Kasso
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
Après des années d'absence, Jacky Toudic est de retour à Besançon pour s'occuper de sa mère malade d'Alzheimer. Les vieux souvenirs et copains resurgissent. Les vieux travers aussi. En effet Jacky ne gagne pas sa vie comme les honnêtes gens. Son métier : faire Mathieu Kassovitz. Car Jacky est son sosie parfait, et vu que Jacky est escroc, ça fait un bon combo. Depuis des années, se faisant passer pour l'acteur, il monte des arnaques très lucratives.
Mon avis
Kasso est un polar atypique au ton ironique et à l’écriture jubilatoire. C’est empli de dérision, on rit, on s’amuse et on se dit que, dans la vraie vie, il existe des escrocs comme Jacky (tout le monde a entendu parler d’un certain Christophe R…)
Parce qu’il ressemble à l’acteur Mathieu Kassovitz, Jacky Toudic vit de petites arnaques en profitant de la situation pour mettre de l’argent de côté (à l’étranger bien entendu). Il reste « raisonnable » et ne se fait jamais donner de trop grosses sommes, ce qui évite les poursuites. Et puis, de toute façon, les gens qu’il « vole » lui donnent tout cela de leur propre volonté alors pas de risques. Comme ça, il continue…
Il vient d’être rappelé à Besançon, sa ville natale, pour s’occuper de sa maman, qui a la maladie d'Alzheimer. Sa première visite à l’EPHAD le secoue et il réalise que ce genre d’établissement est cher. Il retrouve ses vieux copains, des discussions débridées et des soirées apéro à la morgue …..
Et sur Tinder, une belle femme pour un coup d’un soir et plus si affinités… Mais enfin, lui, il n’aime pas trop s’installer en couple, routine, fidélité, et amour régulier, ce n’est pas trop son trip. Pourtant, elle est belle Zoé… et intelligente en plus. Elle lui propose une entourloupe XXL, le genre de truc inratable qui vous met à l’abri pour des années. Notre sosie voit là une aubaine merveilleuse. Il va falloir s’organiser, bien surveiller ses arrières, trouver la mise de fond, les bons alliés et après tout va rouler !
C’est avec un style enlevé et corrosif, des dialogues pertinents et amusants, des anecdotes drôles, un phrasé réjouissant que Jacky Schwartzmann m’a emmenée dans son histoire, dans les délires du personnage principal. Et que ça fait du bien de trouver cette dérision bien pensée entre deux livres plus « sérieux ». Je me suis régalée, j’ai souri, j’ai ri, j’ai imaginé les scènes (tiens un petit film d’une heure là-dessus ce serait pas mal du tout avec ou sans le vrai Mathieu). On suit les réussites et les déconvenues de Jacky. Il est attachant dans sa naïveté, sa spontanéité et son manque de recul parfois. Il est enthousiaste et finalement il croit en lui d’une certaine manière. Il a aussi une relation qui m’a plu avec sa mère. Il est évident que pour lui, rien n’est aisé, que la découvrir dans cet état, perdue, ne le reconnaissant pratiquement jamais, est déstabilisant. Mais il essaie malgré tout d’être un bon fils. Les passages qui évoquent la maladie sont teintés d’humour mais d’humanité aussi.
Il n’y a pas pléthore de personnages et chacun a ses propres particularités. En plus tout se déroule dans le même coin, donc le lecteur se repère sans difficulté. J’ai lu ce livre rapidement, c’est une « récréation » agréable, et les thèmes abordés (la maladie, l’escroquerie, l’engrenage lorsqu’on a commencé un mauvais coup, l’amour qui peut rendre aveugle etc…) sont loin d’être stupides même si, globalement, tout est survolé. Cela donne une lecture plaisante, amusante avec son lot de rebondissements (certains sont un peu prévisibles mais c’est bien car je me disais « ah aha, moi j’y avais pensé !).
Je ne connaissais pas cet auteur et je suis enchantée de cette découverte littéraire !
Le pitch
« Depuis Regarde les hommes tomber, le film d’Audiard, tout le monde me demande si je suis Mathieu Kassovitz. Un jour, j’ai décidé de répondre oui. Et ça m’a ouvert beaucoup de possibilités ».
Jacky Toudic est le sosie de l’acteur. Il en a même fait son fond de commerce. Il revient à Besançon, sa ville natale, après une longue absence, pour veiller sur sa mère atteinte d’Alzheimer. Là, les affaires reprennent de plus belle. Une plume alerte sert ce polar drôlissime, irrévérencieux. Inattendu. Dès 15 ans.
Pourquoi je vous le conseille ?
Parce que ce roman, court et incisif, vous laisse le sourire aux lèvres tout au long de sa lecture, grâce à un humour vache décapant. Car l’émotion y est tout aussi présente, sous la forme d’une douce nostalgie qui convoque les fantômes d’une enfance dans les années 80/90. Car Jacky Schwartzmann, l’auteur qui a connu mille vies avant d’écrire, sait croquer comme personne ses contemporains, avec affection, perspicacité et une pointe de cynisme réjouissant. Car les références cinématographiques sont nombreuses et savoureuses. Un polar narquois et gouailleur qui offre un vrai plaisir de lecture. Ce n’est pas à négliger.
LE SENS DE LA FORMULE.
« Maman n’est pas morte. Ce serait mieux pour tout le monde, à commencer par elle ».
« C’est un Guy Müller vieilli et fatigué qui nous ouvre. Il se force à sourire, le sourire triste d’un clébard chez le vétérinaire ».
« Je crois sincèrement qu’il faudrait un permis pour se trimballer avec un ego aussi démesuré »
« Niveau tête de con, il atteint la perfection d’une sculpture de Rodin ».
« Il sourit comme un type qui aime bien tuer les gens ».
« Dans superstition, il y a super. Voilà ce qu’il faut retenir ».
« Chacun son héritage culturel, chacun ses capacités, le grand bordel de la vie est inégal et injuste. Un peu comme dans un jeu de conquête du monde, y a celui qui débute avec les États-Unis, cet autre qui possède la Russie, et y a toi, à qui on a refilé Chypre ».
« La femme porte un vison, qui est une sorte de manteau en peau de pute ».
Si ce florilège vous parle, c’est que vous êtes mûr pour Kasso et Jacky Swatrzmann.
DES PIEDS NICKELÉS MAGNIFIQUES. L’auteur aime chacun de ses personnages au « cerveau persillé », ce qui nous les rend éminemment sympathiques, grâce au regard tendre qu’il pose sur eux, envers et grâce à leurs fêlures. Une mère qui pense que Nagui est son vrai fiston, que son vrai fils est son docteur, à qui elle demande de lui prescrire des pétards. Une amoureuse, Zoé, plus belle que nature avec son léger strabisme. C’est louche. Des potes d’enfance improbables. Parrain, médecin légiste, qui fait salon au milieu de ses clients. Yann, l’homme automate (je vous laisse lire le chapitre 3 pour comprendre quel est son job). Elder, le pote du pote, qui pense que le temps avance à l’envers. Le producteur de ciné véreux, libidineux, dépressif… Jacky Swartzmann sait parfaitement distribuer les rôles dans ce roman cinématographique gentiment vachard. Qui aime bien…
UNE SOCIÉTE EN PLEINE DÉROUTE. On voit apparaître en filigrane, derrière le récit abrasif, une société française qui en bave. Des losers magnifiques qui tirent le diable par la queue, des petites villes désertées de tout, des vieux en désespérance dans les ehpads. Vache et terriblement humain.
Il fait gris, froid, on s’emmerde, les masques c’est chiant … heureusement, j’ai pour vous un remède. Pas éternel, mais vous passerez au moins quelques moments de joie. Avec Kasso de Jacky Schwartzmann.
Jacky Toudic, cinquante ans, revient chez lui à Besançon, parce que ça mère est atteinte d’Alzheimer. Pas le retour le plus drôle, ni le plus économique. Parce que l’EPHAD coute un bras, voire les deux. Et Jacky n’a pas de ressources, du moins pas de ressources facilement déclarables. Pour vivre, Jacky fait Mathieu Kassovitz dont il est le sosie parfait, et il arnaque les crédules. Un soir il rencontre Zoé, avocate fiscaliste avec qui il se dit que c’est le moment de monter le gros coup qui va le mettre à l’abri définitivement.
Il y a au moins deux écrivains en France capables de phrases définitives qui me font éclater de rire tant elles sont aussi drôles que justes et méchantes. Capables d’écrire tout haut ce qu’on pense tout bas (avec beaucoup moins de talent). Hannelore Cayre et Jacky Schwartzmann. Tous les deux sont sans pitié avec les cons et les puissants, mais ne s’acharnent jamais sur les faibles. Ils sont drôles mais jamais méprisants, je les adore.
Un roman qui commence fort :
« Maman n’est pas morte. Ce serait mieux pour tout le monde, à commencer par elle. »
Puis qui est parsemé de sentences très justes comme :
« Finalement la démesure n’est pas l’apanage des riches mais de toute personne mise en situation de pouvoir faire n’importe quoi. Si on donne à quelqu’un les moyens de devenir complètement con, il le deviendra. »
Vous aurez donc, l’exécution en 10 lignes d’une rue de Paris et de ses habitants insupportables, une idée géniale pour évoquer les débuts d’arnaqueurs du petit Jacky, un crocodile, des dialogues qui claquent, des allumés pas piqués des hannetons entre autres. Ne vous bousculez pas, il y en aura pour tout le monde, à un moment ou un autre ce sera vous, la cible des bons mots de Jacky.
Sous des dehors de facilité et de décontraction, c’est très construit. Vous verrez, la chute superbe est en fait préparée bien longtemps avant, sans que vous ayez le moindre moyen de la voir venir.
Et derrière le rire, on retrouve beaucoup d’humanité et de tendresse pour nous autres, pauvres humains souvent ridicules, pathétiques, pas toujours bien malins, nous débattant avec nos soucis. Il se moque de nous Jacky, mais finalement il ne peut complètement cacher qu’il nous aime bien.
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