Benny Griessel
  • Date de parution 12/08/2021
  • Nombre de pages 576
  • Poids de l’article 278 gr
  • ISBN-13 9782072922916
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 107 mm
  • Edition Livre de poche
Top héros récurrent Romans noirs Afrique du Sud Thriller Conspiration, espionnage,militaire 21em siècle

Benny Griessel Tome 6 La proie

3.88 / 5 (501 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Au Cap, les inspecteurs Benny Griessel et Vaughn Cupido sont confrontés à un crime déconcertant : le corps d'un ex-flic a été balancé par une fenêtre du Rovos, le train le plus luxueux du monde. Le dossier est pourri, rien ne colle et pourtant, en haut lieu, on fait pression sur eux pour qu'ils lâchent l'enquête...À Bordeaux, Daniel Darret, ancien combattant de l'ANC, mène une vie clandestine. Mais un jour d'août, un camarade lui demande de reprendre du service pour un attentat. Darret est aussitôt embarqué dans sa mission la plus dangereuse. Traqué par les Russes comme par les agents sud-africains, il ne lâchera pas sa proie pour autant...

En stock

livré en 4 jours

  • Date de parution 12/08/2021
  • Nombre de pages 576
  • Poids de l’article 278 gr
  • ISBN-13 9782072922916
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 107 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture

Au Cap, Benny Griessel et Vaughn Cupido, de la brigade des Hawks, sont confrontés à un crime déconcertant : le corps d'un ancien membre de leurs services, devenu consultant en protection personnelle, a été balancé par une fenêtre du Rovos, le train le plus luxueux du monde. À Bordeaux, Daniel Darret, ancien combattant de la branche militaire de l'ANC, mène une vie modeste et clandestine, hanté par la crainte que son passé ne le rattrape.

Mon avis

« Nous sommes en miettes, nous sommes fragiles, mais nous sommes fondamentalement bons. »

Deon Meyer est un écrivain courageux. Il s’appuie sur ses romans et ses personnages de fiction pour dénoncer les errances du gouvernement de son pays : l’Afrique du Sud. Il évoque la corruption, le racisme, une police coupée en deux : ceux qui sont « pourris » jusqu’à la moelle, ceux qui essaient de tenir tête, de combattre, de trouver du sens à ce qu’ils vivent. Mais ceux-là sont cassés, brisés. Ils portent l’héritage de Mandela, sa lutte est devenue la leur mais que c’est difficile pour eux. Comment continuer à avancer, croire que demain, peut-être, les faits seront différents ? Que les hommes cesseront leurs exactions ? Que faire face à la kleptocratie ?

Ce récit se déroule principalement en Afrique du Sud et à Bordeaux avec un passage par Amsterdam et par Paris.

En Afrique du Sud, un homme a été jeté par la fenêtre d’un train de luxe. Il était consultant en protection personnelle mais avant il travaillait en lien avec la police. Ce sont donc deux anciens « collègues » qui vont être chargés de l’enquête : Benny Griessek et Vaughn Cupido. Deux hommes avec des quotidiens amoureux pas simples mais qui s’épaulent, s’écoutent.

À Bordeaux, un homme, Daniel Darret. Il a été membre de l’ANC Congrès national africain (en anglais : African National Congress), parti qui a permis à Nelson Mandela d’être à la tête du pays. Il s’est installé en France pour se faire oublier, ne pas laisser de trace derrière lui et surtout ne pas permettre à son passé de le rattraper car il était rattaché à la branche militaire de l’ANC. Il sait donc se battre, tuer, fuir et tous ses sens sont aiguisés mais il se fait très discret, transparent, jusqu’au jour où … une femme se fait agresser devant lui et il l’aide à sa façon… On comprend alors que Daniel n’est pas un homme ordinaire. Son passé va nous être dévoilé petit à petit. Pourra-t-il le tenir à distance ?

Daniel, Benny et Vaughn sont des personnages attachants. Chacun se veut fort mais chacun a des passages plus délicats, où le désespoir peut prendre le dessus, où il est nécessaire de trouver une raison pour continuer à avancer. J’aime ces protagonistes emplis d’humanité, prêts à tout pour les causes qui les « habitent », qui parfois se découragent mais trouvent la force de rebondir.

Deux lieux, deux intrigues qui finiront par se rejoindre, s’imbriquer pour ne faire qu’une.

Du rythme, des rebondissements, une fin un peu rapide, sans doute pour maintenir l’intérêt du lecteur mais un texte maîtrisé (bien traduit, merci à Georges Lory), ficelé, cadré.

L’auteur rappelle que la plupart des hommes de pouvoir sont corrompus et compromis quel que soit le niveau où ils interviennent. Ils n’ont plus beaucoup de crédibilité mais ils continuent d’imposer leurs vues car ils sont très nombreux …. Et d’autres luttent pour la liberté car ça n’a pas de prix….

J’ai vraiment apprécié cette lecture. Aucun temps mort, de l’action, un fond « politique » intéressant qui donne de la profondeur à tout ce qu’on découvre. Rien n’est anodin, l’auteur maîtrise la construction d’un polar à double entrée avec deux histoires qui se rejoignent. C’est une organisation au cordeau, parfaite et pour ce qui est de l’aspect politique, il sait parfaitement (et malheureusement) de quoi il parle…. Il y a encore du chemin sur la route du respect, de la tolérance, des droits de l’homme….


Le pitch

Au Cap, deux inspecteurs de la brigade des Hawks (Les Faucons, unité d’élite de la police sud-africaine), enquêtent (malgré les fortes pressions contraires) sur la mort d’un ancien membre de leurs services.

Dans le même temps, à Bordeaux, un ancien combattant de la branche militaire de l’ANC mène une vie modeste et clandestine pour oublier et se faire oublier. Or, par une belle journée d’août, un ancien camarade de lutte réapparait. Deux histoires au service d’une même intrigue. Un coup de gueule contre la corruption du pouvoir à tous les étages. Du très bon Deon Meyer. A partir de 15 ans. 


Pourquoi je vous le conseille ?

Car ce thriller d’espionnage de grande qualité fait le constat amer d’une nation qui a perdu de vue ses idéaux. Car La Proie, sorti en 2018 en Afrique du Sud, dénonce, sans le nommer mais sans ambiguïté, l’ancien chef de l’Etat Jacob Zuma, issu des rangs de l’ANC. Il démissionnera cette ­même année après un règne entaché de scandales. Parce que c’est un roman politique fort et courageux.

UNE CONSTRUCTION DE RÉCIT ORIGINALE.  Deux histoires parallèles se dévoilent progressivement pour nourrir une même intrigue tout au long d’une narration subtilement construite en miroir. Ce thriller mâtiné d’espionnage, relativement lent dans son rythme, réussit à capter notre attention grâce à une action constamment relancée, d’un bout à l’autre de la planète. Ces deux histoires qui finissent par n’en faire qu’une nous racontent de quelle manière a sombré l’Afrique du Sud post Mandela.

UNE SOCIÉTÉ CORROMPUE JUSQU’A L’OS. Deon Meyer, subtil observateur du système politique de son pays, est un homme désespéré et très en colère qui dénonce ici (sans la nommer) la présidence calamiteuse de Jacob Zuma (2009-2018). Son système corrompu voit les élites de tous bords et les grandes Puissances – la Chine et la Russie de Poutine en premier lieu – capter toutes les richesses de l’Etat au détriment d’une population qui porte la culpabilité de cette trahison à l’égard de l’héritage de Mandela. Dans ces circonstances, comment trouver un sens à sa vie, à son travail ? Existe-t-il une possibilité de rédemption collective ? Telle est la question que nous pose l’auteur.

LE RETOUR DE SES DEUX PERSONNAGES EMBLÉMATIQUES. Pour son 12ème roman, l’un des auteurs de polars sud-africains parmi les plus populaires, nous ramène auprès de ses deux flics si attachants, Benny Griessel et Vaughn Cupido. Ils sont fragiles, en plein doute, otages d’une situation politique qui affecte leur métier de manière profonde et radicale. On se surprend à ressentir pour eux une empathie réelle et on a plaisir à suivre leur évolution d’un roman à l’autre.


« Tous les jours de la semaine, Daniel se lève à six heures, prend du café corsé, mange ses flocons d’avoine, nourrit le chat, range son studio, se lave, se rase, puis se dirige à sept heures vers la boulangerie de la rue de Faures. Il salue les boulangers par leur nom, ils font de même. Il achète deux croissants et deux chocolatines. »


A partir de là, vous savez forcément que l’auteur est français, et plus précisément qu’il vit dans le sud-ouest. Raté. Daniel est un des personnages de La proie, le dernier roman de Deon Meyer.

A bord d’un des trains les plus luxueux du monde, le Rovos qui voyage entre Le Cap et Pretoria, un passager qui assurait la protection privée d’une vieille dame richissime est tué et balancé par la portière. Deux vieilles connaissances vont se retrouver en charge de l’enquête : Benny Griesel, qui se bat pour rester sobre et son collègue Vaughn Cupido. Ils vont vite se heurter à des intérêts qui les dépassent.

Très loin de là, à Bordeaux, Daniel Darret, grand, costaud, noir, la cinquantaine bien avancée, a refait sa vie et travaille dans l’atelier d’un vieil ébéniste. Alors qu’il a tout fait pour être introuvable, le passé va venir le rattraper.

Première constatation, Deon Meyer est un excellent raconteur d’histoire. Dès que vous mettrez le nez dans ce thriller, car c’en est un même s’il sait prendre son temps, vous ne pourrez plus le lâcher.

Deuxième constatation, comme tous les grands créateurs de personnages récurrents, l’auteur nous enchante en nous faisant retrouver quelques-uns de nos amis. L’équipe de flics et leurs familles bien entendu, Benny en tête, mais aussi un autre, plus inattendu. Les fans de l’auteur vont se douter tout de suite qu’il s’agit de lui, je n’en dis pas plus, j’en ai déjà trop dit.

Et puis il y a tout ce que l’auteur raconte, derrière son histoire. Sous-tendu ici par un terme, « Isisthunzi » : le droit à la dignité. C’est ce que recherchent les personnages du roman. Cupido et ses collègues qui se battent pour enrayer une criminalité galopante, alors que, jusqu’au sommet de l’état, on vole, on triche, on tue en toute impunité. Quelques anciens camarades de Mandela, qui se désespèrent de voir la corruption qui a succédé à leur lutte. Daniel qui recherche le droit de vivre d’un travail ordinaire, Benny qui veut se racheter …

Face à un pays corrompu, qui a dévoyé ce pour quoi tant de gens se sont battus et sont morts, où les gens de pouvoir détournent l’argent à leur profit et laissent les pauvres dans le misère, quelques-uns se battent donc pour acquérir ou maintenir ce droit à la dignité. C’est cette histoire que raconte Deon Meyer, sans manichéisme, sans leçon de morale, mais avec beaucoup d’humanité. C’est cela qui fait de La proie un des très bons romans d’un auteur qui n’en a pas écrit de mauvais


AUTRES LIVRES DE Deon Meyer
DOLPO RECOMMANDE

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés