Comme si de rien n'était
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
Dans l'existence d'Adèle, chaque chose est à sa place, toujours. Elle règne sur sa vie, parlemente avec le destin, orchestre le hasard qu'elle a appris à dompter mais qui – elle ne le sait pas encore –, est sur le point de lui exploser au visage.
À la sortie du cours de musique de son fils, elle rencontre le nouveau professeur de solfège, Hugues Lionel. Leurs regards se croisent. Lui, semble troublé et dit la reconnaître. Qui est cet homme, et pourquoi l'appelle-t-il Marie ?
Mon avis
Je viens de fermer ce livre et j’en ai encore des frissons. Tout semble lisse, tranquille mais que peut-il se cacher derrière une façade d’habitation ordinaire ? C’est au-delà des murs que nous entraîne Barbara Abel.
Un couple, Adèle, Bertrand, un fils, Lucas, huit ans. Un joli pavillon, de bonnes situations professionnelles et un quotidien sans histoire. Elle a un rapport au temps qu’elle matérialise en surface, le temps devient balade, marathon, course suivant ce qu’elle en fait, ce qu’elle a à faire. Elle rythme ainsi sa journée. Et l’essentiel : être prête le soir pour son mari. C’est un homme qui ne supporte pas le mensonge, qui a besoin de tout savoir. Elle l’aime et met tout en place pour le satisfaire, c’est peut-être parfois exagéré. Mais on n’aime jamais trop n’est-ce pas ?
Lucas est un petit garçon calme, qui ne montre pas ses émotions, il observe, décrypte et enregistre sans faire de commentaire. Il prend des cours de solfège et son enseignante est en arrêt. Lorsqu’Adèle va le chercher à la fin de la séance, le professeur remplaçant, Monsieur Hugues Lionel, se fige. Il dit la connaître et l’appelle Marie.
Que faire de cette information ? Est-elle vraie ou fausse ? Est-ce un leurre, un arrangement avec la vérité ? Seule Adèle peut répondre et voir si cela est dérangeant dans sa vie. À partir de là le lecteur suit Adèle d’une part et Hugues d’un autre côté dans leur quotidien.
On rentre dans leur intimité, dans leurs pensées, on ressent leur angoisse, leur bien-être, leur peur ou leur bonheur. Barbara Abel décortique, analyse au plus près chaque situation avec ses tenants et ses aboutissants. Rien n’est laissé au hasard. Elle tisse une immense toile dans laquelle elle nous enferme pour notre plus grand plaisir. Le souffle court, les mains moites, on attend chaque décision des personnages. Vont-ils réagir à l’instinct, prendre du recul, se concerter, réfléchir ?
C’est avec une écriture nerveuse, pointue, précise, sans fioriture que l’auteur nous entraîne dans l’univers de ses personnages. Les mots tombent comme autant de couperets, froids, pour décrire les faits comme ils sont, sans emphase, sans empathie, bruts. Parfois, c’est presque saccadé comme si les phrases se bousculaient, parce que le temps s’accélère … Suspense, rebondissements au détour d’un couloir, derrière une porte, ou lors d’un regard échangé…. Tout s’emboîte, elle a pensé chaque détail et lorsqu’on imagine avoir tout cerné, elle nous scotche avec un autre élément nous obligeant à penser « ah oui quand même ! ».
C’est terrible de pénétrer aussi près des individus, de partager autant avec eux, on aurait presque peur de les voir arriver dans notre salon tant on sent la proximité avec les protagonistes. C’est dire si on est imprégné du récit.
Je conseille ce roman à toutes les personnes qui veulent lire un thriller psychologique. Les personnalités et les caractères sont disséqués pour qu’on ait, si possible, une explication à leur comportement. Même s’il reste toujours une part d’ombre…
Noir, sombre, terriblement addictif, inventif, surprenant jusqu’à la fin, ce recueil ne laissera personne indifférent !
Un féminicide qui cache bien des secrets
On retrouve Barbara Abel au meilleur de sa forme. Dans ce thriller qui démarre par la découverte d’une femme assassinée avec violence, elle explore les liens entre les différents protagonistes ce cette affaire bien mystérieuse.
Barbara Abel nous offre avec Comme si de rien n’était un thriller-modèle. Je veux dire par là qu’elle réussit à la perfection à agencer tous les éléments du parfait suspense. En ce sens, ce roman est aussi idéal pour ceux qui n’auraient pas encore lu cette autrice et peuvent la découvrir avec ce nouvel opus.
Il s’ouvre sur une scène-choc avec à la clé ce que les anglo-saxons appellent le Hook (le crochet), c’est-à-dire les lignes capables de ferrer le lecteur. À partir de ce moment, il ne voudra plus lâcher cette histoire.
Dans un quartier bourgeois sans histoires, une employée de maison découvre sa patronne, Mme Moreau, « étendue sur le lit, inerte, le visage en bouillie (…) Les draps étaient maculés de sang. À proximité de sa tête, un galet de la taille d’une noix de coco, sur lequel un enfant avait dessiné la gueule d’un monstre effrayant, éclairs dans les yeux et dents pointues ».
Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut remonter dans le passé de la famille Moreau. Bertrand a épousé Adèle. Avec leur fils Lucas, ils vivent dans une belle maison dans le quartier chic d’une ville de province. L’emploi du temps de la famille est parfaitement réglé. D’ailleurs ce soir, Adèle doit récupérer Lucas à la sortie de son cours de solfège. C’est à ce moment que la mécanique se détraque, presque imperceptiblement. Hugues Lionel, le prof remplaçant, n’en croit pas ses yeux en la voyant. Pour lui, il n’y a guère de doute, c’est Marie, un amour de jeunesse, qui réapparaît.
Si Adèle esquive – non, il fait erreur – elle est pourtant troublée. Car sous ses airs de femme respectable, elle cache un autre visage quand elle cherche un homme pour assouvir son besoin de sexe. C’est alors qu’elle se fait appeler Marie, afin de rester la plus anonyme possible.
Bien entendu, Bertrand ne se doute pas de l’infidélité de son épouse, lui qui ne jure que par la droiture, la rigueur, la franchise. Mais à bien y regarder, il n’est peut-être pas non plus sans aspérités.
Hugues, quant à lui, consacre beaucoup de son temps à son père atteint de la maladie d’Alzheimer. Ce qui ne l’empêche pas de chercher à en savoir davantage sur cette superbe femme qui – il en est persuadé – lui ment. Ce qu’il va découvrir va totalement le déstabiliser.
Reste Lucas, le petit garçon discret qui n’affiche guère ses émotions. Il va se retrouver au centre d’une affaire dont les enjeux le dépassent. Comme dans ses précédents romans, Barbara Abel réussit parfaitement à rendre la psychologie des personnages, leurs doutes et leurs certitudes, et leurs Fêlures.
De rebondissement en rebondissement, les secrets que cachent tous les protagonistes vont éclater au grand jour. Habilement, les pièces de ce puzzle familial vont trouver leur place jusqu’au Twist final.
J’ai retrouvé dans ce roman une construction qui s’apparente à celle de Joël Dicker qui avec Un animal sauvage, jouait aussi beaucoup avec les temporalités et des personnages aux aspects extérieurs bien sous tous rapports, alors qu’en réalité… Avec moins de circonvolutions et davantage de fluidité, Barbara Abel nous offre un nouveau thriller qui, à n’en pas douter, devrait intéresser les producteurs de cinéma au même titre que pour Derrière la haine, dont l’adaptation, portée par Jessica Chastain et Anne Hathaway, est actuellement sur les écrans.
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