Le monde de Barney (ou) Le monde selon Barney
  • Date de parution 09/05/2019
  • Nombre de pages 608
  • Poids de l’article 355 gr
  • ISBN-13 9782757875483
  • Editeur POINTS
  • Format 179 x 122 mm
  • Edition Livre de poche
Biographies, Mémoires Anglo-Saxon Romans étrangers

Le monde de Barney (ou) Le monde selon Barney

3.89 / 5 (73 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Barney Panofsky s’est toujours laissé guider par deux croyances : la vie est absurde et les humains sont incapables de se comprendre. Alors, pourquoi se priver ? De Paris à Montréal, Barney enchaîne les beuveries, les parties de hockey et de jambes en l’air, les amours impossibles… Jusqu’au jour où son ennemi juré, un écrivain à succès, l’accuse publiquement d’être un assassin. Au bord du gouffre, Barney est forcé de se défendre. Il se plonge alors dans l’écriture de ses mémoires, animé par une furieuse envie de vivre.Fils d’un ferrailleur, Mordecai Richler est né en 1931 à Montréal. À l’âge de dix-neuf ans, il s’exile en Europe, d’abord en France et en Espagne, puis en Angleterre où il publie L’Apprentissage de Duddy Kravitz en 1959. De retour au Canada en 1972, il s’installe dans les Cantons-de-l’Est. Il meurt en 2001, laissant une œuvre incomparable à la renommée internationale.« La renaissance d’un vieillard épouvantable et merveilleux. » - Le Monde« Une petite merveille. » - Le Point« Un Tolstoï de l’autodérision. » - Le Monde des livresNouvelle traduction de l’anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 09/05/2019
  • Nombre de pages 608
  • Poids de l’article 355 gr
  • ISBN-13 9782757875483
  • Editeur POINTS
  • Format 179 x 122 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Le titre original du roman de Mordecai Richler, en évoquant la "version" de Barney, est sans doute plus juste que sa traduction française. Car c'est bel et bien d'une version qu'il s'agit, celle que Barney Panofsky, juif canadien, donne de sa vie, en réponse au roman qu'a publié l'une de ses vieilles connaissances qui l'y présente sur un jour bien peu favorable, allant jusqu'à l'accuser de meurtre...


Version, donc, ou justification, qui amène Barney à revenir sur sa pitoyable existence, dans un écrit qu'il structure en trois parties, correspondant à ses trois mariages, dont la durée fut chronologiquement croissante.


Son union éphémère avec l'exubérante et fragile Clara, tout d'abord, est l'occasion d'évoquer sa jeunesse bohème dans le Paris rive gauche des années 50, au sein d'un petit groupe d'autres canadiens exerçant diverses activités artistiques. C'est là qu'il fait la connaissance de Bernard Moscovitch, dit Boogie, jeune artiste charismatique, pour lequel il éprouve une vive admiration et qui devient son meilleur ami. C'est en l'occurence ce quidam qu'il sera accusé des années plus tard d'avoir assassiné, accusation dont il sera libéré faute de preuves. Barney est d'ailleurs persuadé que son ami est toujours vivant -son cadavre n'a jamais été retrouvé-, et qu'il se terre incognito dans quelque coin du monde comme il en a toujours eu l'habitude.

C'est aussi à Paris qu'il rencontre un autre Montréalais, Terry Mc Iver, fade et présomptueux écrivain qui pourtant deviendra célèbre, et sera l'auteur du fameux récit -sorte de journal autobiographique- contre lequel Barney éprouvera le besoin de se défendre en rédigeant le texte que découvre le lecteur.


De retour au Canada, Barney monte une société de production télévisuelle "d'utilité théorique" (diffusant des programmes d'une médiocrité loufoque) et commet l'erreur, presque sur un malentendu, d'épouser celle qu'il désignera par la suite comme Mrs Panofsky II, une "fille de bonne famille juive américaine qui se prend pour la reine de Saba". Une union qui sera elle aussi de courte durée, notre héros vivant le jour même de ses secondes noces un irrépressible coup de foudre pour la belle Miriam, qu'il n'aura alors de cesse de séduire... Il y parvient finalement.


Au moment de l'écriture de son plaidoyer, Miriam vient de le quitter, après trente de vie commune (et trois enfants), pour un méprisable béni oui oui auprès duquel elle espère sans doute retrouver sérénité et stabilité. Car comme on le comprend rapidement, vivre avec Barney n'est pas de tout repos : ennemi du politiquement correct, et inéluctablement porté sur l'alcool, il est aussi pour notre plus grand plaisir grossier, menteur, caractériel, de mauvaise foi... et surtout capable de la causticité la plus cinglante. 


"Pour la crème de l'humanité, cependant, je demeure infréquentable. Par chance, cette espèce reste rare à Montréal"

Aussi, il nous livre un récit dont le trait est d'une férocité réjouissante, n'épargnant personne et surtout pas lui-même, les indépendantistes québecois, les féministes hystériques, les racistes de tout poil, les parvenus embourgeoisés étant entre autres la cible de ses sarcasmes. 


"En vérité, le Canada est le pays des Merveilles, un pays scandaleusement riche, gouverné par des imbéciles, qui s'invente de risibles problèmes internes afin d'oublier les malheurs du monde réel autour de lui, d'un monde où la famine, les haines raciales et l'autorité barbare sont la triste règle"

Difficile pourtant de ne pas tomber sous le charme de cet ours mal léché et qui ne craint jamais le ridicule, qui déteste l'hypocrisie, la vénalité et la médiocrité intellectuelle. Car son abrupte apparence laisse parfois deviner les abîmes de générosité et de sensibilité qui l'habitent...


Vaste farce tragicomique, où l'absurdité de l'existence le dispute au mal de vivre dont témoigne, en filigrane, la loghorrée de son héros, "Le monde de Barney" est un récit dense mais dans lequel on ne s'ennuie jamais, porté par son ton énergique et drolatique. Cette pseudo autobiographie où se mêlent souvenirs et opinions bien tranchées sur la bêtise humaine, digressions sur ses passions -le hockey sur glace, et les claquettes-, le tout entrecoupé de ses inquiétudes sur ses croissantes pertes de mémoire et ses problèmes de prostate..., a pour Barney, qui veut bien reconnaître tous les défauts qu'on lui prête, deux objectifs : que son innocence du meurtre de Boogie soit enfin admise par l'ensemble de ses proches, et qu'il puisse clamer son indéfectible amour pour Miriam, qu'il sait pourtant ne pas mériter...


Je suis consciente d'avoir été trop bavarde, moi aussi, sans pourtant vous avoir dévoilé la moitié des trésors que vous trouverez dans ce roman... que vous n'avez plus qu'à lire, bien sûr !


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