
Le Cycle de Syffe Tome 1 L'enfant de poussière
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l’avis des lecteurs
J’avais hésité à acheter ce roman aux Imaginales, un peu effrayée par le nombre de tomes prévus. Cependant, quand Babelio m’a proposé de le gagner lors d’une opération masse critique spéciale, je n’ai pas du tout hésité. Je remercie d’ailleurs Babelio et les éditions Au Diable Vauvert pour cette offre.
L’enfant de poussière est le premier tome du cycle de Syffe visiblement prévu en 7 tomes. C’est le premier cycle de fantasy de l’auteur qui a écrit auparavant des romans noirs et de la poésie. Le livre objet est vraiment très réussi avec une couverture en relief et des illustrations intérieures des cartes faites par l’illustratrice Fanny Etienne-Artur, de grande qualité. Le seul bémol est qu’il ne faut pas lire le 4ème de couverture qui dévoile beaucoup trop de choses sur l’intrigue et qui gâche un peu la lecture pour le coup. J’ai d’ailleurs mis une version écourtée de ce résumé à la fin de cet article.
Le roman est raconté par Syffe à la première personne. Au tout début du roman, Syffe est âgé de 8 ans et vit avec 3 autres enfants du même âge à la ferme de la veuve Tarron aux alentours de la ville de Corne-Brune. Les trois enfants sont orphelins et grandissent ensemble dans les rues et se soutiennent mutuellement. Jusqu’au jour où le destin va faire basculer la vie de Syffe et lui faire prendre un tour totalement différent. On pourrait alors classer le roman dans les romans d’apprentissage mais il va bien au delà de cela. L’itinéraire de Syffe est lié à plusieurs rencontres et va nous permettre de découvrir l’univers développé par l’auteur.
Au sein de la ville de Corne-Brune, quelques personnes vont faire changer le destin de Syffe et le premier d’entre eux est le première lame Hesse qui fait partie de la garde de la cité. Par la suite, viendra Nahirsipal médecin du primat de la ville qui apprendra beaucoup de choses à Syffe, puis un guerrier Var, Huldrik. Ces trois personnages vont avoir chacun un impact différent sur l’enfant, le faire grandir de différentes manières, le faire évoluer, et lui transmettrons leurs connaissances.
Les mentors de Syffe font un peu office de figure paternelle pour lui. Cependant, rien n’est facile pour ce jeune héros qui connait de nombreuses peines, douleurs et peu de choses lui sont épargnées. De ce point de vue, le roman est extrêmement bien réussi et rend ce personnage central attachant, complexe, confronté à une vie très difficile trop tôt pour un simple enfant, ce qui le fait grandir trop vite. Même si le roman est raconté à la première personne, les personnages secondaires ne sont pas laissés de côté. Ils sont tous très bien creusés, intéressants, avec des zones d’ombre, et contribuent grandement à faire de ce roman une réussite.
Le début du roman fait un peu penser à La citadelle des ombres de Robin Hobb, surtout parce que le personnage de Syffe est un enfant dont le destin va basculer, et qui va côtoyer la noblesse de la ville, mais les 2 personnages ne sont pas du tout semblables. Les deux univers sont également très différents. Dans l’univers créé par Patrick K. Dewdney, le surnaturel est présent par petites touches, au départ sous formes de légendes puis de créatures étranges comme les Stryges. Le lecteur découvre l’univers au gré des mésaventures de Syffe, et le monde ne se réduit pas qu’à la ville de Corne-Brune. L’univers est complexe, avec des situations politiques difficiles et vraisemblables, des peuples variés, des tensions, de la misère. On peut d’ailleurs noter que si le roman nous touche particulièrement c’est aussi parce que son univers semble proche du notre par certains points: le fait que le primat ait des origines différentes de l’aristocratie dérangent les nobles, le rôle des femmes dans certains clans est de loin plus enviable qu’ailleurs, la conception de l’amour et de l’homosexualité est également beaucoup plus libre chez les Var. Tous ces points nous parlent et font écho à ce que l’on connait bien. Les thématiques du roman sont ainsi nombreuses dans un monde difficile et dangereux, on y parle de la guerre, du courage, de la liberté, de violence subie, de l’injustice, de l’amour, du passage à l’âge adulte.
Le roman est long (plus de 600 pages) mais on se sent très vite pris dans le récit grâce à l’émotion qui ressort du personnage de Syffe, de l’univers et de tout ce qui le constitue, des paysages aux conflits. Certains passages sont vraiment marqués par une grande intensité, on peut juste noter une légère baisse de rythme et d’intérêt dans la dernière partie du roman, avant que la fin ne vienne relancer de manière magistrale le récit donnant envie de se jeter sur la suite le plus vite possible. La sortie du second tome appelé La peste et la vigne est d’ailleurs prévue le 13 septembre.
Mais surtout ce qui fait que l’on est si vite happé par le récit, c’est l’écriture de Patrick K. Dewdney, vraiment très prenante et sensitive. C’est vraiment magnifiquement écrit, avec toujours le mot juste que ce soit dans les descriptions de paysages ou dans les combats.
L’enfant de poussière est donc une véritable réussite, un premier tome qui nous happe et se révèle d’une incroyable densité. Un univers complexe, une intrigue très bien construite et des personnages très travaillés, le tout mis en valeur par une écriture magnifique.
Quatrième de couv’ :
La mort du roi et l’éclatement politique qui s’ensuit plongent les primeautés de Brune dans le chaos. Orphelin des rues qui ignore tout de ses origines, Syffe grandit à Corne-Brune, une ville isolée sur la frontière sauvage. Là, il survit librement de rapines et de corvées, jusqu’au jour où il est contraint d’entrer au service du seigneur local. Tour à tour serviteur, espion, apprenti d’un maître-chirurgien, son existence bascule lorsqu’il se voit accusé d’un meurtre. En fuite, il épouse le destin rude d’un enfant-soldat.
Mon avis :
Avec tout le tapage que fait ce livre et les prix qu’il rafle à foison, forcément je me suis penchée dessus :
- L’intrigue :
Dans la petite ville de Corne-Brune, un orphelin, Syffe, apprend avec ses camarades d’infortune que le roi est mort. Dans leur petit monde, cette nouvelle ne parait absolument pas importante et ils continuent leur vie entre rapines et petites corvées au jour le jour. Pour tenter d’attiser l’intérêt de Brindille, Syffe se met à voler pour faire des cadeaux à sa belle, il se fait prendre par le Première-lame Hesse qui va l’employer à être ses yeux et ses oreilles dans la Basse ville et la Cuvette pour l’aider dans ses enquêtes. De fil en aiguille, Syffe va tour à tour devenir serviteur, espion et apprenti maître-chirurgien, enfant-soldat à chaque souffle du vent de la trahison.
- La narration & construction du texte :
Le roman est divisé en quatre parties, chacune représentée par une carte pour suivre le héros à la trace. Ces parties sont également accompagnées d’extraits d’archives ou de journaux de voyages qui nous donne des indications sur les moeurs et la politique du royaume. Le narrateur est Syffe mais quand il est plus vieux, dans ce premier tome il nous raconte ses souvenirs d’enfance avec son regard d’adulte ce qui lui permet d’ajouter des réflexions et avoir un certain recul sur ses actions d’enfant qu’il pensait anodines sur le moment mais qui avaient été graves de conséquences. Chaque partie est également présentée avec l’année en cours et son moment comme par exemple : Milieu de l’an 621, été, Lune tranquille.
Le prologue nous raconte comme le synopsis les différents « métiers » que Syffe va exercer, en gros c’est un résumé de tout le livre étant donné qu’il est enfant-soldat en dernière partie, le roman sert à nous exposer un monde, des personnages, une situation politique, et développe toutes les péripéties qui ont amené à tel moment puis à tel autre dans la vie de Syffe.
- Le monde et les personnages :
Corne-Brune est une petite ville fortifiée bordée par une rivière qui permet un accès à la mer, une forêt où il n’est pas franchement recommandé de se rendre et une plaine appelée la Cuvette où se réunit une partie de l’année le peuple nomade des Clans. Les vieilles familles nobles s’agitent, parle de « teinté » en se référant aux étrangers et se revendiquent de « souche », hum ça vous dit quelque chose ?
Le peule des Clans est pragmatique, il n’y a pas de filiation préférentielle avec les garçons par rapport aux filles, si la fille est plus douée à la chasse alors c’est elle qui héritera des armes de la famille et le garçon sera en apprentissage pour un autre corps de métier sans se trouver humilié pour autant.
Le peuple des guerriers Vars est également très intéressant, au vu des sonorités des patronymes on pense tout de suite à des guerriers germaniques ou vikings et se sont des mercenaires de luxe, leur crédo : pas de pillage, pas de viol, pas de massacre, leur métier est la guerre et ils la font avec un code d’honneur strict. Après, la guerre ça reste moche faut pas rêver mais la ligne de conduite est exemplaire. Pour créer ce peuple j’ai vu une interview de l’auteur chez Just a word qui raconte s’être inspiré d’une armée anarchiste qui a combattu les rangs franquistes en Espagne, je vous laisse aller le lire si vous souhaitez de plus amples renseignements, en tout cas j’ai appris un truc sur l’Histoire espagnole en prime ^^
On entend le mot Syffe, qui désigne également un peuple mais dont on ne saura pas grand chose dans ce livre, le terme est mal employé par les habitants de Corne-Brune qui appellent Syffe tous les étrangers. Sachant cela, on se rend compte que le prénom de notre héros n’en est même pas un ce qui l’a beaucoup blessé lui-même.
Oh, avant que j’oublie, on entend parler de magie et de créatures mais à part un énorme scolopendre qui va leur fiche une sacrée frousse, on ne voit pas grand chose autre que les étranges rêves de Syffe dont on n’a pas encore les explications, dons de voyance ou autre, mystère. On se trouve dans un roman très terre à terre de ce côté-là.
En bref, j’ai beaucoup aimé cette lecture qui m’a accompagné dans mon long voyage en train vers Saint Raphaël. Une briquette lue en numérique histoire de ne pas se charger plus avec un style très abordable. J’ai aimé les peuples Vars et celui des Clans, leurs différentes moeurs, la dénonciation du racisme certes peu subtile mais a-t-elle besoin de l’être. Syffe est un enfant qui va être manipulé par plusieurs adultes et mis en danger, l’apprentissage de la vie va lui être prodigué de la façon la plus rude qui soit, la trahison est le fil rouge, mon petit coeur s’est pincé à la fin alors forcément je continuerai cette série.
Nominé pour le prochain prix Imaginales des lycéens, certains parlent déjà de L'Enfant de poussière comme d'une révélation en fantasy. J'étais donc curieuse de découvrir à mon tour l'univers de Patrick Dewdney, et je remercie l'équipe d'Au diable Vauvert d'avoir accepté ma proposition de partenariat.
L'Enfant de poussière (éditions Au Diable Vauvert) s'ouvre sur un cycle de grande envergure qui nous raconte les démêlés que rencontre un enfant issu du ruisseau. Orphelin, Syffe vit de rapines et de la générosité d'une veuve dont la ferme sert d'orphelinat de fortune aux gamins des rues. Il y grandit presque avec insouciance en compagnie des autres enfants sans famille, occupés à leurs jeux d'enfants, bien loin des instabilités politiques du pays. Jusqu'au jour où pris la main dans le sac pour avoir dérobé un beignet, notre jeune héros se retrouve à devoir jouer les espions pour le compte de la garde de Corne-Brune.
Dans un monde où la xénophobie et la haine raciale grondent, Syffe pourrait bien en essuyer les plâtres et devenir le parfait bouc-émissaire de la fronde qui se trame pour renverser l'autorité en place à Corne-Brune. Accusé à tort d'un odieux meurtre, Syffe ne doit sa survie que grâce à l'intervention d'un vieux guerrier Var qui l'entraîne sur les routes afin de faire de lui un guerrier à son tour.
Patrick K. Dewdney s'est volontairement éloigné de ce que l'on trouve traditionnellement en romans de fantasy. En effet, il s'est concentré sur un récit plus intimiste, porté par un héros unique. L'Enfant de poussière se cristallise d'abord autour de l'initiation d'un jeune garçon qui va devoir passer de nombreuses épreuves avant de devenir adulte. L'auteur affirme ainsi sa volonté de revenir à une fantasy originelle qui prend sa source dans les contes dont l'élément moteur est la quête initiatique.
Avant de mettre en valeur l'univers dans lequel ce récit prend forme, Patrick Dewdney va donner une grande importance à la psychologie de son héros. Il y a beaucoup d'affects dans ce texte. En racontant cette histoire à travers les yeux de Syffe, il noue entre son personnage et ses lecteurs une relation très forte. Ainsi avant d'apprécier le monde médiéval dans lequel s'épanouit cette histoire, on est déjà très attaché à ce jeune héros malmené par la vie. Il est également le prétexte pour l'auteur d'explorer les difficiles relations humaines et notamment les sentiments puissants qu'elles entraînent. Je pense par exemple aux liens que Syffe va établir avec son libérateur qui occupe tout de même une bonne moitié du livre. Tantôt défiant, tantôt reconnaissant vis à vis de ce guerrier Var aux allures de Rohirrim, il apparaît comme la clé de voûte qui va l'aider à surmonter le passage de l'enfance à l'âge adulte.
La force de ce texte réside dans sa façon d'appréhender la fantasy. Il la défait des clichés habituels pour l'explorer d'une autre manière. Non pas qu'il n'y ait pas de magie ici car je vous confirme que l'occultisme est bien présent dans ce roman. Syffe est un enfant différent à bien des égards, à commencer par ses rêves étranges et prémonitoires qu'il fait. On le soupçonne porteur d'une lourde destinée où l'ésotérisme aura une grande importance. Des êtres surnaturels à l'image des Stryges peuplent également les lignes de cette saga. Qu'on se rassure la magie imprègne donc bien les lieux ici. Seulement, elle se dévoile par parcimonie car n'oublions pas que le Cycle de Syffe se veut comme le cycle d'une vie et nous ne sommes qu'au début du voyage.
Saisie par la poésie de ce texte, je vous garantie que cette fantasy d'un autre genre ne demande qu'à être lue à nouveau pour envoûter les lecteurs qui se laisseront prendre dans ses filets.
Je me souviens d’avoir lu un polar de Patrick K. Dewdney, et de ne pas avoir été convaincu. J’ai cependant écouté les avis de libraires et de lecteurs qui me disaient que sa série de fantazy était très bonne, et j’ai lu L’enfant de poussière. Ils avaient raison, c’est très très bon.
Syffe vit avec trois amis de son âge (huit ans), dans une ferme près de la ville frontière de Corne-Brune. Une veuve qui s’occupe d’eux (s’occuper est un bien grand mot) en échange d’un peu d’argent. Syffe, Merle, Cardou et Brindille dont ils sont tous un peu amoureux vivent libres comme l’air, entre la ferme, les rues de la ville et le campement des clans de « barbares » qui viennent là l’été échanger les peaux qu’ils ont tuées pendant l’hiver dans les forêts qui s’étendent au-delà de Corne-Brune.
La mort d’un roi, loin de là, ne devrait pas trop changer leur quotidien. Et pourtant, peu à peu, les événements vont se précipiter et Syffe se retrouvera pris dans un tourbillon étourdissant, vivra des aventures inattendues et voyagera bien loin de Corne-Brune.
Du classique dans la forme, on est dans le roman d’apprentissage. Mais classique ne veut pas inintéressant, loin, très loin de là. Quand vous ouvrez L’enfant de poussière, vous plongez, sans le savoir dans une saga qui risque de prendre pas mal de votre temps. Déjà trois volumes, le premier de 700 pages. Et si vous recherchez une fantazy ou tout n’est pas blanc ou noir, ou les nuances sont possibles, où il n’y a pas des batailles et des mages qui lancent du feu à toutes les pages, n’hésitez pas une seconde, plongez.
C’est intelligent, fin, l’auteur prend le temps, n’hésite pas à mettre en scène des personnages complexes, avec leurs côtés sombres et lumineux, traite du libre arbitre, de la religion, du racisme … entre autres. Et le tout « simplement » en racontant une histoire, en la racontant merveilleusement bien. J’ai retrouvé le bonheur du « il était une fois », et je me suis retrouvé dans cette situation où il vous tarde, tout le temps, de trouver un moment libre pour retrouver les personnages.
Vais-je acheter les deux volumes suivants ? Of course. Les vacances vont être bien occupées avec Syffe.
Syffe est un orphelin. Avec ses autres amis, orphelins comme lui, il vivote grâce à la veuve Tarron qui s’en occupe comme elle peut. Les enfants grandissent loin du château et de la ville, rendant des petits services de-ci, de-là. Mais Syffe est un enfant qui observe et qui est très intelligent. Repéré par la première Lame du château, il va servir d’espion mais le piège va se refermer sur lui…
Ce premier tome est très immersif et prend son temps. En commençant, sachez où vous mettez les pieds. La fantasy est d’abord très discrète. Elle apparaît sporadiquement. L’auteur prend vraiment le temps de nous plonger au cœur d’une cité qui rappelle une ville médiévale avec ce personnage d’orphelin, livré à lui-même, sans grande qualité a priori si ce n’est son intelligence. On est donc plongé aux côtés de Syffe et on vit avec lui sa misérable existence. C’est un tome très sombre où la violence, la pauvreté, la dureté de la vie sont omniprésentes. La narration est d’ailleurs assez lente au début, permettant au lecteur de s’imprégner vraiment de ce paysage froid et rude.
Mais dans l’ombre, des guerres de pouvoir entre rois, entre clans se déroulent et Syffe, malgré lui, va en devenir l’objet. Forcé de quitter sa ville, Syffe va connaître alors un destin incroyable puisqu’il va faire son apprentissage auprès d’un guerrier Var. L’intrigue s’accélère à partir de ce moment et donne lieu à des scènes de batailles épiques. Le personnage de Syffe prend une autre dimension et le livre devient roman d’initiation, d’apprentissage. Mais encore une fois, l’auteur prend son temps et aime maltraiter son personnage!
Pour ma part, j’ai adoré ce premier tome parce que, même si la fantasy se fait discrète, on prend le temps de suivre Syffe qui ne sait pas vraiment ce qu’il fait là d’ailleurs. Il est totalement imparfait, sans grand talent et pourtant, il persévère. Pas de grande révélation, pas de magie qui transforme le héros, juste un garçon qui va apprendre le courage et la pugnacité. L’auteur nous offre de beaux portraits nuancés.
Ce premier tome est une réussite à tous les points de vue: intrigue, personnage, univers. La plume de Patrick K. Dewdney est magnifique et saura vous emporter.
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