Guyanes
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Clara, Mané et Alphonse font route vers la Guyane
Le souffle romanesque de Jean-Paul Delfino nous entraîne en Guyane à la fin du XIXe siècle. On y suit trois personnages bien décidés à ne pas subir le funeste sort qui leur est réservé, le bagne, l’esclavage et la ruine. Vous n’oublierez pas de sitôt Clara, Mané et Alphonse !
Le jury du Prix du livre de plage, présidé par Jean-Christophe Rufin, a eu l’excellente idée de choisir Jean-Paul Delfino comme lauréat 2023. Souhaitons que ce coup de projecteur, à la veille de l’été, permette à Guyanes de devenir LE roman de cet été. Il serait bien dommage en effet de le voir disparaitre des étals à la rentrée sans avoir trouvé son public, car ce roman entier, total plaira, j’en suis sûr, à tous ceux qui l’ouvriront. Ne vous effrayez pas de ces quelque 600 pages et laissez-vous entraîner dans ce récit historique plein de bruit et de fureur, page turner par excellence.
On commence par ici croiser Clara qui a eu la malchance de croire aux rêves nés sur les barricades de la Commune et qui a fini, à la suite d’une parodie de procès par être condamnée au bagne. On la retrouve, au milieu de ses compagnes d’infortune, sur la route qui la mène d’Aix-en-Provence au bagne de Toulon. Là elle fera la connaissance d’Amandine qui va lui insuffler un peu d’espoir au moment d’embarquer pour la Guyane. Ceopndant, lors de l’escale d’Alger les deux femmes vont être séparées. Amandine prendra la direction de la Nouvelle-Calédonie.
Au même moment, à des milliers de kilomètres de là, on fait la connaissance de Mané. Enrôlé dans l’armée brésilienne, il rentre de la guerre du Paraguay avec la promesse d’être affranchi. Mais pour le frère de son Maître disparu, il n’est pas question d’honorer cette promesse. Il a besoin de ses esclaves et surtout de la force de travail de Mané. Mais ce dernier va faire une rencontre qui va changer sa vie. Au marché de São Luís, il fait la connaissance de la pétulante Matilda, qui va l’aider à se délester de ses chaînes. En lui offrant quelques heures de liberté, il va pouvoir s’enfuir et trouver un refuge provisoire sur la côte avant d’embarquer pour la Guyane. La France ayant aboli l’esclavage, il peut rêver de jours meilleurs.
Toujours au même moment, Alphonse de Saint-Cussien, le rejeton d’une famille ayant réussi à s’extraire de la misère par le négoce et un mariage bien arrangé, essaie de suivre la même recette. Il épouse la fille d’un riche propriétaire, mais ne tarde pas à dilapider sa nouvelle fortune au jeu. Acculé par les dettes, il entrevoit la possibilité de se refaire en fuyant ses créanciers. Muni d’un titre de propriété en Guyane, il embarque à Bordeaux pour ce nouvel Eldorado. Ses compagnons de voyage ne vont pourtant pas tarder à doucher ses espoirs, lui décrivant plutôt un enfer sur terre.
On l’aura compris, Clara, Mané et Alphonse vont finir par se croiser. Mais il aura fallu pour cela bien des péripéties. Clara, qui se refusait au marin qui la reluquait, a failli mourir avant de poser les pieds à Saint-Laurent du Maroni. Mané a trouvé Mariki lors de son voyage le long des côtes brésiliennes et en a fait sa femme. Il pensait s’arrêter en chemin et fonder une famille jusqu’au jour où il a assisté impuissant à l’assassinat de son amour par un groupe de soldats. Il a alors repris la route vers la Guyane et finira lui aussi à Saint-Laurent. Alphonse aura voyagé plus calmement jusqu’à Cayenne où il comprendra vite que son titre de propriété n’est que le résultat d’une escroquerie. Fort heureusement pour lui, on va lui offrir un poste d’administrateur.
Dans la seconde partie du roman, Jean-Paul Delfino va déployer son roman autour de ces trois destins, montrer combien la force de caractère – et les circonstances – peuvent transformer une vie, surtout sur des terres certes hostiles, mais où tout reste à écrire. Il faut aussi souligner qu’au fil des années et des difficultés rencontrées, chacun des trois personnages principaux de ce roman foisonnant aura mûri, beaucoup subi et sera passé très près du gouffre. Alors, lorsqu’enfin leurs chemins se croisent, ils ont appris de leurs erreurs passées. Et à profiter des circonstances. Loin de Paris, ils savent combien les décisions politiques sont susceptibles de se heurter au terrain et comment le besoin de développer la colonie française peut servir leur ambition, quitte à oublier les grands principes moraux. À moins qu’ils ne finissent par les rattraper…
Depuis Au bagne d’Albert Londres, on sait combien les conditions de détention et la vie des condamnés est difficile. Avec le Papillon d’Henri Charrière, on sait aussi combien il faut de force mentale pour se sortir d’un tel enfer. Si Jean-Paul Delfino s’appuie sur ces récits, il nous propose d’élargir la focale et d’ancrer son roman dans la plus vaste réalité de l’environnement extérieur, du voisin brésilien aux rêves de gloire des responsables politiques qui entendent profiter et développer un Empire qui est alors encore en développement. Avec lui, on comprend mieux les enjeux et on se retrouve, près d’un siècle et demi plus tard, à constater l’actualité des questions soulevées ici. Pour passe run excellent moment et pour ne pas bronzer idiot, pensez à Guyanes !
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