Bohen
  • Date de parution 06/06/2019
  • Nombre de pages 736
  • Poids de l’article 378 gr
  • ISBN-13 9782072755057
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Dark Fantasy Epic Fantasy

Bohen Tome 1 Les Seigneurs de Bohen

3.86 / 5 (251 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Je vais vous raconter comment l'Empire est mort. L'Empire de Bohen, le plus puissant jamais connu, qui tirait sa richesse du lirium que les nomades de ma steppe appellent le sang blanc du monde. Un empire fort de dix siècles d'existence, qui dans son aveuglement se croyait éternel. J'évoquerai pour vous les héros qui provoquèrent sa chute. Vous ne trouverez parmi eux ni grands seigneurs, ni splendides princesses, ni nobles chevaliers... Non, je vais vous narrer les hauts faits de Sainte-Étoile, l'escrimeur errant au passé trouble, persuadé de porter un monstre dans son crâne. De Maëve la morguenne, la sorcière des ports des Havres, qui voulait libérer les océans. De Wens, le clerc de notaire, condamné à l'enfer des mines et qui dans les ténèbres découvrit une nouvelle voie... Et le vent emportera mes mots sur la steppe. Le vent, au-delà, les murmurera dans Bohen. Avec un peu de chance, le monde se souviendra." Avec Les seigneurs de Bohen, Estelle Faye offre un roman de fantasy spectaculaire et épique.

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  • Date de parution 06/06/2019
  • Nombre de pages 736
  • Poids de l’article 378 gr
  • ISBN-13 9782072755057
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Estelle Faye a publié plusieurs romans dans le domaine de l’imaginaire ainsi que de nombreuses nouvelles. Elle a obtenu le prix ActuSF de l’uchronie pour La voie des oracles tome 3. Elle est également actrice, scénariste et réalisatrice.

Je voudrais tout d’abord remercier les éditions Critic et le blog Book en stock pour avoir organisé ce partenariat au cours duquel j’ai gagné ce livre. J’aime beaucoup Estelle Faye et gagner ce livre a été pour moi un réel bonheur qui s’est prolongé lors de sa lecture. Lors du TAG 12 livres à lire cette année, j’avais mis ce roman dans la catégorie « livre que vous êtes sûr d’aimer » et je ne me suis pas trompée, ce roman a tout à fait comblé mes attentes.

Avec Les Seigneurs de Bohen, Estelle Faye change à nouveau de genre avec cette fois un roman de fantasy adulte avec un univers original non marqué par un contexte historique. Le roman se situe dans le monde de Bohen dont une carte nous est fournie au début du livre. L’empire de Bohen a fondé sa richesse sur le lirium, un métal et règne depuis très longtemps et bien entendu pas dans la plus grande justice. Le roman va raconter la fin de cet empire au travers de plusieurs personnages: Sainte-Étoile, l’escrimeur torturé, Maëve, la sorcière et Wens, le clerc de notaire injustement condamné. D’autres personnages vont graviter autour de ces 3 personnages principaux et prendre énormément d’importance: Sorenz ab Abahaín, mercenaire révolutionnaire, Sigalit jeune couturière et Janosh un mage Essène. Tous ces protagonistes vont avoir un rôle dans la chute de l’empire à leur manière, même s’ils n’étaient pas destinés à devenir des héros. Les personnages d’Estelle Faye sont réalistes, humains, avec leurs défauts, leurs qualités et leurs désirs, simples et complexes à la fois comme l’est tout être humain et surtout extrêmement attachants. Ces personnages sont un des gros points forts de ce roman.

Pour raconter l’histoire de ces personnages et de la révolution au sein de l’empire de Bohen, Estelle Faye a choisi une narration éclatée, changeant de narrateurs parfois au sein d’un chapitre ou s’attardant un peu plus sur un des narrateurs pendant quelques chapitres. Cette narration correspond parfaitement au récit et donne un certain dynamisme à l’histoire. J’ai beaucoup aimé également les interludes présents entre quelques chapitres où l’on retrouve le personnage de Ioulia La Perdrix. Ils permettent de recentrer la trame générale du récit. Même si l’importance accordée à chaque personnage n’est pas la même dans le récit, les personnages sont tellement attachants qu’on prend plaisir à les retrouver et qu’on tourne les pages sans s’en rendre compte.

L’univers des Seigneurs de Bohen est aussi un des aspects à souligner de ce roman, il est très riche et original. On est dans de la fantasy mais l’auteure arrive à s’approprier le genre et à créer un univers nouveau et varié rempli de mystères: qui sont vraiment les Wurms, qui dirigent les vaisseaux noirs? Chaque région du monde a des croyances différentes et les noms des mythologies qui les régissent sont tous disparates, on trouve par exemple des vodianoïs dans les marécages. Ces créatures surnaturelles et les paysages dans lesquels elles évoluent prennent vie sous nos yeux grâce à la très belle plume de l’auteure à la fois visuelle, fluide et immersive. On sent qu’Estelle Faye a énormément travaillé l’univers qu’on aimerait retrouver à nouveau tellement il est regorge de splendeurs.

Le roman raconte l’histoire de la chute d’un empire mais pas seulement. C’est aussi un roman sur l’importance de l’humain et de nos choix qui peuvent influencer le destin d’un pays. Les personnages ne sont pas surpuissants, comme c’est parfois le cas en fantasy, ils sont simples et guidés par leurs instincts, leurs désirs. Tout cela au profit d’un récit et d’une intrigue parfaitement maîtrisée par l’auteure sans perte de rythme et qui monte en intensité. Le roman fait presque 600 pages et pourtant on ne s’ennuie pas une seconde, on est vite happé par cet univers et par le destin de ces personnages.

Estelle Faye a donc totalement réussi son essai en fantasy adulte. L’auteure change souvent de genre littéraire pour ces romans (post apocalyptique, conte asiatique, young adult) mais en gardant un style bien à elle et une patte très reconnaissable. Les premières pages du roman nous entrainent dans un univers incroyablement riche et envoutant avec des personnages attachants et un récit parfaitement maitrisé. Estelle Faye telle une sirène des temps modernes, nous séduit par ses mots à la place des chants, pour mieux nous ensorceler par la magie de sa plume à l’image de la très belle couverture du roman.


Quand des gens qui n’en lisent pas autant que moi me demandent pourquoi j’aime autant l’Imaginaire, c’est souvent sur l’assomption que c’est par besoin d’évasion, ou, pour les plus inspirés, le goût de l’invention. Bien que ces arguments soient parfois valables, ils oublient l’aspect qui pour moi est plus important dans l’Imaginaire, sa capacité à nous faire nous interroger.

J’ai déjà évoqué la qualité de miroir déformant que je prête bien volontiers à ce genre littéraire. En plaçant des enjeux dans un contexte différent du nôtre, l’Imaginaire nous permet de nous interroger depuis un point de vue libéré de certains des préjugés qui nous encombrent en temps normal. Et bien que bien des ouvrages de littérature plus « classique » parviennent tout à fait à explorer des thématiques nouvelles avec brio et participent de leur côté à élargir les consciences, j’ai toujours considéré qu’elles étaient souvent obligé de le faire d’une manière moins élégante, ou moins légère, gênant ainsi mon plaisir de lecteur, et handicapant leur propos dans le processus . Une question de sensibilité, sans aucun doute, ayant tout de même rencontré dans ma vie des textes non issus de l’Imaginaire bouleversants, attaquant de front des idées nouvelles et périlleuses. Mais là n’est pas le propos.

Le propos, ici, est de vous expliquer dans les grandes largeurs, pourquoi Les Seigneurs de Bohen est un de mes plus gros coups de cœur cette année 2019 (désolé, j’étais en retard pour ce hype train là) ; et par la même occasion, une des plus belles illustrations de la puissance évocatrice de la Fantasy.

L’intrigue se déroule au sein d’un gigantesque empire dont il parait assez vite qu’il est plus proche de son crépuscule que de son aube. Nous y suivons les parcours parallèles de divers personnages alors que nous voyons doucement s’écrouler les piliers du régime autour d’eux et se mettre en place les fondations d’une nouvelle ère.

Encore une fois, fidèle à moi même, j’ai avant tout été séduit par le souffle des personnages que nous livre Estelle Faye. Elle prend tout le temps nécessaire pour bien nous les présenter, nous exposer leurs origines, leurs histoires et leurs motivations, avec juste ce qu’il faut de détails pour nous intriguer sur la suite de leurs aventures et les issues de leurs quêtes respectives. Sa plume est juste et rythmée, mettant l’accent sur ce qui est important sans faire l’impasse sur des éléments d’arrière plan qui ajoutent de l’épaisseur à son univers captivant et nous happent en profondeur.

Très vite, des personnages se constituent en duos ou en petits groupes, dont les relations et leurs évolutions constituent le cœur du récit, et surtout son moteur. Et si j’ai tant apprécié le roman, c’est parce que l’autrice réussit un pari assez audacieux, qui démontre précisément cette capacité de projection et de réflexion que l’Imaginaire peut avoir presque mieux qu’aucun autre genre, en tout cas dans mon spectre de réflexion. Sans aller trop loin dans le détail, il faut savoir que tous les personnages principaux, et même certains personnages plus secondaires, dans un contexte différent, auraient pu faire l’objet d’une intrigue seule. Tous, sans exception, portent un fardeau, une quête, un secret, une croix toute personnelle qui les poussent à agir comme ils agissent, à vivre leurs vies à leur façon. Tous auraient pu être le sujet d’un roman unique qui n’auraient pas manqué d’être remarquable.

Mais voilà, Estelle Faye choisit de faire l’impasse sur certaines de ces problématiques, et par cette décision seule, exprime – il me semble – à quel point elles n’en sont justement pas, ou en tout cas ne devraient pas en être. Et ça touche au génie. Sans l’écrire, elle signifie, un exemple frappant du concept simple mais parfois difficile d’application ; show don’t tell. Il aurait été aisé, sans aucun doute, de s’étendre sur ces quelques sujets, qui, n’en doutez pas, gangrènent notre microcosme réaliste, qui justement sont souvent discutés et expliqués, encore et encore à des esprits étriqués. Mais en ne le faisant pas, en se concentrant sur d’autres facettes des conflits qui agitent son univers, les questions et discussions sont habilement déplacées sur des terrains plus propices à une bénéfique remise en perspective.

Je fais partie de ceux qui pensent que toute oeuvre culturelle est politique par essence. En choisissant de porter la lumière sur un aspect ou un autre de l’objet qu’on aborde, on fait des choix qui justement nous illuminent en retour. Et de la même façon, lire une oeuvre avec cette idée en tête permet de prendre conscience de potentielles zones d’ombres dans notre champ de réflexion, dont on avait pas nécessairement conscience jusque là.

Dans la continuité de cette idée, je fais également partie de ceux qui estiment que l’Imaginaire, et la littérature dans son ensemble se doit plutôt de poser des questions que d’apporter des réponses. Un concept puissant dont on tente d’explorer avec le lecteur un maximums d’hypothèses et de possibles fera me semble-t-il avancer les idées du domaine interrogé avec plus de puissance qu’une morale fabriquée en amont.

Et c’est là que j’ai été particulièrement séduit par Les Seigneurs de Bohen. Ce roman grandiose s’interroge – et nous interroge – sur les mécaniques d’un pouvoir vieillissant, croulant sous le poids de ses traditions, de ses préjugés et de ses certitudes, incapable de se remettre en question. Et en s’intéressant principalement à ceux et celles qui en sont victimes, qui en sont complices, volontairement ou non, ou à ceux et celles qui s’en constituent les adversaires ; il ramène les choses à une échelle plus évocatrice que des réflexions théoriques abstraites, il nous ramène à notre propre conscience, à notre capacité d’action. Il nous amène à revoir nos valeurs et notre sens des priorités, à nous demander ce que nous ferions dans des circonstances similaires, à savoir à quels principes nous nous vouons.

Un roman puissant, politique, intelligent, prenant, qui laisse une ouverture magistrale pour une suite que j’ai très hâte de pouvoir tenir entre mes mains et que – si vous ne l’aviez pas compris – je vous recommande très chaudement. Il me semble qu’il a fait l’unanimité, et ce n’est pas volé. Que dire de plus. Rien je crois, il est des fois où il suffit, de saluer avec humilité ceux et celles qui nous rappellent que le talent bien exprimé mérite un infini respect.


Quatrième de couv’ :

« Je m’appelle Ioulia La Perdrix. Mon récit commence il y a près de cent ans, à l’époque où Iaroslav le Juste siégeait sur le trône de Bohen. Sur les hauteurs des monts des Sicambres, par une glaciale nuit d’hiver une abbaye brûlait… »

Je vais vous raconter comment l’Empire est mort.

L’Empire de Bohen, le plus puissant jamais connu, qui tirait sa richesse du lirium, ce métal aux reflets d’étoile, que les nomades de ma steppe appellent le sang blanc du monde. Un Empire fort de dix siècles d’existence, qui dans son aveuglement se croyait éternel.

J’évoquerai pour vous les héros qui provoquèrent sa chute. Vous ne trouverez parmi eux ni grands seigneurs, ni sages conseillers, ni splendides princesses, ni nobles chevaliers… Non, je vais vous narrer les hauts faits de Sainte-Étoile, l’escrimeur errant au passé trouble, persuadé de porter un monstre dans son crâne. De Maëve la morguenne, la sorcière des ports des Havres, qui voulait libérer les océans. De Wens, le clerc de notaire, condamné à l’enfer des mines et qui dans les ténèbres découvrit une nouvelle voie… Et de tant d’autres encore, de ceux dont le monde n’attendait rien, mais qui malgré cela y laissèrent leur empreinte.

Et le vent emportera mes mots sur la steppe. Le vent, au-delà, les murmurera dans Bohen. Avec un peu de chance, le monde se souviendra.


Mon avis :

Dans le cadre du PLIB, voici ma quatrième lecture faite en lecture commune (au moins pour la première partie après j’étais en vacances et dans le train donc mon avance a été plus que significative ^^) avec CarolineSéverine et Adeline.

  • Le contexte :

On se trouve dans un royaume moribond avec à sa tête, une famille royale comportant un roi démissionnaire qui a l’air plus que las de cette charge et une reine virant de plus en plus folle à cause de son pouvoir qui permet d’éloigner les Vaisseaux noirs qui cherchent à fondre sur les côtes. Les 3 princesses ne sont pas tellement en reste entre Yule l’ainée qui dirige l’ordre religieux, Othylie la cadette prête à tout pour accéder au pouvoir et Ismène la benjamine qui oscille entre cruauté et naïveté du haut de son jeune âge. La colère du peuple gronde et c’est l’histoire de quelques protagonistes qui, ne se connaissant pas, vont petit à petit se rassembler pour faire tomber l’empire.

  • Les personnages :

Ioulia La Perdrix est une métamorphe qui fait partie des espions de la couronne, le peuple se méfie des oiseaux et des rongeurs qui peuvent cacher une oreille indiscrète pouvant écourter leur vie si jamais des propos séditieux étaient repérés. Nos héros sont assez nombreux et éparpillés dans le royaume.

Maëve est une morguenne, sorcière des Havres, son pouvoir contrôle le sel. Son pouvoir est mineur mais son statut de naissance suffisamment prestigieux pour lui avoir permis une bonne éducation et lui fournissant de ce fait la possibilité d’aller trouver la reine pour tenter de l’aider à tenir éloigner les Vaisseaux noirs qui s’approchent inexorablement. Une rencontre inattendue lui permettra de se rendre compte que son pouvoir n’est pas si inoffensif que cela…Son chemin croisera celui de Nasha une contrebandière puis de Sigalit, une jeune fille débrouillarde.

Sainte Etoile est un mercenaire fuyant son passé, il s’est vu affublé d’un étrange compagnon par une sorcière des steppes ce qui lui a valu son surnom. Morde, créature inséré dans le front du bretteur, partage ses pensées et a l’air plus sympathique parfois que son hôte. Sorenz est le chef d’une compagnie de chiens de guerre, son chemin croisera celui de Sainte Etoile lors du siège d’une petite ville et ils pactiseront grâce à l’alcool ^^

Wens est un jeune clerc qui vit avec sa soeur Sélène. Amant de la princesse cadette Othylie, il se trouve condamné aux mines après la découverte d’un livre interdit à son domicile. Prêt à tout pour sortir sa soeur de cette situation, il acceptera d’être le cobaye de Janosh un sorcier mutilé mais très vite, ils deviendront associés et s’entraineront jusqu’à devenir un duo redoutable.

  • L’évolution de l’histoire et ce que j’en ai pensé :

Tous ces tandems vont évoluer de leur côté jusqu’à se croiser voire s’associer au fur et à mesure de l’histoire jusqu’à la conclusion finale. Les choses se mettent en place doucement. Les chapitres sont longs mais brossent le point de vue de plusieurs personnages à l’instant T permettant de garder un bon rythme, le tout servi par une plume efficace. J’avais énormément apprécié Porcelaine, premier roman d’Estelle Faye qui était très onirique, cette fois-ci avec Les Seigneurs de Bohen on est dans de la Dark fantasy et j’aime beaucoup également.

Les écrits d’Estelle Faye comprennent des personnages des minorités visibles (j’aime moyen cette expression mais c’est celle communément utilisée dès qu’on en parle donc bon) comme des homosexuels, des racisés et des handicapés, on sent bien qu’elle est sensibilisée sur ces sujets et les met à l’honneur, dans le même principe j’avais particulièrement apprécié sa nouvelle dans Légendes abyssales « Une robe couleur d’océan » (hyper émouvante).

J’ai noté tout de même les petites touches de rose bonbon au milieu de la Dark fantasy, sous ses carapaces de fiers guerriers battent des petits coeurs, le côté incongru de la chose m’a fait sourire ^^

En brefun roman choral de Dark fantasy avec une riche palette de personnages qui nous embarque dans un monde dur, sombre et humide…

Les Seigneurs de Bohen n'est pas le premier coup d'essai d'Estelle Faye. Bien au contraire, elle est une autrice bien connue des familiers de la fantasy française. Déjà moult fois remarquée par des récits hauts en couleurs, elle revient ici avec un texte pressenti pour le nouveau prix Imaginales des bibliothécaires, ainsi que pour le prix Imaginales des lycéens. 


Alors que Jean-Louis Fetjaine et Jean-Laurent Del Socorro nous ont respectivement brossé des fresques historiques à travers leur roman, Estelle Faye, elle, demeure sur les sentiers balisés d'une fantasy plus traditionnelle. 


Ce roman nous conte les dernières heures de l'Empire de Bohen. A travers les souvenirs compilés de Ioulia La Perdrix, agent de renseignement de la famille impériale, on comprend comment l'Empire a été renversé. Enfin ce sont plutôt les histoires croisées des différents acteurs de cette chute qui nous sont contées ici. 


Parmi les figures phares de ce récit, il y a Maëve, une morguenne des Havres qui vient à la capitale pour chercher une solution auprès de l'impératrice afin d'éloigner définitivement la menace des vaisseaux noirs qui ne cessent de piller les côtes. Ensuite, vient le bretteur Sainte-Etoile qui en recherchant le neveu disparu d'un nobliau, va se retrouver à combattre dans les rangs des mercenaires menés par Sorenz Ab Abahain. Enfin, il y a le naïf clerc de notaire Wens qui se retrouve condamné aux mines pour trahison politique alors qu'il entretenait une liaison avec la fille de l'empereur. 


Trois héros, trois destins, un seul but.


Voici des personnages qui ne sont pas forcément voués à se rencontrer mais dont la vie est intrinsèquement liée à l'avenir de Bohen. 


Estelle Faye nous fait donc accoster sur les rivages de son univers chatoyant qui fait crépiter la magie dans un envoûtant maelstrom d'aventures. Elle y apparaît même, telle une morguenne, capable avec ses mots de nous tenir captifs de sa plume tout au long de la narration. 


Les Seigneurs de Bohen, c'est avant tout un récit vivant et coloré animé par la révolte des minorités opprimées qu'elles soient douées de magie ou non. Ici, elle traduit bien le malaise ambiant lorsque le monde est gouverné par des tyrans. De cet état ne peut naître qu'une révolution exécutée dans le sang et la douleur. Ce livre en est d'ailleurs un très beau témoignage.


Ce nouveau roman d'Estelle Faye vient s'ajouter au palmarès de ses œuvres. Si vous aviez besoin d'une preuve pour vous convaincre de la qualité de sa plume, ce bouquin en est clairement une. 


La notoriété des récompenses délivrées à l'occasion des Imaginales n'est plus à prouver. La sélection des œuvres en lice y est minutieuse et réfléchie. Pour preuve avec Les Seigneurs de Bohen et les autres. Pour ma part, je serais bien en peine de privilégier tel ou tel livre tant ils ont tous été un coup de cœur. 


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