Un jour viendra couleur d'orange
  • Date de parution 29/09/2021
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 154 gr
  • ISBN-13 9782253078760
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
famille Romans français Pauvreté Amitiés

Un jour viendra couleur d'orange

3.85 / 5 (551 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Tandis que le pays s’embrase de colères, Geoffroy, treize ans, vit dans un monde imaginaire qu’il ordonne par chiffres et par couleurs. Sa pureté d’enfant « différent » bouscule les siens : son père, Pierre, incapable de communiquer avec lui et rattrapé par sa propre violence ; sa mère, Louise, qui le protège tout en cherchant éperdument la douceur. Et la jeune Djamila, en butte à la convoitise des hommes, fascinée par sa candeur de petit prince.Fureurs, rêves et désirs s’entrechoquent dans une France révoltée. Et s’il suffisait d’un innocent pour que renaisse l’espoir ? Alors, peut- être, comme l’écrit Aragon, « un jour viendra couleur d’orange… un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront ».Lumineuse et vibrante, une grande histoire d’humanité retrouvée.Un conte du temps présent. Ouest-France.Avec ce récit dense et brûlant imprégné des couleurs du drame et de la révolte, Delacourt signe un grand livre de colère, d’amour et de résistance au malheur. Aujourd’hui en France.

livré en 5 jours

livré en 5 jours

  • Date de parution 29/09/2021
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 154 gr
  • ISBN-13 9782253078760
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Attention, c'est un petit bijou d'émotion et d'empathie que nous propose Grégoire Delacourt. Un roman qui m'a bouleversée à plusieurs reprises.


C'est un roman social qui démarre avec les manifestations des gilets jaunes et qui suit leur combat.

J'étais sceptique au départ sur la thématique, grosse erreur, vraiment lisez ce très beau roman car il permet de comprendre leur colère. Comment celle-ci est née, non, pas en une seule fois comme ça, c'est par l'accumulation des frustrations, de l'acceptation contrainte et forcée de l'évolution de la situation politique française.


Le 17 novembre 2018 , Pierre et ses potes se postent au rond point de la ville, nous sommes dans le Nord, ils veulent faire changer le monde, faire entendre leur voix, trop c'est trop. Il suffira de peu de chose, une étincelle et Pierre basculera dans la violence entrainant la rupture avec sa famille.



Pierre et Louise se sont rencontrés le 21 avril 2002 à la défaite de Jospin, à l'arrivée du "borgne"..., à la victoire de Chirac. Leur rencontre a été fulgurante.  


Lui, 36 ans ouvrier dans une usine de papier carton qui fermera quatre ans plus tard, réduit aujourd'hui au poste de vigile chez Auchan, un poste où la considération n'existe pas - moins bien qu'un chien c'est dire.


Elle, dix ans de moins, magnifique, infirmière aujourd'hui en soins palliatifs, c'est elle qui trouve les mots justes pour accompagner les patients dans leur dernier voyage, qui leur permet de lâcher prise et de quitter ce monde sereinement.


Trois ans après leur rencontre est né Geoffroy qui a aujourd'hui 13 ans. C'est un enfant différent, super sensible qui ne supporte pas qu'on le touche, ne parle pas spontanément. Il est super intelligent, a une mémoire incroyable, il mange ses aliments en fonction de la chromaticité, toujours du plus clair au plus foncé, et les aliments ne peuvent pas se toucher. Il est autiste, et cette différence Pierre ne l'a jamais supporté, elle l'a perdu et grossit sa colère.


Il y a deux ans lorsque Geoffroy avait 11 ans, l'école c'était compliqué pour lui, pas la matière mais il était solitaire vivant dans son monde, craintif de tout et une fille , Djamila, de deux ans son aînée s'est assise à côté de lui et lui a fait écouter de sa musique, et tout a changé. Une amitié précieuse.


Djamila est la fille d'Ahmed Zéroual, ouvrier quatrième génération en France, elle se sent française avant tout et veut vivre dans son pays, elle a deux frères aînés qui ne voient pas les choses de la même manière ! 


Et puis il y a le sage, Hagop Haytayan, un arménien qui a choisi de vivre autrement, dans les bois, proche de la nature, produire des fruits et légumes, se ressourcer dans la forêt.


Il y a tant de choses à dire sur ce merveilleux roman écrit tout en finesse avec beaucoup d'empathie et d'humanité. La plume est belle, les mots bien choisis. Grégoire Delacourt fait une analyse de la société française, de ses injustices sociales, des frustrations accumulées, du grand nombre de français en situation de précarité. Il parle des problèmes d'intégration, du racisme, du poids de l'identité.


Beaucoup d'humanité dans le chef de Louise qui donne sans compter, aime les autres, aime et s'oublie. Humanité qui passe aussi par la violence et la révolte, dans la foi de l'humain. Des enfants qui luttent contre la différence mais qui sont aussi la clé, la pièce manquante l'un pour l'autre et la promesse d'un avenir. Des enfants qui luttent et refusent le monde actuel en créant leur propre monde, comme Agop qui a gardé son âme d'enfant, la solution pour un monde meilleur.


Lisez ce roman !


Ma note : ♥♥♥♥♥


Quatrième de couverture


Tandis que le pays s’embrase de colères, Geoffroy, treize ans, vit dans un monde imaginaire qu’il ordonne par chiffres et par couleurs. Sa pureté d’enfant « différent » bouscule les siens : son père, Pierre, incapable de communiquer avec lui et rattrapé par sa propre violence ; sa mère, Louise, qui le protège tout en cherchant éperdument la douceur. Et la jeune Djamila, en butte à la convoitise des hommes, fascinée par sa candeur de petit prince.


Mon avis


Réparer la colère ….


Pierre est en colère….. Contre la vie qui lui a donné un fils autiste avec lequel il n’arrive pas à communiquer…. Contre sa femme qui, elle, a réussi à établir un lien, à comprendre leur enfant malgré son côté étrange …. Contre la société car les choses sont compliquées…. le coût de la vie, les conditions de travail etc…. Toute cette colère rentrée, accumulée, presque éteinte ne demande qu’à flamber….


Alors, lorsque commence le combat des gilets jaunes, il en est. Il y va, c’est comme une seconde famille, lui qui ne trouve plus de place dans la sienne, il a l’impression d’exister à nouveau, d’être visible. Alors, il crache sa colère, il la vomit, il la crie ….. Pendant ce temps, son épouse accompagne ceux qui sont en fin de vie, en soins palliatifs … Elle n’est que douceur, délicatesse, alors qu’il n’est que rébellion…..


Deux mondes opposés, qui ne savent plus se parler. Est-ce que hurler sa révolte suffit à s’en débarrasser, à faire bouger les lignes ? Pierre va réaliser que non… Alors que faire ?  Pendant qu’il devient un père plus qu’absent, son fils a des soucis et doit lutter lui aussi.


Ce livre, dont le titre de chaque chapitre est une couleur, raconte plusieurs combats. Celui des gilets jaunes, celui de Geoffroy, autiste, celui de Dajmila contre le racisme, les préjugés, les traditions familiales, celui de ces hommes et femmes qui ont faim, qui souffrent…. Et celui de tous ceux, dans l’ombre qui se battent pour un monde meilleur….


L’écriture de Grégoire Delacourt est d’une poésie infinie, elle nous enchante en quelques mots.

« Le ciel se marbrait de cuivre. Les six gilets jaunes ressemblaient à des flammes qui dansent. Des lucioles d’ambre. »

J’aime son phrasé, le rythme qu’il donne à son récit avec des mots qui murmurent à l’oreille. Le style est caractéristique, parfois deux mots, sans verbe. Ça suffit et ça fait mouche. On les prend. Comme ça. De plein fouet. Et on se dit qu’il a raison, c’est la vie qu’il décrit même si on peut penser que, dans ce roman, il y a un sacré condensé de cabossés par la vie. Peu importe, on n’est pas là pour vérifier si c’est vraisemblable ou pas, on est là pour se délecter, s’imprégner de cette histoire et espérer avec l’auteur et ceux qu’ils évoquent qu’un jour, on revienne à :

« Le temps où le monde avait la taille d’un jardin. »

Un monde où on se parlait, on se regardait, on s’entraidait et surtout où on se connaissait…..

Changer les couleurs du monde

Sur fond de crise des gilets jaunes, Grégoire Delacourt a réussi un roman d’une forte intensité dramatique en racontant le destin d’un couple et de leur enfant né «différent».

C’est en 2018, au moment de la contestation des gilets jaunes, que Grégoire Delacourt a choisi de débuter son nouveau roman. Pierre a rejoint la lutte, tient un rond-point, rêve de jours meilleurs.

Lorsqu’il se retourne, il voit ce jour d’élection présidentielle en 2002 et ses illusions s’envoler. Lionel Jospin a décidé d’arrêter la politique, Le Pen sera face à Chirac au second tour. Un choc qu’il partage avec tous ceux qui rêvaient de lendemains qui chantent. Parmi toutes ces personnes, il croise le regard de Louise et ressent, comme une urgence, l’envie de dissoudre ce malaise dans l’amour. L’envie de s’unir, de montrer qu’ensemble, on peut réussir quelque chose. Après coup, il se dira que ce furent sans doute ses trois plus belles années.

Quand son fils Geoffroy est né, la joie de la parenté s’est transformée en nouvelle épreuve. Geoffroy ne réagissait pas. Il était différent.

L’épreuve de trop pour Pierre. Il n’a pas supporté cette injustice, s’est éloigné de Louise, a cherché du réconfort dans d’autres bras. Louise, quant à elle, a choisi de se battre, de ne pas rester spectatrice de son infortune. Elle va utiliser pour Geoffroy la même recette qu’au travail, où elle accompagne les personnes en fin de vie: «Louise aidait ceux qui partaient. Et quand un sourire se posait sur les visages chiffonnés, elle savait qu’elle avait trouvé les mots justes, mené les moribonds à cette joie insaisissable qui permet le lâcher prise». Grâce aux soins qu’elle lui prodigue, cherchant à entrer dans son monde, elle le soulage et le rassure. Geoffroy est différent, mais très doué. Et alors que ses parents se déchirent, se séparent, il va faire deux rencontres déterminantes. Les yeux Véronèse de Djamila, quinze ans, et la cabane où vit Hagop Haytayan, un Arménien qui a choisi de se retirer dans une forêt où les nuances de vert sont nombreuses. Car Geoffroy range sa vie d’après les couleurs. Il aime le vert, il n’aime pas le jaune. Ce que son père ne comprend pas. Il s’obstine à vouloir l’éduquer à sa façon, lui faire partager sa conception de la vie.

Ceux qui devraient vouloir le bien sont ceux qui vont faire le plus de mal. Pierre va faire souffrir Geoffroy et les frères de Djamila vont vouloir imposer leurs préceptes religieux, leur intégrisme à leur sœur et l’entraîner vers l’abîme.

Grégoire Delacourt, en choisissant un poème d’Aragon pour le titre de son roman,

«Un jour pourtant un jour viendra couleur d’orange / Un jour de palme un jour de feuillages au front / Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront», nous en livre la clé. Comme le soulignera Hagop, «les ennuis venaient quand les hommes avaient perdu le sens de la poésie. Étaient restés sourds aux murmures du cœur.»

AUTRES LIVRES DE Grégoire Delacourt
DOLPO RECOMMANDE

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés