Blues pour Irontown
  • Date de parution 03/06/2021
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 172 gr
  • ISBN-13 9782072903366
  • Editeur FOLIO
  • Format 177 x 107 mm
  • Edition Livre de poche
Science Fiction Ouvrage de référence de l'auteur Romans policiers

Blues pour Irontown

3.42 / 5 (71 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Christopher Bach était policier lors de la Grande Panne, ce jour où le Calculateur central, qui contrôle tous les systèmes de survie sur Luna, a connu une défaillance fatale. La vie de Chris a alors irrémédiablement basculé, et il essaie désormais d'être détective privé. Assisté de son chien cybernétiquement augmenté, Sherlock, il tente de résoudre les quelques missions qu'on lui confie en imitant les héros durs à cuire qui peuplent les livres et films noirs qu'il adore.Lorsqu'une femme entre dans son bureau et prétend avoir été infectée volontairement par une lèpre incurable, Chris est tout disposé à l'aider à retrouver celui qui l'a contaminée. Mais il va vite déchanter en comprenant que son enquête doit le mener là où personne n'a réellement envie d'aller de son plein gré : à Irontown...Blues pour Irontown est un mélange détonant de roman noir et de science-fiction. Situé dans le même univers que les précédents ouvrages de l'auteur, notamment Gens de la Lune et Le système Valentine, parus aux Éditions Denoël, il marque le retour, tant attendu, de John Varley à son meilleur.

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  • Date de parution 03/06/2021
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 172 gr
  • ISBN-13 9782072903366
  • Editeur FOLIO
  • Format 177 x 107 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Blues pour Irontown est un roman faisant partie de l’univers de sa série Les Huit Mondes commencée en 1977 par l’américain John Varley. Les derniers romans de l’auteur se déroulant dans cet univers se passaient sur la lune et s’appelaient  Gens de la Lune et Le Système Valentine. Blues pour irontown et les 2 précédents forment ainsi une trilogie du métal comme le dit l’auteur en référence aux titres américains qui contiennent tous un métal différent. Cependant, les romans peuvent être lus de manière totalement indépendante. Blues pour irontown bénéficie d’une très belle couverture signée Alain Brion et d’une excellente traduction signée Patrick Marcel qui a du s’amuser avec les jeux de mot du chien.

Le roman situe son action dans le futur et sur la lune où les humains habitent. Dans l’univers du roman, l’humanité a frôlé la destruction lorsqu’une mystérieuse race d’Envahisseurs l’a chassée de la Terre. La lune ainsi que d’autres planètes et astéroïdes ont servi de lieux de repli aux humains qui ont réussi à survivre de la sorte. Au bout de quelques années la lune est devenue un monde de substitution où il fait bon vivre, et surtout où les libertés de chacun sont très importantes. Les gens peuvent changer de sexe ou se faire des modifications corporelles extrêmes, car du moment que cela ne nuit pas à autrui, tout est possible. Les quartiers sont créées à la demande des citoyens pour leur apporter confort et rêve. Le personnage principal du roman, Christopher Bach, habite à Noir-Ville, quartier inspiré par l’Amérique des années 1920 à 1960. Ce qui est parfait pour lui qui est détective privé et qui adore les films policiers se déroulant à cette époque. L’univers mélange ainsi cyberpunk, science fiction et policier. Il est riche et intéressant et on s’y retrouve sans connaitre les autres romans de l’auteur.

Le roman suit ainsi Christopher Bach, ancien policier devenu détective privé suite à la Grande Panne, un événement qui a causé des troubles importants sur la lune et dans la vie de Christopher. Une cliente vient un jour solliciter son aide pour retrouver la personne qui l’a contaminée avec une forme de lèpre. Le détective accepte l’enquête mais celle-ci va le conduire à Irontown, ville mythique et dangereuse. Pour le coup, Christopher est moins enclin à aller à Irontown, qui lui rappelle son passé et aussi le lieu où vivent les marginaux et les délinquants peu satisfait de la vie sur la Lune. Les passages se déroulant à Irontown sont pour l’auteur l’occasion de clin d’œil à l’écrivain Robert Heinlein à travers un groupe appelé les Heinleiniens.

L’intrigue du roman est assez simple, presque trop. Le roman se laisse lire mais il manque quelque chose. Ce n’est pas vraiment qu’on s’ennuie, mais à vrai dire un peu tout de même. Le personnage principal manque de charisme, de profondeur et on s’amuse plus à lire les chapitres consacrés à Sherlock, son chien. Car en effet, il y a deux narrateurs dans ce roman: Christopher et Sherlock dont les propos sont transmis par une traductrice qui parle le chien augmenté. Et il faut bien avouer que les chapitres où Sherlock « parle » sont beaucoup plus drôles et intéressants à lire que ceux de Christopher , bien que parfois redondants. On regrette presque que Sherlock ne soit pas plus présent, il apporte de l’humour au récit qui sinon resterait assez plat. La relation entre Sherlock et Christopher est également touchante.

Les autres personnages sont assez peu présents et plutôt caricaturaux, sans vraiment grand intérêt pour le récit. Cela contribue à cette impression globale de roman pas vraiment approfondi. Le roman est pour moi soit trop long (avec des redondances entre les narrateurs) soit trop court avec des points non exploités.

Blues pour Irontown est ainsi une lecture assez mitigée pour moi. Je m’attendais à un roman plus divertissant. L’intrigue est faible et les personnages fades. La richesse de l’univers vient un peu relever le tout, comme la présence de Sherlock qui apporte de l’humour et un peu de piment au récit.


Si l’adage nous dit, à raison, qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture, je ne boude jamais le plaisir, à l’occasion, de me laisser séduire par cette dernière. Ce fut le cas lorsque j’aperçus Blues Pour Irontown dans un rayon, qui confirma à mes yeux mon attachement au talent d’Alain Brion, déjà auteur des magnifiques couvertures du cycle des Dieux Sauvages de Lionel Davoust. Une sublime illustration qui me promettait une aventure de science-fiction, peut être cyberpunk, probablement sur la Lune, avec un homme et son chien.

Bingo. Puisque nous suivons les aventures de Chris Bach, détective privé sur Luna et de son chien Sherlock, génétiquement modifié pour en faire un spécimen supérieurement intelligent et donc d’une aide précieuse lorsqu’il s’agit d’enquêter.

Le contexte est donc celui d’une colonie lunaire extrêmement avancé, proche d’un certain niveau d’utopie, où il semble que les conditions de vie soient assez tranquilles, où le travail de Chris Bach est tellement rare en tant que détective privé qu’il occupe le reste de son temps à chasser les responsables de mauvaises odeurs pour le compte de la police, l’un de seuls véritables crimes qu’il reste à gérer sur Luna.

Jusqu’à ce qu’une étrange femme se présente à son bureau pour lui confier une affaire étrange. De là commence une enquête qui amèneront Chris et Sherlock à devoir fouiller plus profondément dans les entrailles de Luna, quitte à devoir s’attirer des ennuis de taille.

La première originalité du récit est qu’il est partagé entre les points de vue de Chris et Sherlock, apportant tous les deux des perspectives différentes sur l’aventure qu’ils partagent, en alternance. Les chapitres où Sherlock nous raconte sa version de l’histoire sont les plus enlevés et amusants du roman, à la fois par l’addition de notes de sa traductrice, presque un troisième personnage principal, mais surtout par le ton qu’il emploie, souvent surprenant mais probablement une des retranscriptions les plus fidèles que j’ai pu lire d’un processus de pensée canin, aussi intelligent fût-il.

Le personnage de Chris est aussi assez intéressant, passionné de films noirs à un degré quasi-obsessionnel, avec un bagage traumatique et émotionnel très bien travaillé tout le long du récit, au sein d’une société où l’on pourrait s’attendre à ce que ça en soit pas vraiment le cas.

L’enquête quant à elle est rondement menée, prenant pleinement appui sur un contexte technologique bien construit, jouant des faux-semblants et des attentes avec une certaine habileté. On explore Luna avec plaisir, on rencontre quelques personnages secondaires assez savoureux, et on en profite pour en apprendre un peu plus sur Chris et Sherlock, leurs passés et relations respectives en passant. Aucune raison de bouder son plaisir donc.

Seulement voilà. Alors que j’avançais dans le roman, force fût de constater que mon rythme habituel n’était pas respecté ; moi qui ait l’œil vif, j’allais trop lentement. Je me suis arrêté un instant pour essayer de comprendre. Tous les ingrédients étaient réunis pour que je prenne mon pied, mais pourtant, la recette ne prenait pas, sans que je sache quel ingrédient aurait pu être en trop ou en déficit. Juste ce sentiment diffus mais tenace qu’il manquait un certain supplément d’âme au roman pour que je puisse en jouir pleinement. C’était frustrant. Une petite recherche m’amena bien vite à saisir un premier élément de réponse. Blues Pour Irontown est un troisième tome. A inclure dans la trilogie des Gens de la Lune. Ah. D’accord. Mais bon, étant donné la présentation par Denoël, qui ont également publié les deux premiers, il semblerait que les tomes soient indépendants, et en plus, j’ai absolument tout compris à ce qui se passait dans celui ci, aucun déficit de compréhension qui expliquerait ma déception…

Je m’en suis donc ouvert sur Twitter, et on m’a gentiment expliqué que malgré leur indépendance, les tomes sont interconnectés et éclairent mutuellement différents aspects d’une seule et même grande Histoire. Mea Culpa donc.

Dans l’ensemble, avec ce manque de contexte, bien que le roman soit clairement auto-suffisant, je pense que ce supplément d’âme manquant se retrouvera sans doute dans les deux premiers tomes que je vais essayer de me procurer afin d’affiner ma vision du troisième.

Une lecture très correcte, avec quelques excellentes idées, bien que parfois un peu trop mécaniquement exécutées, et une conclusion un peu trop précipitée à mon goût. Mais aucune raison de bouder son plaisir dans l’ensemble, surtout en considérant mon erreur de démarrer par la fin.

Morale de l’histoire, une jolie couverture c’est bien, ça donne envie, mais ça ne dispense pas de se renseigner un peu avant de se lancer.


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