La patience du baobab
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Une fois de plus mon challenge préféré sur Babélio m’a permis de faire une découverte inattendue, un livre que je n’aurais jamais lu autrement. Le défi de la semaine consistait à lire une auteure africaine et malgré mon immense pal, rien en stock, mais heureusement une amie m’a dépannée.
Ambroisine se marie avec Pierre, venu exprès avec ses parents et des amis à Bangui en Centrafrique. Leurs deux meilleurs amis, Aïssatou et Rémi tombent amoureux au premier regard, enfin surtout Rémi. Ils décident rapidement de se marier à leur tour, mais au niveau administratif c’est la croix et la bannière. De plus les rebelles arrivent à Bangui pour un énième coup d’Etat, Aïssatou et sa famille doivent s’exiler au Congo voisin. Les difficultés administratives redoublent et la jeune fille désespère de pouvoir un jour se marier et surtout aller rejoindre ensuite son mari.
L’histoire est linéaire et sans rebondissement, trop lisse. J’ai attendu jusqu’au bout qu’un grain de sable enraye cette mécanique bien huilée, mais aucune surprise. Le coup de foudre de Rémi n’est pas très crédible, raison pour laquelle j’attendais un dérapage qui n’est pas venu. Qu’il soit tombé amoureux pourquoi pas, mais qu’il décide de se marier aussi vite et fasse preuve d’une telle patience face aux lenteurs de l’administration, c’est quand même peu crédible pour une fiancée qu’il n’a vue que durant deux jours. J’imaginais le pire pour notre héroïne, mais on est dans une histoire d’amour de style conte de fées. Dommage d’ailleurs que le roman se termine avec l’arrivée de la jeune fille en France, j’aurais bien aimé en savoir plus sur sa découverte de ce pays
Si l’intrigue et la personnalité d’Aïssatou relèvent plus de la littérature jeunesse, la langue de l’auteure est vraiment savoureuse et dépaysante. Elle a gardé de nombreuses expressions africaines et l’orthographe qui va avec. Les mots étrangers sont traduits en fin de chapitres, ce qui est un peu gênant pour la fluidité de la lecture. J’ai beaucoup aimé certains mots comme « Nouillorque » où Obama achète des sandales pour sa Michèle ou l’espace « chaînegaine » pour lequel Aïssatou attend son visa.
Au-delà de la naïveté de l’héroïne, les problèmes de violence politique sont soulevés ainsi que la condition d’exilés. Les Africains sont aussi racistes entre eux et la famille d’Aïssatou n’est pas particulièrement bien reçue au Congo où la population n’apprécie pas plus les immigrés que les pays européens. Là aussi c’est très dommage que cette thématique soit à peine effleurée, j’aurais voulu en savoir plus sur ce sujet très actuel. L’auteure souligne aussi la corruption qui règne aussi bien en Centrafrique qu’au Congo où il faut donner des pots de vin pour obtenir quelque chose. Je trouve que ce livre donne une image assez négative de l’Afrique. dans l’ensemble.
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