Série La grammaire Erik Orsenna

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La grammaire La Grammaire est une chanson douce

« Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t’aime.Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps.Il me sembla qu’elle nous souriait, la petite phrase.Il me sembla qu’elle nous parlait :– Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j’ai trop travaillé. Il faut que je me repose.– Allons, allons, Je t’aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied.Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi.Tout le monde dit et répète « Je t’aime ». Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s’usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver. »

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La grammaire Les Chevaliers du Subjonctif

Il y a ceux qui veulent gendarmer le langage et le mettre à leur botte, comme le terrible Nécrole, dictateur de l’archipel des Mots, et la revêche Mme Jargonos, l’inspectrice dont le seul idéal est d’« appliquer le programme ».Et puis il y a ceux qui ne l’entendent pas de cette oreille, comme Jeanne et Thomas, bientôt traqués par la police comme de dangereux opposants… Leur fuite les conduira sur l’île du Subjonctif. Une île de rebelles et d’insoumis. Car le subjonctif est le mode du désir, de l’attente, de l’imaginaire. Du monde tel qu’il devrait être…Après l’immense succès de La grammaire est une chansondouce, Erik Orsenna, académicien hors norme, poursuit son combat en faveur de la langue, non pas en magister, mais en poète, en homme épris des mots et des vastes horizons qu’ils nous ouvrent.

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La grammaire La révolte des accents

Depuis quelque temps, les accents grognaient. Ils se sentaient mal aimés, dédaignés, méprisés. À l’école, les enfants ne les utilisaient presque plus. Chaque fois que je croisais un accent dans la rue, un aigu, un grave, un circonflexe, il me menaçait.–Notre patience a des limites, grondait-il. Un jour, nous ferons la grève. Attention, notre nature n’est pas si douce qu’il y paraît. Nous pouvons causer de grands désordres. Je ne prenais pas les accents au sérieux. J’avais tort.E.O.Après La grammaire est une chanson douce et Les Chevaliers du Subjonctif, Erik Orsenna repart explorer les territoires mystérieux de la langue française.

Et

La grammaire Et si on dansait ?

Résumé éditeur

Après La grammaire est une chanson douce, après Les Chevaliers du Subjonctif, après La révolte des accents, Erik Orsenna poursuit les aventures grammaticales de son héroïne Jeanne et de son frère Tom. Ou comment vont-ils découvrir cette fois l’art de ponctuer leur vie…Jeanne a seize ans désormais. Depuis les débuts de son exploration de la grammaire, elle a grandi et s’est enhardie. Elle est aujourd’hui à la tête d’un commerce illicite : elle rédige et monnaye les devoirs des élèves de l’île. De fil en aiguille, elle va devenir le nègre des hommes politiques et rédiger leurs discours. C’est à cette occasion, l’élargissement de sa clientèle au monde politique, que l’importance de la ponctuation lui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles. Avec l’aide de Tom, son frère musicien, elle apprend les bases de la musique et du rythme pour parfaire les discours qu’elle écrit. Car qu’est-ce qu’un discours sinon une sorte de chanson où la musique, le ton, le rythme jouent un rôle aussi grand que les paroles ?Jeanne va trouver à cette recherche un intérêt tout particulier. Car elle est tombée amoureuse. Et la ponctuation n’a-t-elle pas été inventée pour exprimer les sentiments, marquer le rythme du cœur, noter les nuances affectives ?Alors comment ponctuer un texte ? Comment animer sa vie ? Et si, au lieu de la subir, on la dansait ?

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La grammaire La fabrique des mots

Comment fabrique-t-on les mots ? Jeanne, l'héroïne de La grammaire est une chanson douce, a sa méthode : pour expliquer, elle raconte. Il était une fois un dictateur qui trouvait son pays trop bavard. Il était une fois le Capitan, vieux navigateur et collectionneur de dictionnaires. Il était une fois deux sœurs virulentes, l'une aimant le grec et l'autre militante du latin. Il était une fois un trafiquant d'oiseaux rares. Il était une fois un café où les couples se réconcilient, au lieu de divorcer. Il était une fois une mine d'or abandonnée... Nous avons créé les mots. Et si les mots, à leur tour, nous inventaient ? E. O.La Fabrique des mots clôt la balade d’Erik Orsenna au pays de la grammaire et du vocabulaire.Orsenna travaille le français au corps, livre après livre, pour le rendre aimable à tous. Il a fabriqué son ouvrage tel un artisan. En un mot, c’est super. Philippe Trétiack, Elle.