Série Pensées simples Gérard Macé
Pensées simples Tome 2 : La carte de l'empire
Résumé éditeur-
La carte de l'empire est un nouveau volume de Pensées simples (le premier a été publié dans la collection "Blanche" en 2011). Les réflexions, notes de lectures, souvenirs et anecdotes qu'il rassemble au gré de trois sections pourraient passer pour disparates aux yeux d'un lecteur distrait. Un principe d'ensemble en émerge néanmoins peu à peu, qui est justement la négation de tout principe d'ensemble. Pour Macé il n'existe pas d'origine, ni de l'homme, ni des langues, ni de la culture. Tout est affaire de glissements, de déplacements d'un pays à un autre, d'un sens à un autre, d'un son à un autre, etc. (Un point de vue qu'il étaye de très beaux exemples, puisés dans l'oeuvre de Rabelais, dans l'histoire du Japon, comme dans Lévi-Strauss.) Pas plus qu'il n'y a d'origine, il n'y a pour lui de centre (le présent manuscrit d'ailleurs n'en a pas). Macé s'exerce à regarder le monde, non depuis l'Europe, mais depuis le Japon, ou l'Afrique. Il met face à face les grands totalitarismes du XXᵉ siècle quand on a l'habitude de les opposer. Il juxtapose les regards de cinéastes aussi différents qu'Ozu et Michael Cimino. Et quand il parle de littérature, il récuse le roman et sa domination, affirmant : "La poésie m'a sauvé la mise." Ces fragments opèrent entre eux et forment un discours de plus en plus net et pénétrant. Un livre en forme de cabinet de curiosités, patiemment composé par un écrivain flâneur et érudit au goût et au regard très sûrs.
Pensées simples Tome 3 : Des livres mouillés par la mer
Résumé éditeur-
Il y avait un jour un homme, qu'on aimait dans son village parce qu'il racontait des histoires." Cet homme pourrait être dogon, anglais, japonais, égyptien, poète ou Gérard Macé lui-même. Ainsi débutent les contes, les mythes et les légendes, par une langue qui claque, des mots qui jaillissent, par une imagination sans limites. Du babil de l'enfant aux borborygmes de l'étranger, la parole indistincte ne cesse d'être présente et créatrice d'incompréhensions, voire de conflits. Mais la littérature, qui éduque et civilise en faisant rêver, peut réunir les hommes à condition qu'ils apprennent à dépasser la parole mensongère et manipulatrice comme en témoigne l'esclavage. Seul le poète, avec son chant intérieur, est capable de rythmer des sonorités familières en un battement à peine perceptible, et de faire d'une langue de tous les jours une langue poétique avide de sens.