Des milliards de tapis de cheveux
  • Date de parution 26/09/2019
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 306 gr
  • ISBN-13 9791036000294
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format
Space Opéra et Planet Opéra Ouvrage de référence de l'auteur

Des milliards de tapis de cheveux

Résumé éditeur

LE CHEF-D’ŒUVRE D’ANDREAS ESCHBACH Nœud après nœud, jour après jour, toute une vie durant, ses mains répétaient les mêmes gestes, nouant et renouant sans cesse les fins cheveux, comme son père et le père de son père l’avaient fait avant lui...N’est-ce pas étrange qu’un monde entier s’adonne ainsi au tissage de tapis de cheveux ? L’objet en est, dit-on, d’orner le Palais des Étoiles, la demeure de l’Empereur. Mais qu’en est-il de l’Empereur lui-même ? N’entend-on pas qu’il aurait abdiqué ? Qu’il serait mort, abattu par des rebelles ?Comment cela serait-il possible ? Le soleil brillerait-il sans lui ? Les étoiles brilleraient-elles encore au firmament ?L’Empereur, les rebelles, des milliards de tapis de cheveux ; il est long le chemin qui mène à la vérité, de la cité de Yahannochia au Palais des Étoiles, et jusqu’au Palais des Larmes sur un monde oublié...Traduit de l’allemand par Claire Duval. 

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  • Date de parution 26/09/2019
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 306 gr
  • ISBN-13 9791036000294
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Des milliards de tapis de cheveux était en promo numérique en juillet et j’en ai profité pour l’acquérir car je n’avais jamais lu ce classique de science-fiction. Ce roman de l’allemand Andreas Eschbach est paru en 1995. Il a été traduit quelques années plus tard en France. Il a obtenu le grand prix de l’Imaginaire, catégorie roman étranger en 2001.

Entre space-opera et planet-opera

Le début du roman fait plutôt penser à de la fantasy dans un monde aux mœurs étranges. Puis petit à petit, on s’aperçoit que le monde en question est en fait une lointaine planète faisant partie d’un système appelé Gheera. L’univers prend peu à peu forme au fur et à mesure de la lecture et nous découvrons la vie sur une planète en particulier. Sur cette lointaine planète existe une très ancienne tradition: celle des tisseurs de tapis de cheveux. Les tisseurs passent leur vie à confectionner des tapis à partir des cheveux de leurs épouses et concubines. Chaque tisseur ne peut avoir qu’un seul fils à qui il léguera son affaire mais plusieurs filles et concubines pour récolter leurs cheveux sur leurs brosses. Les tapis sont destinés à l’Empereur et sont un signe d’allégeance qui lui permettent de décorer le légendaire « Palais des étoiles ». La création d’un tapis prend une vie entière d’homme, le fils du tisseur le vend par la suite au marchands de l’Empereur. L’argent obtenu sert à l’entretien de toute sa famille durant toute sa vie.

Les tapis sont ainsi essentiels à cette planète, ils sont au centre de la vie des tisseurs mais aussi de celles des marchands. Ceux-ci sillonnent toute la planète afin d’obtenir des tapis, s’ils n’en rapportent pas assez, ils auront failli à leur honneur de marchand. La vie sur cette planète est ainsi extrêmement réglementée et quand des rumeurs commencent à circuler comme quoi l’Empereur serait mort, personne n’y croit. Pourtant ces rumeurs se font de plus en plus persistantes, les rebelles auraient vaincu l’Empereur.

Une narration particulière

L’originalité du roman vient surtout de sa structure narrative particulière. En effet, le roman est composé de dix-sept chapitres et d’un épilogue. Chaque chapitre a un personnage différent comme protagoniste, et raconte son histoire. ces personnages peuvent vivre ou non sur la planète des tisseurs, et chaque récit prend un peu la forme d’une nouvelle indépendante. Puis toutes ces histoires forment un tout cohérent et structuré narrant l’histoire de cet Empire et des planètes qui le composent. Les différents récits tissent la trame de l’intrigue au travers de points de vue totalement différents. On croise certains personnages à plusieurs reprises, mais de manières très brèves. Toutes les histoires s’enchâssent et s’entremêlent avec des tons différents, des protagonistes différents, des récits intimes ou d’autres plus vastes, des récits tirant vers la fantasy comme vers la science-fiction un peu old school.

On prend beaucoup de plaisir à suivre ces différentes histoires et personnages. Même si plusieurs récits sont plus intéressants, certaines histoires viennent en éclairer d’autres et permettent de mieux comprendre l’intrigue principale. Le dénouement donne une toute autre vision au roman, qui mêle ainsi plusieurs registres à la fois dramatique, émouvant et même humoristique par moments. L’auteur aborde des thématiques tournant autour du pouvoir absolu avec les conséquences sur la vie des gouvernés. La toute puissance peut souvent amener des décisions absurdes et terribles et le roman l’illustre très bien.

Des milliards de tapis de cheveux est ainsi un roman brillamment construit et écrit. Les différentes chapitres racontent des histoires toutes différentes et émouvantes. Ils forment une véritable trame cohérente sur le despotisme et les dangers qu’il peut engendrer.


J’ai longtemps attendu pour lire ce roman de science-fiction au titre étrange, et qui peut faire craindre le pire. Grosse erreur ! Dès les premières pages, nous sommes plongés dans un univers moyenâgeux, sur une planète semi-désertique, rocailleuse, et éloignée d’un empire galactique, où depuis des temps immémoriaux des tisseurs fabriquent des tapis de cheveux humains qui orneront le Palais de l’Empereur basé sur une autre planète. Dans cette civilisation médiévale, l’Empereur est vu comme une divinité qui a créé les étoiles, et chaque personne dédie ses actions à la gloire de cet être mystérieux. Toute l’organisation sociale de la cité sert à permettre aux tisseurs de réaliser leur tapis, œuvre de toute une vie… Et tout blasphème est interdit.


Évidemment le lecteur ne comprend pas l’intérêt de ces tapis de cheveux, et en parallèle il ne peut que s’étonner d’être sur une planète si peu technologique, mais dont la population sait qu’il existe d’autres planètes habitées par des humains.


La tonalité est assez sombre, car tant de vies sont broyées par le système social et les croyances ! Chaque chapitre présente des personnages différents (même si certains reviennent plus tard), et en général la fin de chaque partie n’est pas joyeuse. J’ai appris en cours de lecture qu’il s’agissait en réalité d’un fix-up (ensemble de nouvelles réunies en un roman), ce qui explique la construction.


L’un des thèmes majeurs du récit est donc le poids de la religion et des superstitions sur une société humaine où toute volonté personnelle est bridée. La croyance en l’Empereur est tellement ancrée dans les esprits que ceux qui se mettent à douter pensent que leurs malheurs futurs ne sont que la conséquence de ce sacrilège.


Mais arrive une rumeur affirmant que l’Empereur a été renversé. Malheur à celui qui répétera ce propos ! Peu à peu le récit glisse du planet-opera au space-opera, et le mystère sur les tapis de cheveux s’épaissit.


J’ai beaucoup aimé la fin émouvante, une allégorie de l’absurdité de certaines superstitions dont l’origine peut paraître stupide ou cruelle. Quant à l’épilogue, il nous offre un moment poignant.

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