Série Journal des Goncourt - Bouquins Jules de Goncourt , Edmond de Goncourt

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Journal des Goncourt - Bouquins Tome 1 : Journal des Goncourt - Bouquins

Résumé éditeur

"Il n'y a qu'une biographie, la biographie parlée, celle qui a la liberté, la crudité, le débinage, l'enthousiasme sincères de la conversation intime. C'est cette biographie-là, que nous avons tentée, dans ce journal, de nos contemporains." Dès le début de leur carrière littéraire, les frères Goncourt ont ainsi consigné, au jour le jour, non seulement les rencontres qu'ils firent dans le monde de la politique, de la finance, du théâtre, des sciences et des arts, mais aussi les propos qu'ils purent surprendre à table ou ailleurs, les secrets qu'ils crurent découvrir en scrutant leur entourage. Observateurs indiscrets, chroniqueurs méticuleux, juges sans indulgence, les Goncourt nous ont livré, pour le second Empire et les débuts de la IIIe République, l'équivalent des Mémoires de Saint-Simon. Une fresque aussi détaillée qu'animée de la société de leur temps. Société bourgeoise, société de parvenus, issue de la Révolution française, et à laquelle ils se sentent totalement étrangers. Société égalitaire, matérialiste, inculte, selon eux, qui affirment que : "Nul en ce monde n'est pareil. [...] L'inégalité est le droit naturel ; l'égalité est la plus horrible des injustices." Ou encore : "L'aristocratie moderne est l'argent." Et enfin : "La tyrannie de l'ouvrier va être la tyrannie des siècles futurs : la tyrannie brutale du nombre inintelligent." L'ironie des Goncourt à l'égard de la vulgarité de leur époque n'a d'égal que le pessimisme visionnaire d'un Chateaubriand ou l'impartialité désabusée d'un Tocqueville. Robert Kopp. Tome 1 : 1851-1865 Tome 2 : 1866-1886 Tome 3 : 1887-1896

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Journal des Goncourt - Bouquins Tome 2 : Journal des Goncourt - Bouquins

Résumé éditeur

Dans le salon de la princesse Mathilde, aux dîners Magny ou chez eux, les Goncourt côtoient tout ce que le Paris politique et littéraire compte de célébrités. Aussi leur Journal contient-il la plus étonnante galerie de portraits du XIXe siècle. Napoléon III : "Figure louche [...]. Homme dormant, mome, sinistre. Il y a du conspirateur, du prisonnier et du faiseur de coup d'État dans sa marche, son regard, son air. Il a l'air d'une fausse pièce, frappée la nuit dans un bois, qui représenterait le Deux-Décembre sous la figure d'un sergent de ville." Le prince de Galles, futur Édouard VII : "Un vrai filou", "un escroc, ne soldant jamais ses dettes de jeu". Thiers : "Le représentant le plus complet de sa caste [...] ; c'est comme si la bourgeoisie, avant de mourir, se couronnait de ses mains." Renan : "Une tête de veau qui a des rougeurs, des callosités d'une fesse de singe." Flaubert : "Il a l'esprit gros et empâté comme son corps. Il voyage pour épater les Rouennais." George Sand : "Un sphinx ruminant, une vache Apis", "une nullité de génie". Baudelaire : "Le saint Vincent de Paul des croûtes trouvées, une mouche à merde en fait d'art." Mallarmé : "Il faut le mettre à Sainte-Anne." Barrès : "Un casuiste jésuite mélangé d'apothïcaire ; Ignace de Loyola se combine chez lui avec le bromure de potassium." Portraits charges dignes des grands caricaturistes de l'époque, tels Daumier ou Gavami ; portraits de moralistes dans la tradition de La Bruyère, "le premier écrivain de tous les temps". Le Journal des Concourt est, avant ceux de Jules Renard, de Barrès, d'Henri de Régnier, de Gide, la chronique la plus virulente de la France littéraire et des Français dans la seconde moitié du XIXe siècle. Robert Kopp. Tome 1 : 1851-1865 Tome 2 : 1866-1886 Tome 3 : 1887-1896

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Journal des Goncourt - Bouquins Tome 3 : Journal des Goncourt - Bouquins

Résumé éditeur

Le 16 juillet 1896, à Champrosay, chez ses amis Daudet, Edmond de Goncourt, âgé de soixante-quatorze ans, succombe à une congestion pulmonaire. Douce jours plus tôt, il avait évoqué dans son Journal son demier dîner avec Robert de Montesquiou, le chef des odeurs suaves, l'ami de Mallarmé, de Verlaine, de Gallé, de Proust. Selon les termes de son testament, les cahiers manuscrits de ses Mémoires de la vie littéraire devaient être scellés pour vingt ans, puis déposés à la Bibliothèque nationale pour être "consultés et livrés à l'impression". Pourquoi cette prudence ? Edmond n'avait-il pas lui-même tiré de son Journal neuf volumes d'extraits, publiés de 1887 à 1896 ? Des extraits soigneusement triés, car "dans un Journal comme celui que je publie, la vérité absolue sur les hommes et les femmes rencontrés le long de mon existence, se compose d'une vérité agréable - dont on veut bien ; mais presque toujours tempérée par une vérité désagréable - dont on ne veut absolument pas". C'est la crainte de cette vérité désagréable qui poussa l'Académie des Goncourt - malgré de nombreuses protestations - à demander à différents ministres l'interdiction de communiquer le manuscrit du Journal jusqu'à une date récente, et ce n'est qu'en 1956 que fut publié le texte intégral, à l'exception de "quelques précisions, suppressions imposées par les nécessités légales", que nous avons pu rétablir dans la présente édition. Plus d'un siècle après la mort d'Edmond, certains portraits que nous livrent les Goncourt des hommes politiques de leur temps, certains jugements portés sur les moeurs de leur siècle gardent leur pouvoir de provocation, voire de scandale. Robert Kopp. Tome 1 : 1851-1865 Tome 2 : 1866-1886 Tome 3 : 1887-1896