Un bref instant de splendeur
  • Date de parution 18/08/2022
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 174 gr
  • ISBN-13 9782072977428
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Biographies, Mémoires Anglo-Saxon Romans étrangers

Un bref instant de splendeur

3.68 / 5 (748 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Depuis tout ce temps je me disais que nous étions nés de la guerre, mais je me trompais, Maman. Nous sommes nés de la beauté."Un fils écrit à sa mère une lettre qu'elle ne lira jamais. Née d'un soldat américain et d'une paysanne vietnamienne, elle est analphabète, parle à peine anglais et travaille dans un salon de manucure aux États-Unis. Elle est le produit d'une guerre oubliée. Refusant le silence, son fils retrace leur histoire familiale avec une urgence et une grâce stupéfiantes : sa grand-mère traumatisée par les bombes, les poings durs de sa mère contre son corps d'enfant, son premier amour marqué d'un sceau funeste. Mais aussi la tendresse et les rires, la découverte du désir, de son homosexualité et, plus que tout, du pouvoir rédempteur des mots.

livré en 4 jours

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  • Date de parution 18/08/2022
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 174 gr
  • ISBN-13 9782072977428
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

C’est une longue lettre adressée par un fils à sa mère qui lui a demandé ce que c’était que d’être écrivain. Il y "balance tout en désordre", en une succession de souvenirs en coq-à-l’âne qui peu à peu dessinent la trame de l’histoire familiale. 

Une histoire marquée par la guerre et l’exil, inscrite dans le corps et l’esprit de sa grand-mère au dos courbé et atteinte de schizophrénie, qui se réfugie sous une table pour échapper aux tirs de mortiers à chaque feu d’artifice. Une histoire qui a laissé à sa mère les souvenirs du racisme auquel sa peau trop blanche -preuve de son ascendance partiellement américaine dans un Vietnam déchiré par la guerre- la mettait en butte, et un illettrisme dû à l’interruption, à cinq ans, de sa scolarité, lorsqu’une attaque au napalm a détruit son école. 

La barbarie de la guerre s’insère ainsi par flashs dans le récit, s’entremêle aux réminiscences de la propre enfance du narrateur. 

L’évocation de certains épisodes révèle l’empreinte qu’a laissée la brutalité maternelle : le fils se souvient de la première fois qu’elle l’a frappé -il avait quatre ans- ou encore de celle où elle l’a enfermé à la cave parce qu’il s’était pissé dessus ; de celle, enfin, où il a dit stop, neuf ans après les premiers coups. Mais il a été tout aussi marqué par la vulnérabilité de sa mère et de sa grand-mère, par l’impuissance et l’humiliation liées à leur condition d’immigrée, dont le manque de maîtrise de la langue devenait à la fois le révélateur et le symbole, rendant les interactions impossibles, ravalant à une position d’infériorité. Alors il s’est promis de parler pour elles, d’avoir les mots à leur place. Renversant les rôles, il est devenu le sachant, "l’ interprète officiel de la famille", arborant l’anglais comme un masque, faisant du langage son bouclier mais aussi son moyen d’émancipation. 

Car dans ces Etats-Unis où il est né, mais où être américain, c’est être blanc, lui aussi a subi les moqueries de ses camarades, et il a dû lutter pour acquérir une légitimité qui n’allait pas de soi. Son parcours, tracé dans l’environnement sordide de ces perdants de l’économie que représentent les rednecks et les immigrés, est marqué par la découverte de l’amour en même temps que celle de son homosexualité, mais aussi par la mort et les ravages de la drogue parmi les jeunes de son entourage.

Pris entre deux mondes, détenteur -pense-t-il- d’une identité bancale, il se penche, à l’occasion de l’écriture de cette lettre, sur ce qu’il est, et tente de trouver, entre héritage familial et acceptation de sa singularité, sa propre voie. Premier membre de sa famille à être allé à l’université, il a cru que le savoir permettrait de mieux se définir, mais réalise en être empêché par une blessure qu’il peine à exprimer avec suffisamment de justesse.

Son texte, frappant de sincérité et de crudité, nous convie ainsi à le suivre dans l’exploration, intime et douloureuse, de profondeurs qui l’ouvrent à une vision plus vaste et différente du monde, et l’amènent peu à peu à choisir le parti de la beauté, puisque "vivre encore, rien que ça c’est beau".

"Un bref instant de splendeur" est un roman puissant, où l’amour s’entremêle à la douleur, où l’horreur côtoie la poésie. Ecrit comme en roue libre, chaque mot trouve pourtant parfaitement sa place dans ce texte qui tantôt nous rudoie et tantôt nous attendrit. Aussi, malgré une dernière partie plus opaque, constituée d’une succession, en vrac, de divagations nées d’images et de souvenirs, c'est un coup de cœur !


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