Tant qu'il reste des îles
  • Date de parution 12/01/2022
  • Nombre de pages 256
  • Poids de l’article 140 gr
  • ISBN-13 9782290238585
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romans français Amitiés

Tant qu'il reste des îles

3.96 / 5 (193 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Ce pont, il a chuchoté, c'est la mort de la poésie." Ici, on ne parle que de ça. Du pont. Bientôt, il reliera l'île au continent. Quand certains veulent bloquer le chantier, Léni, lui, observe sans rien dire. S'impliquer, il ne sait pas bien faire. Sauf auprès de sa fille. Et de Marcel, qui lui a tant appris : réparer les bateaux dans l'odeur de résine, tenir la houle, rêver de grands voiliers. Alors que le béton gagne sur la baie, Léni rencontre Chloé. Photographe, elle lui ouvre d'autres possibles. Mais des îles comme des hommes, l'inaccessibilité fait le charme autant que la faiblesse.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 12/01/2022
  • Nombre de pages 256
  • Poids de l’article 140 gr
  • ISBN-13 9782290238585
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Ici, on ne parle que de ça. Du pont. Bientôt, il reliera l’île au continent. Quand certains veulent bloquer le chantier, Léni, lui, observe sans rien dire. S’impliquer, il ne sait pas bien faire. Sauf auprès de sa fille. Et de Marcel qui lui a tant appris : réparer les bateaux dans l’odeur de résine, tenir la houle, rêver de grands voiliers. Alors que le béton gagne sur la baie, Léni rencontre Chloé.

Elle ouvre d’autres possibles. Mais des îles comme des hommes, l’inaccessibilité fait le charme autant que la faiblesse.

Ma lecture

J’ai un rêve depuis très longtemps : vivre sur une île balayée par les vents et les embruns, une petite maison de pêcheur, une vie communautaire riche parce que limitée, une vie sociale en partie reposant sur la solidarité entre ilien(ne)s mais avec également une solitude loin de la foule déchaînée…. C’est un rêve et dès que j’entends parler d’un roman (et même d’un documentaire ou reportage) parlant d’une île cela me pousse à le découvrir pour, à défaut de pouvoir y vivre, trouver tout ce que j’imagine être la vie sur ce bout de terre et m’y transporter.

Alors je ne vais y aller par quatre ferries chemins : c’est pas que je sois déçue par le récit en lui-même mais parce que j’en espérais autre chose, plus centré sur la vie quotidienne des habitants d’une île, sur un voyage sur quelques kilomètres carré, les paysages etc…. et puis j’avoue être un peu déçue également par le contenu, pourtant vanté ici et là (c’est ce qui m’avait incité à l’acheter) mais comme toujours tout dépend de ce que l’on attend d’une lecture. Rien à reprocher aux personnages imaginés par Martin Dumont : ils sont bien décrits et ancrés dans l’histoire, peut-être très stéréotypés et sans surprise avec les pro-pont, les anti-pont, avec une touche d’amour que ce soit paternel et sentimental à travers une rencontre, sans oublier les amis, la solidarité et les parties de coinche dans le café où tout le monde se retrouve, s’affronte et partage autour d’un verre les derniers événements. Le décor et les faits sont bien rendus (j’ai d’ailleurs imaginé qu’il s’était inspiré de la construction du pont de l’île de Ré) comme les arguments propres aux attente de chacun, à sa propre lutte contre ce cordon ombilical qui allait les relier au continent et qui allait transformer leur île en presqu’île. Mais ici de je donne mon ressenti par rapport à mes attentes (je n’ose parler d’exigences) et là je n’ai pas eu ce petit frémissement que j’attends toujours d’une lecture, à un moment ou à un autre que ce soit pour la créativité, l’écriture ou la profondeur du récit.

C’est bien écrit, cela se lit bien, vite et offre quelques heures de lecture de détente mais malheureusement sans réel attachement pour moi, assez conventionnel et prévisible dans son déroulement. Mon rêve est peut-être plus poétique, déjà bien construit dans mon imaginaire et je n’ai pas eu l’impression que l’auteur en ait découvert la destination.

J’ai aimé, j’ai passé un agréable moment mais sans plus.

Le cœur de Léni est aussi une île

Superbe confirmation du talent de Martin Dumont avec ce roman qui sent bon les embruns et la mer. En suivant Léni sur son île, en passe d’être reliée au continent par un pont, il nous offre une belle réflexion sur l’identité et la fraternité.

Léni n’est pas vraiment dans une situation enviable. La trentaine passée il travaille toujours sur le chantier naval de Marcel situé sur une île, à quelques dix minutes du continent. Mais les affaires ne vont pas très fort. Marcel n’arrive plus à payer les salaires, croule sous les dettes et songe à vendre avant de prendre sa retraite. De plus Léni s’est séparée de Maëlys qui vit désormais avec sa fille Agathe sur le continent. Il ne lui reste guère que les parties de cartes avec les amis, le repas hebdomadaire au restaurant et les sorties en mer sur le Fireball, le beau voilier en bois du patron dont il prend grand soin.

Le début des travaux du pont, qui cristallise l’attention entre les pour et les contre, contribue à faire monter la tension. Même si un vote a plébiscité la construction de l’ouvrage, les marins pêcheurs y voient notamment un danger pour l’environnement, sans compter les hordes de touristes qui vont déferler après l’achèvement de la liaison terrestre. Dans cette atmosphère qui se tend, Chloé, une photographe chargée d’un reportage sur ce pont, apporte une distraction bienvenue.

Après le départ des experts qui annoncent à Marcel que son entreprise ne vaut plus rien, la tristesse et la colère s’ajoutent à la déprime. Mais après une quinzaine à broyer du noir, il entend se battre. Il va accepter de construire un voilier et mobilise tous ses employés pour relever le défi, y compris Karim, qui était prêt à démissionner.

Dès lors, on va suivre en parallèle les deux chantiers, celui du voilier et celui du pont, que Léni ne peut s’empêcher de comparer. «Ces gars aussi étaient tendus vers l’objectif, poussés par la pression d’un supérieur qui devait leur promettre une prime s’ils finissaient dans les temps. Beaucoup devaient se sentir fier à l’idée de participer à une telle construction.»

Nous avions découvert Martin Dumont avec Le chien de Schrödinger, l’histoire prenante et émouvante d’un père confronté au cancer de son fils. Nous le retrouvons avec plaisir avec ce second roman, toujours aussi riche d’humanité. Car Léni est à l’image de cette île, refermé sur lui-même, taiseux et peu enclin à aller vers l’autre et à s’ouvrir. L’auteur montre ce combat entre les partisans de la tradition et ceux de la modernité, souligne que le progrès s’accompagne souvent de remises en cause, réfléchit aux vraies valeurs. Mais ce qui, comme dans le précédent, nous emporte, c’est cette écriture à hauteur d’hommes. Des qui essaient de s’en sortir, de rester debout. Face à la difficulté et à l’adversité, on voit les liens se resserrer, on ne peut plus tricher… tant qu’il reste des îles!

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