Les nuages de Magellan
  • Date de parution 04/10/2018
  • Nombre de pages 273
  • Poids de l’article 342 gr
  • ISBN-13 9782367405858
  • Editeur SCRINEO
  • Format 210 x 135 mm
  • Edition Grand format
Space Opéra et Planet Opéra Cyberpunk Dystopie et Uchronie Avec IA et Robots

Les nuages de Magellan

3.69 / 5 (179 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

XXVIIᵉ siècle. L'Humanité s'est étendue à toute la Voie lactée. La nouvelle frontière, ce sont désormais les Nuages de Magellan. Mais les explorateurs ont cédé le pas aux toutes-puissantes Compagnies... Sur Ankou, Damian Sabre, le leader des pilotes, veut renouer avec les rêves d'aventure jadis offerts par l'espace ; il exige des Compagnies qu'elles redonnent aux spatiaux la liberté de mouvement qui leur est désormais refusée. Aux confins de la galaxie, Dan, une jeune serveuse, chanteuse de blues dans un bar miteux à ses heures, rêve de partir vers les étoiles. Elle est fascinée par Mary, une cliente mystérieuse dont on murmure qu'elle aurait été membre de la Grande Piraterie. Car un mythe court : sur une planète soigneusement dissimulée, les derniers pirates auraient créé une république idéale. Et si c'était vrai ? Les Nuages de Magellan est un space opera d'aventures, avec de beaux et forts personnages féminins servis par la plume élégante d'Estelle Faye. Il a remporté les prix Bob Morane et Rosny aîné.

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  • Date de parution 04/10/2018
  • Nombre de pages 273
  • Poids de l’article 342 gr
  • ISBN-13 9782367405858
  • Editeur SCRINEO
  • Format 210 x 135 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Les nuages de Magellan fait partie de la collection space-opera des éditions Scrineo. Cette collection est dirigée par Stéphanie Nicot et compte 3 romans: Les Océans Stellaires de Loïc Henry paru en octobre 2016, Étoiles sans issue de Laurent Genefort en février 2017 et Les nuages de Magellan d’Estelle Faye paru le 04 octobre 2018. J’aime beaucoup Estelle Faye et j’ai eu envie de découvrir cette collection par ce roman.

La collection dirigée par Stéphanie Nicot se veut porteuse de romans d’aventures, et destinés à un public cible plutôt débutant en science-fiction. À ce titre, Les nuages de Magellan remplit parfaitement son rôle. Maintenant, si on cherche un univers poussé et complexe, une histoire dense, et qu’on est un gros lecteur de science-fiction, je pense que le roman peut décevoir. Le roman est plaisant et se lit facilement, les personnages sont agréables, bien développées et attachantes. Cependant, l’univers est léger, trop léger même pour un one-shot. J’espère qu’Estelle Faye reviendra à cet univers pour le développer un peu plus, et je serai alors au rendez-vous.

Les nuages de Magellan se déroule au 27ème siècle. L’espace a révélé une partie de ses secrets, et la Terre n’est plus qu’un souvenir. Les voyages spatiaux sont possibles grâce à l’énergie sombre, une ressource disponible en très grande quantité. Les explorations se sont enchainées, puis peu à peu les Compagnies ont pris de plus en plus de pouvoirs et ont renoncé à la colonisation et à l’espace. Tout est une question d’affaires et d’argent. Des pirates se sont rebellés et ont essayé de résister aux compagnies mais en vain, les compagnies ont été les plus fortes sur le long terme. Dan, jeune femme indépendante, vit et travaille comme serveuse, sur une planète perdue. Parmi les clients du bar où elle travaille se trouve la mystérieuse Mary Reed. Dan rêve de partir de sa planète et en attendant, elle chante parfois dans son bar. Jusqu’à ce que un soir, ivre, elle dérape un peu et entame une chanson en hommage aux massacrés d’Ankou, tués par les Compagnies pour servir d’exemple suite à un début de rébellion. Les autorités recherchent alors Dan, et elle est obligée de fuir. Elle sera aidée par Mary Reed qui elle aussi doit fuir. Voici le point de départ de l’histoire, de la découverte de l’espace pour Dan, de la découverte du passé de Mary et d’un monde inconnu.

Les passages sur la Grande Piraterie, sorte d’époque rêvée où les pirates luttaient contre les compagnies sont vraiment intéressants, et c’est ce que j’ai préféré dans le roman. Mais l’histoire se passe plus tard, beaucoup plus tard. Le récit hésite alors entre deux époques, entre deux mondes différents. Peut-être qu’une histoire sur la piraterie aurait été plus appropriée et aurait permis à Estelle Faye de plus développer son univers. Les récits de Mary sur cette époque sont passionnants à écouter, on se prend à rêver, à imaginer une résistance, une lutte qui aurait pu tourner autrement.

Les personnages féminins ont la part belle dans ce roman, surtout Dan et Mary et parfois au détriment des autres, qui sont fades à côté d’elles. La relation entre les 2 femmes est bien ficelée, elles sont très différentes et tirent une grande force de leurs divergences. Dan est rêveuse, indépendante, elle se cherche un avenir. Mary, elle se cherche un passé, une partie de sa mémoire ayant été perdue pour le bénéfice de la cause. En racontant le passé de la piraterie, elle essaye de raconter son propre passé, ses espoirs perdus et apparait vraiment touchante dans cette quête.

L’intrigue du roman est tournée vers la piraterie, essayer de comprendre le passé, de comprendre si Carabe, la base secrète des pirates, existe vraiment. Le rythme du récit s’accélère à la fin, peut-être un peu trop d’ailleurs, pour tout boucler en un seul tome. Le roman se lit très bien et la très belle plume d’Estelle Faye est toujours agréable à lire, nous faisant rêver à tous ces mondes visités, à ces voyages aux confins de l’espace.

Les nuages de Magellan est donc une bonne introduction au space-opera pour les lecteurs plutôt débutants dans ce genre. Pour les lecteurs un peu plus habitués au genre, il risque d’y avoir un léger goût de trop peu. Les personnages, l’histoire, le récit sont vraiment intéressants et on se prend au jeu. Cependant, j’aurai aimé un peu plus, un univers plus fouillé, un récit plus long, des personnages secondaires un peu plus caractérisés. Un roman agréable à lire et au fort potentiel mais pas assez approfondi à mon goût.


De toutes les chroniques, entre celles qui rendent comptent d’une véritable déception de ma part et celles qui sont là comme les vaisseaux de mon enthousiasme, se nichent celles que j’aime le moins écrire : les mitigées, les tièdes. Celles où une fois l’ouvrage refermé, je ne suis ni énervé ou déçu, mais pas particulièrement souriant non plus. Ce sont les chroniques que j’aime le moins écrire, parce que ce sont celles qui me font le plus de nœuds au cerveau ; à la recherche des bonnes formulations, pour rendre compte au mieux des nuances de mon ressenti. À chercher avec abnégation le maximum de positif sans se leurrer sur le négatif – à l’échelle personnelle, toujours – je risque souvent l’hernie mentale, surtout lorsqu’il s’agit de bien expliquer que l’ouvrage en lui-même n’est pas réellement fautif, simplement victime d’une certaine incompatibilité d’humeurs.

Le souci étant sans doute qu’après mes lectures d’Estelle Faye dans l’univers fantasy de Bohen, j’attendais beaucoup de cette découverte de son travail en science-fiction ; peut-être trop, me laissant un peu piéger par la hype et mon manque d’informations sur le roman, ne m’attendant pas, en l’entamant, à un ouvrage catégorisé « jeunesse ». Il va donc me falloir nuancer mon avis au regard de ces éléments, tout en faisant preuve d’un maximum de lucidité et d’honnêteté. Je vais commencer par reconnaître que ma politique consistant à en savoir le moins possible d’un roman avant de le commencer a ses limites. Une chronique sans doute un peu complexe à rédiger, donc. Si vous voulez bien m’accompagner ; après vous.

Dan est serveuse dans un rade pourri sur un planetoïde à peine plus reluisant. Dans les temps suivant le massacre d’employés de la toute-puissante et tyrannique Compagnie par cette dernière, à cause de leurs aspirations au retour d’une certaine liberté et de l’évocation du rêve de la Grande Piraterie ; elle se laisse aller à boire et même un peu plus. Le lendemain, elle est informée qu’elle s’est laissée aller à chanter une chanson en hommage à ces malheureux. Elle devient une cible de représailles pour la Compagnie qui envoie ses sbires à ses trousses. Par chance, elle parvient à s’échapper en compagnie de Mary, une habituée de son bar au passé et à la personnalité trouble. Ce qui commence comme une fuite deviendra un voyage aux implications inattendues.

Commençons par mon principal grief, qui ne l’est que d’un point de vue purement personnel, à savoir l’aspect « jeunesse » du roman. Comme j’ai déjà pu l’expliquer par le passé, je me suis considérablement réconcilié avec le style narratif souvent très direct des romans catégorisés comme tels, car il permet d’éviter certains écueils et longueurs dont souffrent parfois les romans catégorisés « adulte », à vouloir trop en faire. Mais demeure la possibilité, parfois, de souffrir du défaut inverse, à savoir prendre trop de ces raccourcis, tant dans l’intrigue que dans les parcours psychologiques des personnages. Et je dirais que c’est ici le relatif tort du roman ; Estelle Faye m’ayant jusque là habitué à des personnages et des trajectoires aussi complexes que fouillées, la rapidité et la simplicité avec laquelle elle traite les événements narrés m’ont donné une impression de superficialité. Car si le fond a tout pour me séduire, j’y reviendrai ; la forme, quant à elle, m’a souvent laissé un goût de trop peu. Trop peu d’explications, trop peu de détails, trop peu de temps pris pour asseoir complètement l’intrigue et toutes ses implications. Ce rush quasi incessant d’une étape à l’autre, sans remettre en cause la solidité de l’ensemble, ni sa cohérence, pour moi, a mis à mal sa puissance évocatrice et ses possibilités de donner toute la place possible à des personnages prometteurs.

Car comme souvent, c’est bien la frustration de ne pas voir ce que le récit semblait me promettre plutôt que de me fâcher de voir ce qu’il m’a effectivement donné qui m’anime. La dynamique globale de l’intrigue, tout comme ses personnages et son world-building, aussi bons qu’ils soient, souffrent uniquement du défaut de ne pas être, à mon goût, assez creusés ; mais uniquement dans une optique de curiosité et d’une insatiable envie de plus. Nous avons largement assez d’informations pour comprendre les enjeux, les tenants et aboutissants de cette histoire ; avec un univers crédible, des antagonistes évocateurs, de réelles réflexions autant que de questionnements passionnants. On peut d’ailleurs en profiter pour tisser quelques liens thématiques piquants avec l’univers de Bohen, jouant de concepts originaux et de sujets sensibles, notamment politiques, qu’Estelle Faye écrit toujours avec autant d’habileté et de pudeur. Le seul souci étant que j’ai trop souvent eu le sentiment que, contrairement aux autres de ses romans que j’ai déjà eu le plaisir de lire, la réponse s’écrivait un peu trop souvent en même temps que la question. Car si je partage l’essentiel des idées développées par l’autrice, j’aurais sans doute préféré arriver à ce constat au gré des pérégrinations des personnages et de leurs atermoiements plutôt que par la lecture desdites idées écrites noir sur blanc. C’est là encore une question de sensibilité, en lien sans doute avec ce format jeunesse qui va vite à tous les égards. Je préfère me débattre avec les questions qu’on me me pose au travers du récit pour arriver à mes propres interrogations ou réponses plutôt que de simplement constater celles qu’on me suggère.

Mais que ce ressenti, encore une fois, ne vous détourne pas de l’essentiel : j’ai passé un bon moment de lecture. Le style, comme toujours, est précis, efficace, sachant se faire aussi délicat que cru lorsque l’instant le justifie ; tout comme l’intrigue est solide et a su me maintenir en haleine tout le long : je ne me suis jamais ennuyé, et, comme on dit, ça se lit très bien. Car si leurs dynamiques respectives sont un peu trop précipitées à mes yeux, Dan et Mary, nos deux héroïnes, portent le récit avec force et délicatesse, tout comme ses thématiques principales, autour notamment des questions de la transmission, de la rébellion, de la nostalgie et de l’espoir. Des thèmes qu’Estelle Faye maîtrise à merveille, évidemment, et qui ne souffrent donc ici que de ce relatif problème de rythme, grillant parfois les étapes de réflexions ou de justification qui m’auraient donné plus de grain à moudre, mais qui auraient sans doute alourdi l’ensemble. Et si en effet, mon plaisir de lecture s’en est trouvé légèrement impacté, mon plaisir d’analyse est demeuré intact, puisque le roman demeure riche d’éléments à lire, y compris entre les lignes ; j’ai très vite été en paix avec l’idée que je n’étais simplement pas le public cible.

Un bon roman, donc, avant tout, je veux insister là-dessus, parce qu’il le mérite. Comme souvent, puisque mon ressenti en était plus mitigé, il m’a fallu essayer d’équilibrer mon propos entre qualités me paraissant objectives et griefs subjectifs que je ne connais qu’à force de les avoir croisés et apprivoisés. Je n’ai pas refermé ce roman énervé, mais seulement avec un sentiment lancinant de trop peu qui n’est pas à mettre sur le compte de lacunes, mais bien de choix conscients ; c’est la nuance essentielle de mon sentiment à son égard. Estelle Faye a fait le choix d’aller vite, de raconter son histoire selon un prisme qui n’est pas celui que je préfère, mais j’estime que ce choix n’a pas a être jugé en soi, plutôt à seulement être pris en compte. Car pour le reste, l’essentiel est préservé : personnages, intrigue, thématiques, tout est solide et traité avec le talent habituel d’une autrice dont je sais qu’elle parviendra toujours, malgré tout, à un tant soit peu me parler, même au sein d’un récit qui n’est pas écrit « pour moi ». S’il avait dû l’être, il aurait sans doute fait au minimum 600 pages de plus et aurait été découpé en deux ou trois tomes. Mais ce choix ne m’appartient pas, et quelque part, c’est tant mieux ; car alors certain·e·s pourront découvrir Estelle Faye lorsqu’iels seront au cœur de la cible ; et alors, des Nuages de Magellan, iels pourront aller découvrir le reste de son oeuvre, ce à quoi je vais, personnellement, continuer à m’employer. D’ailleurs, je ne serais pas contre une suite.


Un bon roman d’aventure !

Le genre de livre facilement recommandable car fun, sans lenteurs, et facilement accessible par exemple pour quelqu’un qui aurait peur de la SF trop « scientifique ».

Nous sommes dans un monde ou les corporations ont pris peu à peu le pouvoir. Pas dans le genre révolution, mais dans le sens ou maintenant il est quasiment impossible de se déplacer entre les différentes planètes sans faire parti de l’une d’elles, et donc de manger autre chose que ce qu’ils produisent et importent. En gros ils ont le monopole pour tout.

Au commencement du roman la dernière révolte des spatiaux en quête de liberté c’est soldé par un massacre des manifestants. Les choses ne sont pas prêtes de changer

Pour Dan, jeune serveuse qui rêve de pouvoir parcourir les mondes et découvrir autre chose que la petite boule de terre infertile ou elle est née, c’est un coup dur.

Le soir, pour rendre hommage au disparus, elle chante. Mais ce qu’elle ne savait pas c’est que quelqu’un l’a enregistré, et qu’il a posté sa chanson sur internet …

En quelques heures la chanson est devenu virale … et les compagnies sont à sa recherche !

Celle ci arrive à leur échapper à bord du vaisseau d’une vieille habituée du bar où elle travaillait, qui décolle juste au moment ou les chasseurs des compagnies mettent le pied dans le coin.

C’est assez curieux comme coïncidence me direz vous … mais en fait non, celle ci n’est peut être pas aussi lisse qu’elle semble être, il se pourrait même qu’elle soit l’un des ces anciens pirates qui ont disparus il y a des années, avec leur base secrète, Carabe …

On est vraiment sur un livre d’aventures spatiales. Le rythme est élevé sans qu’on puisse vraiment se croire dans un livre d’action. Mais on n’a pas le temps de s’ennuyer ça c’est sur. C’est de la SF facile à lire, pas prise de tête. Très agréable, je n’ai pas vu le temps passer. Les secrets de Carabe et des pirates m’ont tenu en halène et j’ai trouvé la vieille romance entre pirates touchante.

Le seule reproche, si il faut en trouver un, était peut-être que les personnages faisaient plus jeunes qu’il ne le sont vraiment.

Que ça soit Dan ou Anshu (une personnage qui croise leurs routes et qui devient principal). Vu leurs façons de réagir, je leur aurai facilement donné 17/18 ans, mais en fait ils en ont 10 ans de plus. (à la fin Anshu a 40 ans alors que ça se passe 10-12 ans après le début)

Du coup ils faisaient peut être un peu trop gamins pour moi, gaffeurs, timides, ne connaissant rien au monde, pas assez sur d’eux, ce genre la.

C’est un livre qu’on peut facilement recommander à des adolescents pour le coup même si ça peut très bien être lu par des adultes. Je dirais que pour moi il navigue dans l’entre deux.

Ça n’est pas le genre de livres qui me restera en mémoire sur des années, mais j’ai trouvé cette lecture suffisamment sympa pour dire que j’ai passé un bon moment. Je le recommande si quelqu’un cherche une lecture fun dans le genre, voir pour débuter en SF.


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