L'hypothèse du lézard
  • Date de parution 29/05/2020
  • Nombre de pages 134
  • Poids de l’article 298 gr
  • ISBN-13 9782376862550
  • Editeur ACTUSF
  • Format 216 x 145 mm
  • Edition Grand format
Fantasy Biographies, Mémoires

L'hypothèse du lézard

3.60 / 5 (58 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Som-Som est vendue par sa mère à la Maison sans Horloges de Liavek. Elle va être soumise au Silence et porter le Masque brisé qui la destine à devenir l'amante des magiciens et la gardienne de leurs secrets. Isolée par son incapacité à communiquer, elle va alors assister à l'histoire d'amour violente et cruelle entre Foral Yatt et Raura Chin, deux comédiens qui résident avec elle dans la Maison sans Horloges. <br /> <br /> L’illustratrice Cindy Canévet a réalisé la très remarquée couverture de Je suis Providence, la biographie de référence sur H. P Lovecraft. Elle donne cette fois vie à la ville de Liavek et aux personnages de L’Hypothèse du lézard, une nouvelle fantasy signée par le grand Alan Moore (Watchmen, V pour Vendetta).<br /> <br /> Traduction de Patrick Marcel.

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  • Date de parution 29/05/2020
  • Nombre de pages 134
  • Poids de l’article 298 gr
  • ISBN-13 9782376862550
  • Editeur ACTUSF
  • Format 216 x 145 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Les éditions ActuSF ont lancé leur collection graphique, ActuSF Graphic et pour cela ont eu recours à une campagne de financement participatif. Le projet a été financé à hauteur de 190% sur la plateforme Ulule. La collection propose des novellas illustrées: « ActuSF Graphic, ce ne sont pas des artbooks, ni des BD ou des romans graphiques ; ce sont des nouvelles ou des novellas avec des illustrations inédites qui accompagnent les textes. » La collection est dirigée par Jean-Laurent del Socorro. Parmi les ouvrages ouvrant la collection il y a L’hypothèse du lézard d’Alan Moore. Les illustrations sont signées Cindy Canévet qui a entre autre signé les couvertures de Lovecraft : Je suis Providence de S. T. Joshi.

Un nouvel écrin

L’Hypothèse du lézard a été rédigée en 1987 et publiée dans une anthologie dans laquelle les différents auteurs situaient leurs textes dans le même univers prédéfini, en l’occurrence la ville de Liavek, la Cité de la Chance. En France, il a fallu attendre 2005 pour qu’elle voit le jour chez Les Moutons électriques. L’ouvrage s’intitulait également L’Hypothèse du lézard mais en plus du texte, on trouvait des essais analytiques et des entretiens en hommage à Alan Moore, scénariste de comics, et écrivain britannique. Pour la collection ActuSF Graphic, l’éditeur a gardé la traduction de Patrick Marcel mais a choisi un nouvel écrin pour ce texte qui contraste énormément avec la précédente parution. L’album est illustré par Cindy Canévet dans des tonalités froides mais avec des dessins très expressifs.

Le récit se situe principalement dans La Maison sans Horloges, un bordel de Liavek. Cette ville de fiction a la particularité d’avoir été partagée par plusieurs écrivains dans des nouvelles entre 1985 et 1990. Parmi les écrivains qui y ont situé des textes on trouve Nancy Kress, Steven Brust ou encore Megan Lindholm alias Robin Hobb. On trouve d’ailleurs le recueil intitulé Liavek dans la Collection Perles d’Épice d’Actusf. La ville sert surtout de toile de fond mais l’essentiel de l’histoire se déroule dans La Maison sans Horloges, dirigée par maîtresse Ouish. Le récit est en effet presque un huis-clos entre quelques personnages de la maison close. Parmi ces protagonistes, Som-Som que l’on trouve sur la couverture du livre, vendue par sa mère à maîtresse Ouish alors qu’elle n’était qu’une petite fille. Les autres personnages sont Foral Yatt et Raura Chin deux comédiens habitant également La Maison sans Horloges.

Une ambiance glauque

La maison sans Horloges est une maison de plaisir destinée aux sorciers. À ce titre, les personnes qui l’habitent sortent clairement de l’ordinaire. Som-Som a subi très jeune une opération qui lui a séparé les deux moitiés du cerveau. Depuis, elle porte un masque en porcelaine sur la moitié du visage, n’a plus de cheveux, et s’exprime très étrangement, n’ayant plus un usage raisonné de la parole. Raura Chin est un garçon androgyne que l’on nomme « Elle », Livre a le corps entièrement tatoué de phrases. On ne croise jamais dans le récit ces fameux sorciers, le récit se focalisant sur l’histoire d’amour entre Foral Yatt et Raura Chin, qui vivent un drame amoureux assez classique. Som-Som est le témoin de leur histoire, un témoin involontaire à qui Raura Chin se confie mais qui ne peut lui exprimer ce qu’elle ressent ni pense.

L’ambiance du récit est sombre et glauque, tout y parait à la fois raffiné et monstrueux. Il y a également un côté froid, triste qui imprègne les lieux. Som-Som a subi des mutilations définitives alors qu’elle n’était qu’une enfant. Il est assez difficile de comprendre cet endroit et ces personnages. Heureusement, le travail d’illustration de Cindy Canévet vient relever le récit. Son travail à l’encre de Chine est vraiment splendide, les visages sont très expressifs. Les illustrations donnent vie aux lieux, aux personnages. Certes, Cindy Canévet a du travailler une fois que le texte était rédigé et longtemps après sa création, mais elle arrive à lui donner sa marque, à lui donner corps.

En offrant un nouvel écrin à L’hypothèse du lézard d’Alan Moore, la collection Actusf Graphic a fait un très beau travail surtout grâce aux formidables illustrations de Cindy Canévet qui magnifient une histoire à l’atmosphère sombre et glauque. J’ai eu du mal à vraiment entrer dans ce récit, néanmoins l’objet livre est une belle réussite.


Après Liavek de Megan Lindholm et Steven Brust, c'est au tour d'Alan Moore de prendre place dans le catalogue des éditions ActuSF. Cette nouvelle de L'Hypothèse du Lézard est également tirée de l'une des 5 anthologies, publiées entre 1985 et 1990, qui partagent un univers commun. Seulement pour sa réédition, les éditions ActuSF lui ont offert un bel écrin. Edité dans sa toute nouvelle collection de graphics, le texte d'Alan Moore profite du talent de Cindy Canévet qui vient l'égayer de ses superbes illustrations. 


Mais avant d'aller plus loin, je souhaite remercier Jérôme Vincent pour m'avoir proposé ce très beau partenariat. 


A neuf ans, Som-Som est vendue au bordel, la Maison sans Horloges, situé à Liavek. Alors qu'au début, on ne la charge que de quelques commissions, les choses changent, trois ans plus tard, lorsque la maîtresse des lieux, Madame Ouish, lui annonce qu'elle va porter le Masque brisé et devenir ainsi l'amante des magiciens. Un nouveau statut qui va la condamner au silence lorsqu'elle aura subi l'opération nécessaire à la pose de ce masque. Enfermée dans son corps et n'ayant plus l'usage de la parole, elle devient la compagne idéale, gardienne de tous les secrets. Pour elle, c'est également le début d'une étrange amitié avec Raura Chin qui a pris l'habitude de lui confier autour d'un thé sa vie et ses expériences avec son amant Foral Yatt. A la Maison sans Horloges, la vie de Som-Som va donc prendre un étrange tournant mais saura-t-elle l'accepter ? 


Dans L'Hypothèse du LézardAlan Moore nous entraîne dans un récit baroque et tragique. Il nous immerge dans le quotidien d'une maison close où l'on croise des personnalités fantasques comme les deux comédiens : Raura Chin et Foral Yatt. Tous deux entretiennent une relation fusionnelle et conflictuelle. Som-Som est témoin des déchirures de leur couple après que Raura Chin est décidé de quitter le bordel pour faire décoller sa carrière de comédien. Plus tard, son retour va entraîner bien des souffrances, des affrontements et de la déception pour l'un comme pour l'autre. A travers le regard de Som-Som, Alan Moore explore la lente destruction d'une relation amoureuse lorsqu'elle est sacrifiée sur l'autel de l'ambition. Il met en lumière toute la cruauté de l'âme humaine lorsque celle-ci n'aspire qu'à la vengeance. 


La Maison sans Horloges est un lieu étrange, miroir de la démesure de la cité de Liavek. Lieu de perdition ou d'oubli pour certains, elles est donc autant une prison qu'un refuge. 


Bien que Som-Som soit l'héroïne de cette nouvelle, elle s'efface pour laisser la place aux autres résidents de cette maison close. Pourtant ce qu'elle subit est terrible. Abandonnée par sa mère, dépossédée de la parole, défigurée et handicapée, elle n'en demeure pas moins une héroïne forte qui ne s’apitoie pas sur elle-même. 


Observatrice avisée, elle nous ouvre la porte d'un monde violent et cruel que l'illustratrice Cindy Canévet a parfaitement mis en valeur ici. Sa prédilection pour l'encre de Chine met en lumière toute l'étrangeté de cette sombre histoire. Au-delà de la noirceur de l'encre qu'elle utilise, l'artiste a su donner une grande beauté aux personnages d'Alan Moore. Ainsi, on découvre une Madame Ouish majestueuse et une Som-Som d'une grande beauté en dépit de son masque effrayant. Cindy Canévet a parsemé les pages de ce livre de ses magnifiques dessins qui accompagnent harmonieusement notre lecture de cette nouvelle. 


Tourner les pages de L'Hypothèse du lézard est autant un enchantement pour les yeux qu'un billet pour embarquer à nouveau vers une cité imaginaire qui a déjà fait beaucoup parler d'elle. 


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