Jonny Appleseed
  • Date de parution 17/05/2024
  • Nombre de pages 328
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782897129606
  • Editeur MEMOIRE ENCRIER
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Biographies, Mémoires Réédition moins de 6 mois

Jonny Appleseed

3.88 / 5 (30 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Travailleur du cybersexe, Jonny doit rentrer à la réserve dans une semaine pour assister aux funérailles de son beau-père. Pendant ces sept jours, Jonny se raconte : enfance, amitié, amour, sexe, alcool, maquillage, musique, fantômes, espoirs. Le fil des liens familiaux se retisse avec sa mère, sa kokum, ses tantes et oncles. Surgit tout un monde de tendresse.« Jonny Appleseed, ce premier roman, n’est rien de moins qu’un miracle. » - Canadian ArtPoète et romancier bispirituel, Joshua Whitehead est membre oji-cri/nehiyaw de la Première Nation de Peguis, au Manitoba. Jonny Appleseed est son premier roman.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 17/05/2024
  • Nombre de pages 328
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782897129606
  • Editeur MEMOIRE ENCRIER
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

L’ossature de l’intrigue de "Jonny Appleseed" est on ne peut plus minimaliste : le narrateur, jeune indien Oji-cree, doit retourner dans la réserve Péguis (dans le Manitoba) d’où il est originaire à l’occasion de la mort de son beau-père. Il compte réunir la somme nécessaire à ce voyage en enchaînant les passes virtuelles ; précisons que Johnny, qui s’est exilé à Winnipeg, travaille dans le cybersexe, assouvissant à distance (sauf exceptions) les fantasmes plus ou moins délirants de ses clients. 

Ce qui constitue la chair du roman, ce sont les pensées qui viennent, pêle-mêle, à Johnny, le temps (quelques jours) de préparer son retour, nourries de souvenirs, d’évocations de ceux qu’il aime ou a aimés, vivants ou disparus.

Des anecdotes de son enfance, essentiellement passée auprès de son adorée kokum -sa grand-mère- restituent l’univers de la réserve, celui d’une vie faite de débrouille, entre miettes d’aides sociales et trafics ou menus larcins visant la plupart du temps à se procurer l’essentiel. Un univers dont il continue de recevoir les échos, par les nouvelles que lui en donnent ses proches, histoires de grossesses précoces, de filles qui disparaissent, d’overdoses ou d’enfants attaqués par chiens errants. 

Sa parole témoigne de la difficulté, pour les jeunes générations de la réserve, à faire cohabiter l’attachement à une culture traditionnelle dont les anciens leur inculquent encore quelques bribes, et l’appropriation de valeurs "blanches" dont ils ne semblent retenir que les symboles les plus pervertis, ceux de la malbouffe par exemple.

Mais elle est surtout le reflet d’un parcours atypique, le sien, celui d’un garçon qui a su très tôt -dès l’âge de huit ans-, alors qu’il découvrait avec envie et fascination "Queer as folk"*, qu’il était gay, ou plutôt "bispirituel", comme il préfère se qualifier lui-même. Un état qu’il a assumé très tôt, sans doute grâce à l’ouverture d’esprit de sa kokum et de sa mère (certes alcoolique et instable, mais jamais avare d’affection), mais qui lui a aussi valu, dès l’adolescence, humiliations et rejet. Car il est très compliqué de revendiquer son homosexualité dans la réserve où, même aujourd’hui, il est menacé par certains de ses cousins d’un tabassage en règle s’il y remet les pieds… Ses premières expériences sexuelles, très précoces, ont souvent été accompagnées d’oublis alcoolisés. 

Comme en contrepoint lumineux à ces tristes apprentissages, évoqués toutefois avec une authenticité et une prise de recul qui en amoindrit la dimension sordide, s’impose la figure de Tias, ami d’enfance auquel le lie une relation très forte, entre sexe et fraternité.

"Jonny Appleseed" est un texte fort, porté par une sincérité crue et touchante. La description récurrente des corps, avec ses replis et ses aplats, ses odeurs et ses sécrétions, y est précise, sans tabou, révélant la sensualité généreuse et naturelle du narrateur. Car Johnny, "NDN de la ville, efféminé et bispirituel", est un jeune homme débordant d’amour qui a su aussi s’enrichir de celui des autres (sa grand-mère minuscule mais puissante, sa mère avec laquelle il entretient une relation charnelle, fusionnelle) pour devenir un adulte solide et droit, capable de garder la tête haute en toute circonstance. 

J’avais hâte de découvrir ce titre pioché chez Marie-Claude, qui l’avait elle-même noté chez Electra.

Mais je dois avouer que j'en ressors mitigée. Si j’ai apprécié le personnage et l’intensité qui se dégage de son récit, je me suis souvent sentie perdue dans le désordre induit par cette narration en coq-à-l’âne, faite d’enchaînements de pensées sans réelle logique. Par ailleurs, le texte étant traduit de l’anglais en un québécois argotique, je n’ai pas toujours compris le sens de certains passages, ce qui a occasionné une forme de frustration à l'idée que certaines subtilités m’échappaient…



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