Grand Seigneur

TT - Bien "Prostrée dans la chambre 119, Nina Bouraoui s’abîme entre les souvenirs et le présent de l’agonie, l’Algérie rêvée de l’adolescence et la Provence où elle se réfugie dès qu’elle peut auprès de l’amante, la séduisante masculinité du père vénéré et l’homosexualité qu’elle assume. Lui-même fut des premiers à l’accepter comme à admirer ses livres. Un amour sans condition. Le seul que puisse jamais connaître sa fille ? Pour retrouver l’essence de ce lien, Nina Bouraoui part en quête de l’être infiniment mystérieux que fut Rachid, peut-être même un agent secret, rêve-t-elle. Puis confesse doucement : « Je te pardonne de m’avoir fait connaître ce sentiment étrange d’avoir peur de son père, l’homme au-dessus de tous les hommes, et je te pardonne d’avoir cru que cette peur s’effacerait. Je te promets d’honorer ton nom que je porte et qui signifie en arabe – le conteur – en continuant à écrire… » Soumission consentie face à la statue paternelle ? L’absolu, la beauté bouleversante de pareil amour semblent à ce prix."