, relations humaines, désir d’accomplir ses rêves et passage à l’âge adulte. Le tout en montrant l’importance des choix que nous faisons, la vie étant remplie de choix qui ont plus ou moins de conséquences.
Le choix de Paul J. McAuley est pour moi un des plus beaux romans de cette collection Une heure Lumière. Un texte très humaniste qui démontre qu’en peu de pages, on peut arriver à produire une science-fiction de grande qualité, avec de nombreuses thématiques, de l’émotion et de la réflexion.
Si j’aime beaucoup le format novella pour sa qualité de compromis en terme de durée de lecture, je commence doucement à me rendre compte que c’est tout de même un format extrêmement exigeant et risqué. Un texte court permet d’aller vite, tant en terme de rythme que d’enjeux, mais perd forcément en exposition et en subtilité, quand un texte long ou « traditionnel » aura beaucoup plus de possibilités, mais risquera bien plus facilement l’ennui. La novella, se situant dans l’entre-deux, peut facilement sombrer dans tous les écueils possibles, mais s’ouvre également les possibilités des qualités des deux formats. Tout y est donc question d’équilibre, et de choix. Habile transition (non), pour donc aborder la quatrième parution au sein de ma très chère collection Une-Heure-Lumière, dans ma quête pour les chroniquer toutes. Malgré ma crainte toujours présente, toujours pas déçu. Mais pas conquis non plus, et je m’en vais vous expliquer pourquoi.
Comme je disais, pour une novella, en tout cas de mon point de vue, il est avant tout question d’équilibre. Le format permet de prendre beaucoup de libertés narratives et techniques, laissant libre cours à des possibles qu’interdisent des formats plus courts ou plus longs. Mon souci avec Le Choix ne tient qu’à cet équilibre, ou plutôt à son absence relative, surtout dans sa deuxième partie. La première est, quant à elle, excellente, tirant le meilleur parti des informations qu’elle a à nous fournir, tant dans la relation entre nos deux héros, dont l’amitié est forte et crédible, et le monde dans lequel ils vivent. À noter un world-building particulièrement efficace et assez passionnant – notamment au niveau conceptuel – qui donne envie d’en savoir plus, sans pour autant phagocyter les autres éléments du récit et de la narration. On a les informations dont on a besoin pour avancer et continuer à avoir envie d’avancer, sans perdre en émotions ni en enjeux réflexifs.
Seulement, alors qu’advient l’événement perturbateur principal, qui lance la seconde partie du récit, tout se précipite. Et si la narration est, logiquement, à l’avenant des événements narrés, il faut bien admettre que la précipitation est assez frustrante. Alors que jusque là nous prenions le temps de présenter les enjeux avec un rythme assez parfait, tout va soudain trop vite. Les révélations et les conséquences de ces dernières s’enchaînent bien trop vite, ne prenant jamais le temps de vraiment rien étudier avec la même exigence que durant la première partie. Là où nous avions droit à une certaine qualité de synthèse, nous devons un peu souffrir d’une certaine précipitation, nous menant tambour battant à la conclusion ; qui si elle ne manque pas de mordant et d’implications intelligentes, souffre d’un certain manque de préparation pour réellement être convaincante.
J’aurais bien pris quelques dizaines de pages de plus, histoire d’étoffer cette deuxième partie qui contient en germe de belles promesses, mais qui pour moi souffre d’une première partie bien mieux rythmée et contenant bien plus d’idées intéressantes. Je crois que ma somme toute légère déception tient surtout du fait que l’univers rapidement dépeint par Paul J. McAuley était presque trop prometteur pour son déroulement, menant à cette conclusion bien précise. Peut-être aurais-je aimé être plus surpris, ou peut-être aurais-je préféré, tout simplement, que cela ne se termine pas là. C’est pas mal, comme sentiment, en y réfléchissant bien. On va dire que je suis content. Pas extatique, mais content. Content, en refermant un bouquin, je prend.
Dans un futur relativement proche, la civilisation s’est partiellement effondrée mais des extra-terrestres ont offert aux humains des technologies, dont le moyen d’aller sur certaines planètes. Lucas est un adolescent vivant — ou survivant — près Norfolk avec sa mère, une ancienne activiste écologiste et anti-extra-terrestre. Alors que les eaux des océans ont monté et englouti les villes du littoral, il mène une vie frugale sur un îlot.
Un jour, il voit quelque chose tombé du ciel, sans doute un dragon extra-terrestre — un artefact — et en parle à son copain Damien qui l’encourage à aller voir. Car Damien, lui, rêve d’être assez grand pour embarquer vers l’espace et échapper à son père violent.
Et voilà Lucas et Damien naviguant sur le bateau de fortune que Lucas a construit de ses propres mains. Le voyage le long de la côte est long, froid, et le lecteur a vraiment l’impression de voguer avec les deux adolescents tant l’écriture est convaincante, mais ceux-ci tiennent bon.
Cette novella vaut surtout par son ambiance, ses descriptions d’un univers à la fois proche et étrange, et par les caractères des personnages, y compris les secondaires.
Cependant, ce serait exagéré de prétendre que l’histoire est mémorable, et s’il a une conclusion, il laisse sur sa faim quant à l’univers décrit (et notamment les extra-terrestres). J’ai appris, après sa lecture, que l’auteur avait écrit des romans complets dans cet univers, ceci expliquant peut-être cela ?
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