Série Céline : Romans - La Pléiade Louis-Ferdinand Céline

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Céline : Romans - La Pléiade Tome 1 : Romans

Résumé éditeur

S'il n'y a pas de roman sans style, si son pouvoir est de nous montrer le monde transformé par un imaginaire, et s'il acquiert une force supplémentaire quand il parvient à saisir l'histoire de son époque, alors l'oeuvre romanesque de Céline (1894-1961) est une des grandes oeuvres de son temps, quoi qu'il y ait d'autre part à reprocher à son auteur. En elle, le pouvoir du style se trouve multiplié par le choix initial d'une langue populaire qui avant lui était depuis trois siècles au ban de la littérature ; il s'y déploie un imaginaire si personnel qu'il se reconnaît dans le moindre fragment, et l'histoire la traverse si bien de part en part que les deux ensembles formés par ses huit romans ont chacun pour centre une des deux guerres qui en Europe ont marqué ce siècle." Henri Godard.

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Céline : Romans - La Pléiade Tome 2 : Romans

Résumé éditeur

Ces trois romans qui n'en font presque qu'un seul peuvent à plus d'un titre être tenus pour une oeuvre importante. En choisissant d'évoquer à sa manière ce qu'il avait vu et ce qu'il avait vécu dans l'Allemagne de 1944-1945, nul doute que Céline n'ait été conscient d'être l'un des seuls que sa sensibilité, son imagination et son style mettaient à même de donner une existence littéraire à cette apocalypse.

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Céline : Romans - La Pléiade Tome 3 : Romans

Résumé éditeur

Les deux romans réunis dans ce volume ont été écrits dans la période où Céline est livré à ses pires furies, où la figure trouble du pamphlétaire antisémite prend le pas, auprès du public, sur l'image de romancier novateur qu'avaient imposée Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit. Casse-pipe et Guignol's band forment pourtant la partie la moins sombre de l'oeuvre de Céline ; ils sont le lieu où le ressentiment et la provocation le cèdent au rire et à des thèmes "positifs". Au vrai, les écritures polémique et romanesque sont en partie concomitantes : Céline suspend en effet la rédaction de Casse-pipe afin d'entreprendre celle des pamphlets ; mais, de 1940 à 1944, il écrit Guignol's band en ne s'interrompant que de temps à autre pour donner à la presse de courts textes polémiques. On peut ainsi parfois lire, sur un même feuillet manuscrit, le brouillon d'un article, au recto, l'esquisse d'un passage du roman en cours, au verso. Simultanéité des rédactions ; écart considérable des tonalités : la question du rapport qu'entretiennent les deux séries d'oeuvres est ici éclairée d'un jour nouveau. Mort à crédit rendait compte des impressions liées à l'enfance ; Casse-pipe devait initialement décrire l'ensemble de l'expérience militaire ; Guignol's band est le roman de Londres : ce triptyque, le "cycle de Ferdinand", a été conçu en 1934. Sa gestation fut difficile, sa rédaction chaotique, sa publication en partie posthume. Là gît l'un des apports essentiels de cette édition : Guignol's band II ne vit le jour qu'en 1964, sous le titre Le Pont de Londres et dans une version tirée d'un état provisoire du texte, état jugé sévèrement par Céline lui-même. Ce volume procure, pour la première fois, le dernier état du texte revu par son auteur, en près de 200 pages qui sont la transcription inédite de la dernière mise au point réalisée à Copenhague en 1945-1946. En appendice figurent des documents, eux-mêmes parfois inédits, qui donnent une idée de ce que devait être la suite, jamais achevée, du roman. Avec l'appareil critique, ces documents renouvellent notre connaissance de l'oeuvre ; ils contribuent à celle que nous avons de son auteur.

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Céline : Romans - La Pléiade Tome 4 : Romans

Résumé éditeur

Le tournant de la guerre de 39-45 avait fait de Céline un paria ; la victoire le jette en prison. C'est dans une cellule, au Danemark, que se dessine la première esquisse de Féerie pour une autre fois, qui contient en germe toute la suite de l'oeuvre, et que l'on donne ici après le texte publié avec d'autres inédits. Pour Céline, l'enjeu est de taille : il faut "crever une deuxième fois le plafond" (ce qui, dans ces années-là, signifie abattre un véritable mur de réprobation), et exiger du lecteur, grâce à un style d'une hardiesse inouïe, une compréhension qui peut-être tournera à la complicité. Ce qui s'élève alors, c'est la voix de la détresse humaine. Comme un agonisant qui ne cesserait de se débattre, le Ferdinand de Féerie I passe en revue ses souvenirs et s'efforce d'écouter les bruits du passé, bientôt couverts par le fracas de l'histoire : Féerie II, le roman du bombardement, dit la terreur d'un univers bouleversé par la violence des hommes, à laquelle il n'est qu'une réponse possible, l'injure. Le nouveau visage du monde s'accorde étrangement à l'écriture de Céline. Jamais l'humanité n'était allée aussi loin dans l'invention de nouvelles formes de mort ; jamais Céline n'ira plus avant dans la contestation du langage écrit.