Avec toutes mes sympathies
  • Date de parution 28/08/2019
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 156 gr
  • ISBN-13 9782253259428
  • Editeur LGF
  • Format 180 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Biographies, Mémoires

Avec toutes mes sympathies

4.00 / 5 (1045 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux.Moi, je ne voulais pas me taire.Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.O.L.Une vibrante ode à la vie. Nathalie Crom, Télérama.Un grand premier livre, portrait posthume splendide et déchirant. Frédéric Beigbeder, Le Figaro Magazine.Bouleversant mais incroyablement riche et vivant, ce livre est une leçon de vie pour chacun. Lydia Bacrie, L’Express diX.Prix Renaudot de l’essai 2018.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 28/08/2019
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 156 gr
  • ISBN-13 9782253259428
  • Editeur LGF
  • Format 180 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Le 14 Octobre 2015, le frère d’Olivia de Lamberterie se suicidait en se jetant du pont Jacques Cartier à Montreal. Cet homme brillant, âgé de 46 ans, souffrait d’un mal être permanent dont aucun médecin ni sa famille ne put le sortir.

Olivia de Lamberterie, chroniqueuse littéraire en Elle et France Télévisions,en panne de lecture depuis sa mort et qui avait le rêve d’écrire retrouve un message de son frère : « Ecris ton livre ». Elle prend la plume afin d’exorciser la souffrance d’un suicide et de l’absence d’un être cher.

Ma lecture

Depuis que je tiens ce blog, je me suis toujours tenue à être honnête avec moi-même, donner en toute franchise mon ressenti à chaque lecture, allant parfois à contre courant des autres avis.

C’est un roman dont tout le monde a parlé lors de la Rentrée Littéraire de Septembre 2018 pour plusieurs raisons je pense. Première par son auteure : une chroniqueuse connue dans le milieu littéraire (mais que je ne connais pas spécialement) mais aussi par le sujet dont il traite, très personnel et difficile : le suicide d’un frère.

Je ne vous cache pas que dans un premier temps je n’ai pas eu envie de le découvrir. Pourquoi : parce qu’il y avait un côté douloureux, voyeurisme, intime qui me dérangeait d’aborder. Lisant beaucoup d’avis très positifs au fil des semaines et après son passage à La Grande Librairie et divers interviews, j’ai pensé qu’il fallait que je franchisse le pas et me faire ma propre opinion.

Olivia de Lamberterie a fait le choix de remonter dans ses souvenirs, à travers principalement deux périodes : l’été 2015 où déjà une tentative avait eu lieu et ensuite l’automne 2015 où Alex avait décidé cette fois-ci qu’il en finirait avec une vie où il ne se sentait pas à sa place. Pourtant c’est un homme qui avait tout : la beauté, la réussite, une femme et des enfants aimants, mais sourdait en lui une mélancolie, un désespoir qui l’ont mené à essayer de trouver un ailleurs meilleur.

Et c’est l’une des questions principales de l’auteure : où est son frère ? Elle le voit, elle le sent en oiseau, libre mais toujours présent dans sa vie. Plutôt que de se taire, elle préfère mettre des mots sur sa douleur, sur l’absence et aussi l’incompréhension parfois.

On ressent fortement l’imprégnation du milieu littéraire dans lequel l’auteure vit :

La lecture est l’endroit où je me sens à ma place. Lire répare les vivants et réveille les morts. Lire promet non de fuir la réalité, comme beaucoup le pensent, mais d’y puiser une vérité. L’essentiel pour moi est qu’un texte sonne juste, que je puisse y discerner une voix, une folie ; je n’aime pas les histoires pour les histoires, encore moins les gens qui s’en racontent (….) Et puis lire, autorise à être là sans être là. (p10)

Pour Olivia de Lamberterie c’est un travail d’écriture sur un sujet personnel, douloureux, où elle mêle les souvenirs heureux et malheureux. Elle exorcise sa douleur en la couchant sur le papier.

Alex, je ne veux pas voir mourir sa mort. Je veux en éprouver toutes les particules, les revendiquer, y puiser des ressources insoupçonnées, explorer cet inconnu, porter un brassard noir, hurler au scandale, scruter les cieux, comprendre. (p157)

Elle la décortique, elle la dissèque, elle feuillette le livre de ses souvenirs, sa famille, elle tente de comprendre, de retrouver des indices annonciateurs, des signes, d’aller au-delà des événements et de comprendre l’impact qu’ils ont eu sur elle, sur sa vie.

Pendant ma lecture, j’ai trouvé qu’il y a avait beaucoup de phrases « faciles », toutes faites du style :

« – Mes nuits n’étaient pas plus belles que mes jours

– pleurer des rivières (mentionné à plusieurs reprises)

– de battre mon cœur s’est-il arrêté

– j’ai l’impression d’être une chienne dans un jeu de quilles

– Tous pleurnicher les papattes en rond ? »

Je ne mets quelques exemples mais il y en a beaucoup et cela m’a gênée dans le sens où à l’avance, dès que je voyais un mot je connaissais déjà la phrase qui allait suivre. Des phrases toutes faites sur un sujet pourtant tellement personnel.

Bien sûr c’est un premier roman, écrit dans la souffrance par une personne qui vit dans le monde des livres, de la littérature et de la culture et son activité influence sa plume mais cela, pour moi, à retirer un peu de la spontanéité.

C’est un récit sur la perte, l’absence, l’incompréhension même si le mal être de son frère était connu, sur l’impuissance à l’aider, à le sortir, un regard sur la famille, les amis, sur le monde psychiatrique, sa misère. On a la gorge nouée tellement la sincérité des sentiments de Olivia de Lamberterie est là, sa détresse, les émotions affluent et on ne lâche pas le livre même si on connaît malheureusement l’issue.

On peut reconnaître à Olivia de Lamberterie le courage de partager cette perte, sa sincérité, incluant des touches d’humour qui allègent le récit, le rendent plus « léger et supportable », un regard sur elle-même parfois sans complaisance, mais aussi l’incompréhension de l’absence, de la vie qui continue malgré tout, sans l’être aimé, sans l’être cher mais qui reste présent, malgré tout et c’est plus cette partie là que j’ai aimée.

Comme pour Les Rêveurs d’Isabelle Carré, je me pose la question de savoir si l’auteure n’était pas célèbre, connue, parlerait-on autant de son livre ? Je risque de choquer certain(e)s mais même si j’ai apprécié ma lecture il y a pour moi dans chaque lecture plusieurs facteurs : le récit, sa construction, l’écriture et dans le cas présent je pense que l’on est fortement influencé par le thème du récit, le deuil, l’absence, l’émotion, la douleur.

Pour moi c’est un témoignage, émouvant, plein de sensibilité. C’est une lecture sur un thème difficile, très personnelle, tellement les sentiments sont forts, l’émotion et la douleur présentes mais je suis toujours un peu mal à l’aise avec ce type de sujet venant de personnes du monde des médias.

Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même dese souvenir des jours heureux.

On connaît (presque) tous Olivia de Lamberterie. Elle est journaliste littéraire pour Télématin, Le Masque et la Plume sur France Inter et pour le magazine ELLE. C’est une belle femme, très distinguée comme on dirait chez moi! Elle est efficace, franche, peut-être hautaine, une femme moderne et libre, une parisienne que rien ne semble atteindre. Ça, c’est l’image publique qu’elle renvoie.

Avec Toutes mes sympathies, on découvre une autrice qui se livre et qui prouve qu’elle est douée pour écrire. On a coutume de dire que les critiques littéraires sont des écrivains ratés. Olivia de Lamberterie ne fait pas partie de cette catégorie. J’ai découvert son livre avec un peu d’appréhension. Je craignais un truc larmoyant, plaintif, mal écrit. Je suis tombée sur une écriture lumineuse, pleine d’espoir, belle et émouvante. 

Dans ce texte, Olivia nous raconte le suicide de son frère adoré Alex. Elle nous raconte l’avant, l’après. Les doutes, les regrets, les souvenirs heureux et malheureux. Elle ne tombe pas dans le voyeurisme mais nous livre un morceau de sa vie, avec souvent beaucoup d’humour. Car elle est drôle Olivia, sans jamais tomber dans le grotesque.

Au-delà d’un récit sur la suicide d’un frère aimé, elle nous raconte le vide, le manque, ce qu’il reste une fois que l’être aimé a disparu. C’est beau tout simplement à tel point que j’en ai eu les larmes aux yeux. Elle met des mots sur la douleur, une douleur qui touche chaque personne ayant perdu un être cher, peu importe comment.

Merci Olivia de Lamberterie pour ce récit magnifique tout en pudeur d’une sœur à son frère trop tôt disparu.

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