La faucille d'or
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
L’enquête qui devient une quête
Le troisième roman d’Anthony Palou, La faucille d’or, met en scène un journaliste revenant dans son Finistère natal pour enquêter sur un marin-pêcheur disparu. Un voyage qui est aussi l’occasion d’un bilan.
Pour le journaliste David Bourricot, les ficelles du métier sont déjà bien usées. Le vieux baroudeur de l’information est bien désabusé et n’accepte que du bout des lèvres la proposition de son rédacteur en chef de partir en Bretagne pour enquêter sur la disparition, somme toute banale, d’un marin en pleine mer.
Arrivé dans sa région natale, ses premières impressions n’ont pas vraiment de quoi l’enthousiasmer: «Hôtel du Port. De la chambre de tribord. Temps gris et frais. Très frais. Vue sur la mer peu agitée. Petites vagues. Moutons nombreux. L’ennui des dimanches, toutes mes vacances d’enfant au Cap Coz. Pourquoi faut-il que je revienne là où mon entrepreneur de père ma vacciné contre les méfaits de la mer? Là où ne sachant trop quoi faire, je me prenais pour Marco Polo, pour Magellan, Tabarly.» Il faut dire qu’il trimballe avec lui un lourd passé. En décembre 1994 sa femme avait perdu leur fille Cécile en accouchant et jusqu’à la naissance de leur fils César, elle ne s’était jamais vraiment remise de ce drame. «Elle resterait toujours froide, froide et frigide. Une pierre tombale.»
Mais est-ce l’air du large qui lui vivifie les neurones? Toujours est-il qu’il retrouve peu à peu l’envie d’en savoir davantage sur ce fait divers, aussi titillé par l’immense défi qu’il lui faut relever: tenter de faire parler des taiseux qui n’aiment pas trop voir débarquer les «fouille-merde», fussent-ils enfants du pays.
Mais il va finir par trouver son fil d’Ariane en la personne de Clarisse, la veuve du défunt, qui va lui lâcher quelques confidences sur l’oreiller. Il va alors pourra remonter à la source et mettre à jour la seconde activité – lucrative – de certains marins-pêcheurs. Il apprend que leurs bateaux sont mis à disposition des trafiquants de drogue pour acheminer discrètement la marchandise.
Un peintre nain, Henri-Jean de la Varende, va aussi le prendre sous son aile sans pour autant qu’il puisse définir s’il le guide ou le perd dans sa quête. La patronne du bistrot, qui recueille toutes les histoires et ragots, lui sera plus précieuse.
Anthony Palou, en mêlant les souvenirs d’enfance à l’enquête journalistique, va réussir à donner à son roman une couleur très particulière, plus poétique au fil des pages, à l’image du reflet d’un croissant de lune sur la mer qui a inspiré Victor Hugo pour son poème Booz endormi et qui donne son titre au livre:
Immobile, ouvrant l’œil à moitié sous ses voiles,
Quel dieu, quel moissonneur de l’éternel été,
Avait, en s’en allant, négligemment jeté
Cette faucille d’or dans le champ des étoiles.
Sous des faux airs de polar finistérien, ce roman cache un drame qui va chercher au plus profond les ressorts d’une existence sans pour autant oublier l’humour. Autrement dit, une belle réussite!
David Bourricot est journaliste, son travail laisse à désirer depuis quelques mois, pour ne pas dire années et son rédacteur en chef l’envoie en Bretagne enquêter sur le disparition d’un marin-pêcheur. Cela tombe à pic, il va passer le réveillon de Noël tout seul , sa femme et son fils de six ou sept ans, il ne le sait même pas, sont partis en vacances de leur côté, d’ailleurs il est sûr que la séparation est imminente. Son patron le force à se remuer et lui fixe un ultimatum amical. David va donc s’installer pour quelques jours dans un hôtel sur un port breton et découvre un bar où tous les marins ou autres marginaux du coin viennent s’échouer. Il fait ainsi connaissance avec la serveuse Marie, Henry-Jean, un peintre nain et alcoolique, double de Toulouse-Lautrec, sa femme Gwenaëlle, Yann le patron de Pierre le marin disparu et Clarisse sa veuve. Il ne tarde d’ailleurs pas à succomber à son charme ravageur. Au lieu de mener son enquête, David fait le bilan de sa vie. Il se demande si Pierre a été victime d’un accident, d’un règlement de compte entre trafiquants de drogue, mais finalement, il aura le fin mot de l’histoire grâce à un rebondissement incroyable ( et totalement ridicule !).
Ce roman est une grosse déception pour moi, il était présenté comme relevant de l’univers de Modiano, ce qui ne pouvait que m’attirer comme un aimant, mais ce texte n’a rien à voir, même de très loin avec le prix Nobel. Il y a certes de l’humour qui sauve un peu la mise. David est un personnage peu intéressant qui se regarde sans cesse le nombril, perdu entre ses souvenirs d’enfance dans la région et ses problèmes conjugaux, Pierre est finalement son double, qui a lui aussi sombré dans des problèmes similaires. Le personnage le plus intéressant est le peintre, qui a le rôle du vieux sage malgré son alcoolisme, il indique à David le chemin à suivre pour son enquête et il en sait plus que les autres, il a un côté fragile et touchant. La problématique de la pêche m’a par contre beaucoup intéressée, les petits pêcheurs n’arrivent plus à faire face à la concurrence des bateaux-usines étrangers, sans compter que ces derniers ont des équipements très puissants et raclent le fond des mers, mettant en péril les poissons.
Ce que j’ai trouvé de rédhibitoire dans ce roman, c’est son style tout sauf fluide. Les phrases sont ampoulées et très lourdes, les images attendues. De plus il y des incohérences internes, comme si l’auteur ne s’était pas relu. Pierre a disparu une fois depuis six moi et une fois depuis un an. Et encore mieux, le père de David lui téléphone au début du roman pour lui souhaiter un joyeux Noël, et ensuite à deux reprises, il est mort en pêchant des coquillages alors que David était encore enfant…. Il faudrait savoir. Autre chose qui m’a beaucoup chiffonnée, c’est l’article devant les prénom féminin (uniquement), ainsi nous avons La Josée, La Clarisse et La Gwenaëlle. Je sais que cet usage existe dans le langage parlé dans le Jura, mais ça sonne extrêmement vulgaire et inélégant dans un texte écrit. Bref, la rencontre magique ne s’est pas faite avec moi, mais j’ai vu que ce roman a d’autres critiques plus enthousiastes. Pour mon compte il sera vite oublié. Je m’attendais à autre chose avec ce beau titre, peut-être une balade dans la Bretagne mythique.
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