Les mauvais fils

En 2017, deux écrivains se rencontrent. L'âge (cinquante ans) et les origines (un milieu modeste) les rapprochent. Ils ont publié quelques livres, et, chacun de son côté, viennent de terminer celui qui pourrait les lancer. Patrice Jean et Bruno Lafourcade sont proches et différents, le premier moins emporté que le seconde, mais leur amitié est immédiate, alimentée par des centaines de lettres, où se lit une admiration mutuelle. Dans cette correspondance, se succèdent pendant plus de cinq ans, avec une drôlerie désabusée ou vacharde, les anecdotes et les réflexions sur les éditeurs, les auteurs, les lecteurs et sur la société en général. On les suit, poussé par leur ton ironique, détaché ou véhément, dans les maisons d'édition, les librairies et les salons du livre, où l'on découvre leurs échecs, leurs joies, leurs espoirs... "Notre génération réussira à proposer une alternative à la génération 68 qui a voulu la tuer. Les baby-boomers ont intronisé des écrivains qui ne leur faisaient pas d'ombre; mais nous, nous sommes de mauvais fils ; Nous avons été de mauvais fils parce que nous avons eu de mauvais pères, qui pissaient, comme Sartre, sur Chateaubriand ; je pisserai sans remords sur la leur.